mercredi 24 décembre 2008

lundi 22 décembre 2008

Petit essai d'une fable bioux

Un Bioux allant à la pèche
Trouva maître Corbeau
D'un arbre percher.
Il pleurait et pleurait,
Pauvre oiseau au plumage lumineux.
"Maître Corbeau, cher seigneur,
D'où vient votre malheur ? "
Demanda le Bioux les larmes aux yeux.
"Le renard, salaud et fourbe
Vient de me voler mon fromage.
J'ai trop parlé, ça ne va plus jamais arriver"
Quod the raven, "Nervermore".
Le Bioux, sage et honnête,
Alla chercher le voleur,
Pris le Renard
Et le noya dans le lac.

La morale de la fable est claire,
Même si vous êtes, ô Renard
La star du monde médiéval,
Vaut mieux ne pas faire pleurer un corbeau
Faute de faire fâcher un bioux
Ou même Poe.

O. Valvos

vendredi 19 décembre 2008

Abymes subjectives


Et Gide pleure et Gide pleure juqu'à rubicond,
et Angelo Badalamenti sonne, tiraille
d'un excés d'oeil torve poussant le cri dolant
de nos oeuvres éparses.

Ma poésie laudative est assertion.
Que mes mots soit le Styx de ta torpeur.

Joseph.K

dimanche 14 décembre 2008

L'Idiot et/ou le poète


Je veux souffrir
Que le monstre revienne qu'il me prenne qu'il me chante
Qu'il me hurle au ventre
Et me contemple.

Imaginons ; puisque c'est ce que nous faisons de mieux :
Léon Nicolaïevitch Muichkine a peut-être bien lu l'Idiot.
C'EST DANS LA CONTRADICTION QUE LE SENS S'EVEILLE.
Contemplons ; puisque c'est ce que nous dérisons le plus.

Et l'autre qui chante là comme il pisserait toute sa panse de martyr d'une nuit. Allongé sur le pavé brillant de rosé en avance de sa matinée normative il ne veut que contempler et
Priver
Manquer
Frissonner
Crier en son âme et seulement
Puis perdre son orange dégout alcoolique d'un rejet bref et inodore de préférence, c'est qu'il doit rejoindre.
Sans cesse, alors il boit, puisque sans cesse, sans cesse il doit rejoindre ici et là ou même ailleurs, surtout ailleurs.
Loin de son verre, qui l'emmène bon gré mal garé, au pays d'Alice, cette sainte putain au sourire qui tangue autant que vie d'ivrogne.
Ha ! Un premier et ultime murmure jaillit de sa langue humide, écoutons puisque c'est tout ce que nous avons à faire :
" Le poète est idiot, le poète est idiot, le poète est idiot... et Dieu, s'il fût, qu'il a raison... "


Joseph.K

samedi 13 décembre 2008

Les limbes


Du viol ; 
Le viol est limbe d'un temps aux aiguilles usées et tombantes
Et ça hurle et ça stride,
Ca tranche de rides
Et ça prive de l'offrande.

Et merde.
Et mer de sang éternelle en larmes
Des armes, des armes chante t-il 
Jusqu'à user le puéril
Du viol, du viol

Le viol est limbe, etc, etc... 

Et c'est Era qui siffle au dos
Au doctrine, au savoir, au rein, 
Rimbaud et les autres sont mort au viol ailé.
Eli méne sa quéte
Et l'hymen s'éclate.

Le viol est limbe, etc, etc... 


Joseph.K

mercredi 10 décembre 2008

Réflexions à propos de Fernand Deligny

  1. "Le langage ne peut pas tout dire. La preuve il ne peut pas dire ce que c'est que l'image [...] le mot qui s'oppose le plus facilement au langage c'est l'image"
Fernand Deligny* dans A propos d'un film à faire

Ce qui est intéressant c'est que plus tard dans le film, Deligny cite Bazin, le même qui a affirmé et prouvé tout le long de sa vie que "le cinéma est un langage"** ! Et voilà, que Deligny ose affirmer que l'image s'oppose au langage. Comprendrait-on que le cinéma muet n'était pas langage, qu'il ne disait rien ? Alors pourquoi définissons nous les films de David Wart Griffith*** comme les premiers films en tant qu'art ? Alors certes oui, on peut dire que ce qui fait le cinéma art et langage c'est le montage. Soit ! Alors reprenons Deligny, quelques minutes avant ceci affirmant que "les mots [...] sont comme des nébuleuses de sens, divers, contradictoires". Ainsi donne t-il l'exemple du mot "asile" ( asile politique / asile de fou ). Jusque là tout va bien comme dirait La Haine. Mais alors pourquoi monsieur Deligny ne considère pas ce fait énoncé plus tôt et par lui-même ? Le mot langage aussi est une nébuleuse, il n'est pas qu'écrit ou oral, que dire sinon de la langue des signes, cette dernière n'est qu'une image, mais aussi un langage. Un langage peut signifier autrement que par les mots, nom de Dieu qu'il parait puéril de devoir ré-affirmer cela...


  1. ...
  2. Fernand Deligny récuse le verbe filmer. Pour lui, le film est le matériau, c'est la caméra qui est l'outil. Or, seul le nom de l'outil peut devenir un verbe : marteau-marteler ; caméra-camérer.

Ha celle-la il fallait la sortir aussi ! Alors que Gilles Deleuze**** parle de concepts, que l'artiste, contrairement à l'artisan, crée une idée ancrée dans un domaine, comment peut-on affirmer que le verbe artistique doit être originel de l'outil ? Je ne stylote pas, je n'appareil-photographie pas, je ne pinceaute pas... Pourquoi ? Parce que l'outil n'est rien dans ces activités, il n'est qu'un intermédiaire entre soi et le support. Il n'est que technique ! Alors oui je martèle, parce qu'à ce moment là je suis artisan, mais je ne camére pas parce que qu'en faisant cet acte, j'englobe un tout, un acte de création dont je ne suis qu'à un instant intermédiaire ( quand je filme, tout est écrit et pensé et il faut monter ensuite ). Donc je filme.
Alors il est bien beau d'inventer des concepts pour suivre la volonté de Deleuze ( un philosophe est un créateur de concept***** ) mais philosopher pour philosopher... Mon cul sur la commode******...


*Fernand Deligny : philosophe grâce à lui (par envie d'être)
** cf. Qu'est ce que le cinéma ?
***David Wart Griffith : cinéaste raciste et génialissime (comme quoi...) des années 10
****Gilles Deleuze : philosophe malgré lui (par besoin, tel un artiste)
*****cf. Qu'est ce que la création ?
****** "Mon cul sur la commode" : expression de Dieudonné M'Bala M'Bala signifiant l'inutilité d'un propos pourtant ambitieux


Joseph.K


mardi 9 décembre 2008

La Danseuse de Mallarmé



"une danseuse, ce n'est pas une femme qui danse"

Stéphane Mallarmé

Prenons cette phrase comme doctrine, comme base fondamentale, comme fondation inébranlable. Et tout ceci, pour l'Art. Ici est alors montré, si ce n'est démontré ( cf. l'oeuvre complète de Mallarmé ! ) la nuance aux allures dantesques qu'apporte l'art et sa différenciation abstraite, mais concrétisée ici et depuis, avec le "non-art".
Je dessine, je peint, je photographie, je filme ou même j'écris une femme qui danse ; alors je représente, j'imite, je montre et donc je communique un fait à un moment donné. Mais Gilles Deleuze n'affirme-t-il pas que "l'oeuvre d'art n'a rien à voir avec la communication" ? "Rien à voir", comme si cette expression commune prenait ici un sens littéral et ainsi que l'art ne doit pas même regarder, voir ou considérer la communication. Elle n'y verra rien qu'un néant, au mieux un écho.
Alors je reprend ma peinture, mon film ou mon poème avec ce sujet, dorénavant abstrait, qu'est la danseuse. L'impression s'image sous un doux crescendo : - je ne regarde plus ; - je ne vois plus ; - je commence à ressentir. Ha ! Je ressens, maintenant que j'oublie à communiquer, je ressens. Etrange qu'il ne fut pas là, ce ressenti, lorsque je voulais montrer.
Bien, alors le principal, celui que l'on croit bien souvent inaccessible, est fait, il ne reste plus qu'a "retranscrire". Cela parait alors bénin, je n'ai plus rien à faire, le ressenti s'en occupera, il en a besoin. Une fois son existence engendrée et quasi-palpable, l'éjaculation est nécessaire. L'essence d'une dite-oeuvre est ainsi et seulement : besoin. Et n'est qu'une démonstration de plus d'un fait bien connu que ce texte.
Ceci est ma danseuse.


Joseph.K


dimanche 7 décembre 2008

De quand j'étais anarco-syndicaliste (Lautréamonie)

J'établirai dans quelques lignes comment je fut anarco-syndicaliste ; c'est fait.


O. Valvos

lundi 1 décembre 2008

HAIKU en vers libres (donc, pas du tout haikus)

En vivant dans un monde sans ambition
Je plonge sans hésiter
Dans la haine pour la haine.

O. Valvos

samedi 29 novembre 2008

Un cours de scénario

  • Ceci est un cours de scénario. Non ! Ceci, ce que le mot contient physiquement, palpablement, est de l'encre ayant coulé, coulant sur ce papier. Mais je parle, non j'écris de la perception que mon corps a de l'environnement à l'instant dit-T de cette chute à direction et noire d'encre pendante. Ceci, que je décris via l'écriture, soit la perception physique et arrangée, modelé au grés de l'expression, est un cours de scénario. Sa qualité didactique est à l'image du temps que je perd et gagne, alors que la voix du dit-professeur crache encore sa perversité en deuil, pour écrire ceci.
  • Alors je pense à Poésie et me dit, qu'elle est peinture et ne sera jamais photo en celà que peinture peut se peindre au feu de l'imaginaire d'un Sartre déchu, et que photo exige un contact à proximité humaine visuelle. Poésie, ou peindre un méta-passé.


Joseph.K

mercredi 26 novembre 2008

Petite prière laïque à Li Po

En buvant seul sous la lune
Li Po regarde le lac
Qui bouges au berceau des dunes
Où tu vas te noyer d’art.

Génie, passe-moi le vin
Je veux entendre tes poèmes,
Ces petits êtres divins,
Bourré sur un lac bohème.

Petit, trop même pour toi,
C’est se sonnet plein de merde
Loin de ton génie immortel.

Sentimentale prière
Laïque, bien sûr, qui doit
Arriver à la montagne verte.

O. Valvos

lundi 24 novembre 2008

A propos de

  • Temps veut du temps ? Cet impatient
courbe et mouvement
le temps ne peut, obsédé d'être,
colle ou décolle
humeur de temps
plupart.
  • J'ai chaud il fourmille.


Les mots et leurs agencements aussi musicaux, rugueux, ombreux soit l'intouchable crâne du poête, c'est là, où les doigts ne peuvent aller seuls. Le poète qu'ils sont tous fouille l'agencement impossible.
Il est là, dans ce crâne unis de tumultes. Là où couleurs ne sont plus ; tout à couleur autant que rien pourtant. Mais dans ce là cranien d'os inébranlable la couleur s'invente, gaz "nerte", un rât passe.

  • Ne tourne pas la page, elle le fera sans doute.
  • N'écris pas, agence.
  • Ne vis pas, écris.
  • N'agence pas, vis.
  • Ne meurs pas, crève !

Mon ventre contracte l'iris de couleur du temps du sexe beige divin et Dieu n'existe pas,
ou bien se masturbe-t'il en pensant à nous ?
Il nous foutre et ris beige.

Ho ! N'est pas.
  • J'aiguille et sens propre.

Ce mot, là, regarde, celui-là est mon être tout puissant.
Le vois-tu ?
Là ! Il se pend face à toi, tourne ta pupille à l'arrière-garde.
Dommage je peux déplacer le cendrier.
Sa présence en ce lieux précis ( ne cherche pas ce lieux est mien ) n'a de sens que par l'utile que je confère.
Alors, bouge cendrier vert ! Ha ? Encore ? Rouge ?
Alors, rouge cendrier vert !
Merci.

  • Me comprends-tu ?
Aide moi.
Ceci est-il champs magnétiques ?

Je répéte pour cause :
Ceci est-il champs magnétique ? ( note la nuance de la lettre )
Le burlesque est que tu me crois citer Breton à propos de ces mots que tu circules ou Soupault.
Non ! Stupide lecteur,
Je te parle de cet horizon aux herbes grises d'un tout de métal et sonorités vides qui cherchent l'entre-choc.

Et non, le Tout se voit,
mais Le rien ne se sent qu'à la guerre !

  • Et on me dit ironique de véracité.

Ha ! Je meurs d'encre et je vais chier,
Je ne suis qu'une ombre tactile,
mais rouge.

Celui qui n'a pas envoyé un texto organique à Ponspilate le 34 octobre 1308 peut mourir en paix, il ne mérite son souffle !
  • Tais toi ! Laisse moi conter :

Je veux montrer qu'être, n'est ce pas ?
Je croise un androgyne de lambda, un où Nadar aurait vomit sans flash.
Il me désyntaxe, brouillone sur un bus en pensant, qu'effort d'actualité, à la route qu'il volera sans mirer ni rimer.
Alors, solidarité de ma stature pénale, j'arrache l'iris, seulement gauche à l'androgyne.
"Merci" pense t-il ; je suis omniscient ; en pervertissant l'orifice nouveau qu'il consacrera à l'amour moderne.
Je cours sur le ventre sans vent et "Mords moi" me siffle la femme de sueur sexuelle.
Délice et chute dans l'iris manquante je me pense enfin tel finalité de limbe qu'est le second mille après l'autre.


Joseph.K

dimanche 23 novembre 2008

...

...

Le Cri d'Evard Munch






JE SUIS TA HONTE QUE TU FUIS L'UN D'AMOURS CONTIGENTS BROCHE EN AIGUILLE TRANSPERCE TES SENS DE VOLUTES JE SUIS TON OMBRE DE GORGE A SUCER VENIN DE FOUTRE A CRACHER JE SUIS TON CORPS SANS VIE je n'suis rien TANT QU'AUTRE EST MAL QU'ARBORE GRILLANT BRULANT LE NERF DE VERRE D'ÂME HURLANTE AU STRIDANT FLUO ;
CREVONS !
...mais ensemble.



Joseph.K


samedi 22 novembre 2008

L'organique


ROUGE
Allez, Allez ; ROUGE
L'âme n'est,
L'amener n'est,
La même néné n'est.
ROUGE Cachez vos sordides concepts ; filez vos idées en vos vents viscéraux.
Tuez vous à vos aises, mais je vous pris,
Tuez vous vous même.
Elle, fausse légende poétique, ROUGE
le corps Ô putréfiant miasme de foutre brulant d'un bleu déjà mort,
le corps supplante l'éternel puis
le corps force l'esprit.
Le corps ! Ne mérite pas "le" ainsi ;
ROUGE
un corps ! Dirons pour nos corps.
Un corps ne meurt pas avec l'esprit ( lui mérite ce général)
un corps TUE l'esprit. ROUGE
Putain d'esprit n'as tu songé à débiologiser ?

Et oui, Ô mon humain,
n'oublie jamais que cette enfant,
de seulement cinq ans,
peut bien
devenir putain !
Et oui, victime de soi est l'oublie du futur.
ROUGE Adorons le probable
et mes reins.

Je vais mourrir ; mais toi humain,
Ta mort est passée de néant brusque.
Et que nuit me crache,
JE PENETRE VOS TROUS
spatiaux-temporels
dit-elle.
Et quelques "tel quel".
ROUGE

Joseph.K

mercredi 19 novembre 2008

mardi 18 novembre 2008

Sonnet en bioux mineur

Je plongeais dans la boue, pour rentrer dans l’enfer
Où brûlaient les poèmes entre blagues et pécheurs.
Les blagues récitaient les propos des flatteurs
Les sonnets refoulaient les prêcheurs bien amers.

Depuis la perspective que la sainteté donne
Je contemplais des vers qui balançaient le temps
En haïssant la prose, glamoureuse sans sens,
Et je riais joyeux en la voyant si morte.

Sonnet en bioux mineur, c’est la où, prisonnier,
Je pourrais caresser tes douceurs infinies ?
Ou est-ce le paradis où tu veux m’échapper ?

J’aurai envie de ta langue dans ma bouche pétrie
Pour comprendre ce monde que je cherche à avouer
Inutile à refaire idéal à enivrer.
O. Valvos

L'abstraction


Et qu'alors l'Esprit ;
où la majuscule "E" soit "mon" ;
et qu'Artaud me suivent, Ô frêle d'arme
de Gaïa.

Ni frêre moins dramaturge
d'une existence ;
S'arrache, créve les distinctions, distances
des êtres s'insurgent
Qu'Être
n'est avoir ; n'est à voir ;

J'en reviens, ce moi con,

au
frisson.



Joseph.K


dimanche 9 novembre 2008

Un ça


Le silence ouvre deux voies selon source lumineuse :
- A lumière vive, artificielle, celle qui protège de la nuit ; le silence est silencieux, parfois lucratif, parfois strident de son non-son, à en trembler de nerfs mes muscles anciens.
- A nuit naturelle, le silence est bruyant agréable, il ne siffle pas, comble le temps d'un bruit vide et sans écho, permet de se quitter soi.

Outre ;

H. cendre du temps perdu par les artistes morts de finalité.
H. sublime femme aux fesses dignes de la B.B de Serge, sculpte son être par un romantisme, vous savez celui étouffé il y a plus d'un siècle, d'un bouche-à-bouche langoureux tente, espoir meurtrier d'un Pasolini saignant encore de douleur, de raviver la flamme éteinte par Breton, qu'elle admire aussi, paradoxe que seul peut engendrer Poésie.

M-E. trop jeune pour vivre, trop consciente de soi pour délecter l'autre, trop belle pour n'être que vu, trop chienne pour hurler.
M-E, petite connasse à perle de feu, s'inhale, s'hume, fume, puis se trouve, alors que ces mots s'écrivent, à l'orée de deux routes, une vouant l'auto-destruction non-régénératrice, l'autre à lumière d'écho souriant, aspirant les corps sélectivement.
Mystère s'intensifiant...

H. brûle.
H. cache l'égoïsme universel par l'altruisme artificiel.
H. a deux hommes. L'un, officiel, à la longueur du temps, moche, intelligent et cultivé à, dit-elle, "beauté de l'âme".
L'autre, officieux, caché, sombre, cracheur de mots, jeune, image d'un vouloir être déchu, amant. Je suis celui-là. Plus éphémère et fragile, et donc, Vivant.

En outre ;
en soi :
il faut, et seulement,
se paroxismer.

Ceci est une ode à soi,
à l'individu qu'est.

Ceci, aussi, est
une éjaculation d'inconscient réflexif, micro et macro,
pleine de foutre noir, muqueuse et putréfiante telle charogne baudelairienne.

Dimanche 9 novembre 2008,
est aujourd'hui à l'écrit
mais quand à lecture,
si lecture
il y a ?

Dimanche 10 novembre 2008
n'existe pas,
n'existera jamais.
Mais le voilà,
écrit
vivant
vibrant
maudit
vide,
être de mots à nature temporelle voué, menacé et condamné
à ne jamais exister.
Maussade dimanche 10 novembre 2008 ;
ça te comprend.


Joseph.K


samedi 8 novembre 2008

Ricordando, Scavando, Salutando(ci)

Salut mes amis, c'est moi, j'écris en italien, je peux pas en français.
Il y a parmi vous un personnage qui peux traduire, essayez ...
Excusez moi pour le retard, ça faisait beaucoup de temps que j'avais envie de mettre ça ici, je pense que c'est approprié, ou peut être pas.

Cammino.
La strada è stetta ed a quel tipico odore che solo le veccie strade hanno.
Qui io vivo, qui io ho vissuto. Qui io non vivrò.
Da un anno a questa parte tutto è cambiato. In questo anno io sono cambiato.

E tra un po’ dovrò lasciare la terra promessa, dovrò ritornate a migrare per i porti di invinite varianti delle quali, forse, coglierò un decimo delle possibilità che potrebbero offrirmi.

Cissà come sarà tornare in quel posto che sempre ho chiamato casa, che sempre ho amato e che sempre ho odiato.
La mi aspetta il futuro, od almeno una parte di esso. Lo spero.
Si torna a studiare il troppe volte superfluo, il troppe volte inutile. Si torna alle sole uscite fine settimanali, alle relazioni che non possono avere il peso di relazioni costruite qui.

Perché qui un mese basta a farti conoscere una persona. Qui si vive insieme, là, si sopravvive insieme.
Che bello sarebbe poter vivere insieme, altrove, non importa troppo dove purchè via, non nel mezzo del vuoto.

Perché anche se lì si trova tutto ciò che piu amo, la mia testa lì non vuole piu restare.

Suonatore Jones

Traduction: ( par O.Valvos )
.
Chemin.
La rue est étroite et a cette typique couleur que seulement les vielles rues ont.
Ici j’y vis, ici j’y est vécu. Ici je n’y vivrai pas.
Depuis une année vers ici, tout à changé. Dans cette année j’ai changé.

Et dans peu longtemps je devrai laisser la terre promise, je devrai retourner à émigrer vers les ports d’infinies variantes desquels, peut être, je ramasserai une dizaine des possibilités qu'ils pourraient m’offrir.

Qui sait comment se sera de retourner dans ce lieu que toujours j’ai appelé maison, que toujours j’ai aimé, et que toujours j’ai détesté.
Ici m’y attend le futur, ou au moins une partie de celui-la. Je l’espère.
Retour à étudier ce qui est trop souvent superflue, ce qui est trop souvent inutile. Retour aux habituelles sortis du week-end, aux relations qui ne peuvent pas avoir le poids des relations construites ici.

Parce qu’ici un mois c’est suffisant pour te faire connaître une personne. Ici on vit ensemble, la bas, on survie ensemble.
Comment ce serait beau de pouvoir vivre ensemble, ailleurs, ce n’est pas grave où tandis que se soit ailleurs, pas au milieu de rien.

Parce que même si là-bas il y a tout ce que j’aime, ma tête la bas n’y veut plus rester.


Suonatore Jones

Création de la poésie

Au commencement il y avait le chaos.
Puis, le ciel et la terre.
Après il y eut, les mers et les océans
Qui créèrent la vie végétale et animale.
L'évolution donna pied à l'homme.
Celui là, ne compris pas la terre
Et créa Dieu, pour la comprendre.
Dieu, détruit le ciel et la terre
.
.
.
Et il n'y eut, que de la poésie.
O. Valvos

...

...

(Joy) Mélange de vies (Division)



le Cadavre,
Exquis bien sur,
embrasse
la vierge putréfiante,
à la française.

Un jeune homme contemporain : 
Le gel fier fige ses gestes retenus ; se ridiculise à trop.

Un professeur obsoléte : 
Mais le blanc collé d'un capilaire oeil agard ; guette le lisse visage.
Beau est noir cherchant blanc.

Montpellier :
...trou noir aux mille faits en déjà et pourtant peu de temps.
Intériorisation si suffocante qu'elle est, demeure, vague et gronde : 
Impersonelle ! 
Elle ne m'appartient qu'aux instants stopppés ; 
ceux qui n'existent pas.


puis pense,
par une résurection 
fatale d'inconscience,
à scalper victor
assassin récidiviste responsable de ses actes
envers Poésie
contemplative ; 
hugo.


[ A ta langue qu'insurge
Allez !
Va Maria-Elena, créve nos nerfs
Rouges.
Connasse ! ]



Joseph.K




vendredi 7 novembre 2008

La divine comédie de Poe

La mort rassemblait les esprits en décadence. Sur la table le chat noir discutait avec le corbeau. Tout le reste était inexact ... Le premier, au milieu du chemin de sa vie, se trouva dans une forêt sombre qui détournait de la voie droite, il en était content, c'était la meilleure décision jamais prise pour lui. Le deuxième récitait des vers sans aucun sens, le vin lui enlevait le raisonnement, il n'était plus un bon poète, pour écrire de la poésie il ne pouvait pas être ivre mort (ou il croyait au moins cela). Le troisième n'existait pas, dans la scène il y avait seulement le chat et le corbeau, quand le premier eu faim, il mangea le deuxième, tout le monde en fut ravi...
À côté, un jeune narrateur décrivait la scène avec horreur, ses jeunes yeux n'ayant jamais vu rien de semblable. Il se consola en tuant le temps, une fois mort le temps, la scène prit une nouvelle dimension, tout était beau à présent.

O.Valvos

mardi 4 novembre 2008

Problématique de la représentation ( Annexe explicative du manifeste de la biouxité )





Ceci est un alexandrin

                                                                                      
Joseph.K



...

...

Le coup de dés moderne



Dis moi qui sont ces rires ?

LA
Qui s'étouffe à ma plume
LE
Tel poupé vaudou ; d'un jet d'encre

J'homicide le peuple con.

"Pas besoin

POESIE
De Con
LECTEUR
Poémes"

Chantait le beau poéte.

Dans une monté rythmique

J'arrache les peaux Cons

Geste frénétique
EST
Délivre sa prison.
EST





Ma plume
MORT
est une lâme

MORTE
berçeuse
AVEC

de cadavres.
AVEC
Tant que poésie

Tel coup de dés

Abolition des esprits
LA
LE
Contrariés
Ma plume
POESIE
est corde
LECTEUR
musicale pour l'un ;
pendaison pour con.




Joseph.K

Mourir d'une pipe


La fellation : 
[ Femme est ; ce brusque à propos est risque ; ephémére.
Vide blanc tel infini.
Et hurlements électriques à l'écho résonnant. ]



Poéte n'étant ; s'échine de ses muses
Crisse tes larmes
Muse moi et créve où la lumiére fuse.
Brise mon charme.



Joseph.K



samedi 1 novembre 2008

Manifeste de la biouxité

...

...

Peut-être faudrait-il introduire la biouxité en expliquant pourquoi il y a besoin d'un manifeste, la raison est claire et je vais l'expliquer en quelques mots, le futur a besoin de quelques lignes explicatives pour l'étude de se nouveau mouvement littéraire, et d'une date pour que le futur professeur dise "... 2008, commença le mouvement des bioux amis". Trois dates peuvent ici faire plaisir aux professeurs (plaisirs, puisqu'on sait combien ils aiment les diverses options pour pouvoir expliquer a leurs élèves que certains mouvements ne sont pas 100% précis), la première, novembre 2007, les bioux amis se connaissent, la deuxième mai 2008 première publication sur bioux amis et finalement novembre 2008 manifeste de la biouxité, chacun choisira celle qu'il préfère.

Bioux Amis c'est trois bioux:
.
- ....
.
- C'est O.Valvos : une plume folle et assumée. Un inconscient défiant Freud se dévoilant en crachant sur les faces. C'est le noir brillant te peinture fraiche. C'est l'alliance des langues, créant la phrase opaque et profonde. C'est la beauté de dire merde.
.
- C'est Joseph.K. : une plume qui fait beauté de la mélancolie, une culture pas seulement littéraire (énorme déjà en soi-même) mais pleine de contenu cinématographique. Si dans la plupart la prépotence est un trait détestable, dans lui c'est la plus bioux et merveilleuses des qualités.
.
La biouxité, comme mouvement littéraire et artistique (étant donné que le deuxième terme forme une part du premier, et non l'inverse comme on l'a pensé pendant longtemps), est née à partir d'une évidence, "il y a un besoin de bioux, puisque il n'y a pas de bioux dans le monde, faute de bioux, on doit le créer".
Pour mieux comprendre ce besoin de bioux, il faudrait définir ce mot, malheureusement, bioux est un mot de nouvel emploi et donc difficile à définir ; on pourrait tout de même le définir comme "une beauté futuriste provenant des erreurs d'un passé médiéval". Cette duplicité moderne et ancienne du bioux nous créée une nouvelle problématique : Y a-t-il eu des petites traces de bioux dans le passé ? Bioux, est-ce seulement une vision du futur, sans contemplation possible du passé ? Les deux réponses sont possibles. Je m'explique, le passé contamine (ou nourrit) les bioux-écrivains (ce terme au bout d'un moment passe à être celui de bioux amis), on ne peut pas s'en séparer, mais l'erreur implicite dans bioux modifie ce passé, le transforme dans des termes de futur, c'est cette beauté étrange qui provoque le bioux.
Cette recherche peut paraître difficile, impossible même, rien ne semble plus éloigné de la réalité. Comme dira dans quelques années un prestigieux registre : "tout ce qu'est trop compliqué, ne vaut pas la peine". Simple à écrire, pas à comprendre, c'est la deuxième clef du bioux, le texte doit être interprétable selon le degré de contamination de chacun.
Pour mieux comprendre cette contamination je chercherai des bioux-exemples dans le passé, cela dit, les écrivains que je vais citer ne sont pas des bioux-amis, mais ils les ont contaminés de manière explicite :
- André Breton est bioux quand il dit que Victor Hugo est surréaliste quand il n'est pas bête.
- Victor Hugo est bioux quand il est vraiment bête (chose pas fréquente en considérant que bête, ce n'est pas la même chose que vraiment bête).
- Gérard de Nerval est bioux quand il promène une langouste au centre de Paris pour rigoler.
- Alfred de Musset est bioux quand il propose à George Sand de baiser avec lui (et vice-versa).
- Marc Levi sera bioux quand il sera mort est oublié (Zafón, Rowling, Dan Brown et Federico Moccia aussi).
- Le mouvement surréaliste est bioux dans la réalité
- Balzac et Stendhal sont bioux dans la surréalité
- La Bible est bioux dans l'apocalypse.
- Baudelaire est bioux dans le beau de l'air. (Ceci est vaseux !)
- Flaubert est bioux parce qu'il est
nous.
- Kafka est bioux quand Joseph K. court pour arriver à l'heure, même si il ne veut pas arriver a l'heure et qu'il n'a pas une heure de rendez-vous.
- Les kanaks sont bioux partout.
Les exemples sont multiples.
Il n'avait pas la moindre envie de s'humilier devant la commission d'enquête par un excès de ponctualité. En attendent, il se hâtait pour être sûr d'arriver à neuf heures, bien qu'il n'eût pas été convoqué pour un moment précis.
Bioux ce n'est pas chacune des choses avant exposés, mais toutes ensembles, de la même manière trois caractères bizarrement semblables, mais énormément différents dans leurs fonds, donnent la biouxité.
Une deuxième définition du bioux peut s'imposer avec un petit exercice qui va tous nous éclaircir, "bioux c'est boire de l'absynthe, pendant qu'on écoute héroïne de Velvet Underground et qu'on lit La Divina Comedia de Dante", le résultat de tout ça c'est simplement bioux.


...


Bioux est un rien devenu besoin.
Bioux est opaque, les Bioux Amis le savent, il ne peut être compris en soi et entièrement que par un Bioux Amis.
Bioux c'est pouvoir parler de chats morts, de hamburger, c'est faire un poème sur la cuisson des pâtes ; mais encore et toujours avec un sens très précis pour les autres Bioux Amis.
Bioux ne se voit que par Amis et il aime cela.
Mais Bioux c'est aussi du fond ; c'est un dévoilement, quand un Bioux Amis parle d'une guitare seul un autre Bioux Amis peut comprendre qu'il pleure. Bioux est vrai, sincère, drôle, larmoyant, fou. Bioux c'est nous.
Bioux n'est pas nous individuellement, Bioux est la trace de trois êtres certes définit, mais étant Bioux à trois et seulement.
Oui Bioux est complexe.
Bioux est simple aussi, Bioux ne peut être que des mots.
Aveugles sont les non-Bioux.

Bioux est parfois drogué

...


Bioux se base aussi dans une transformation de la vision des thèmes pris depuis longtemps par des nombreux groupes littéraires. Je vais exposer quelques uns des ces thèmes :
-> La bible : une trinité semblant faire partie de la biouxité, trois bioux (amis, écrivains, pseudo-intellectuels de bars "non-artistiques") collaborent pour faire un seul produit (celui-la est à nouveau trois et un) depuis trois lieux différents. La bible chez eux est entièrement un livre, donc il faut la lire ne pas l'apprendre par coeur, ne pas s'aveugler dans les sens établis , mais l'interpréter et y jouer. Finalement il faut dire que la bible forme une part fondamentale de la culture bioux, de manière symbolique, un bioux-amis doit toujours se nourir du fruit insatiable de l'arbre de la science.
-> La mort : thème utilisé par presque tous les mouvements littéraires. Chez les romantiques elle est mélancolique, héroïque dans le classique ... Chez bioux elle est au moins particulière. Qu'elle mort peut être définissable comme bioux ? Cela est dur à répondre, dans ce thème la subjectivité est clé. Un exemple de mort bioux c'est "mourir à cause d'une pipe". Pourquoi considèrer cette mort comme une mort bioux ? Principalement parce qu'on peut récupérer le thème de la trinité. Je m'explique, trois connotations de pipe sont possibles, la première est littérale, la pipe pourrait être empoisonnée, la deuxième c'est bien sur un pistolet, la troisième c'est un simple jeu de mots vulgaire. Cette mort est évidente, mais laisse jouer l'imagination du lecteur qui, une fois de plus, comprendra la mort selon son degré de "contamination". La mort ne doit pas être toujours "trinitale", mais c'est un peu la vision qu'on a d'une mort bioux.
-> La femme : encore une fois bioux se rapproche des autres mouvements littéraires en ce théme machiste qu'est la femme. Et, encore une fois bis, c'est dans la maniére d'aborder que bioux diffère. Une question résume cela : Serait on Bioux Amis sans les femmes ?
Attention cependant, la nuance doit être gravée : ne pas confondre femme avec amour ! Bioux croit en la femme mais jure l'inexistence de l'amour. L'amour n'est qu'un degré d'attachement et les bioux amis affirment qu'on ne peut définir une strate objective et universelle qui, une fois dépassée, serait amour. Mais les bioux amis subissent la femme et la crache ensuite ici-bas.
D'un point de vue dit-bioux la femme est l'image figurée du masochisme orgasmique.
-> Le style : le style ne peut pas être considéré en soi même comme un thème, mais oui on peut l'inclure si on pense au choix de style. Ce choix ne doit pas être obligé, mais un bioux amis peut utiliser n'importe quel style, rechercher même l'incompréhension du public face à ce choix. Plus concrètement si un bioux amis décide que, étant donné que la mode interdit en tout et pour tout ce choix, il veut écrire un roman épique en alexandrins, il le fait sans penser au conséquences, sa liberté créative est au-dessus de toutes les modes possibles, le temps ne doit pas conditionner les choix.
-> La grammaire: la grammaire peut être un choix de style ou même un choix thématique. Le choix thématique est simple, un poème peut, sans problèmes, traiter sur l'adverbe ou sur la situation de disparition à laquelle on est en train de trainer le passé simple (temps verbale bioux par nature). La grammaire thématique forme part du coeur bioux, on ne peut pas se contenter des mots par tous attendus. Le choix d'un mot comme "non-parleur" ne sera plus considéré comme une erreur, "non-parleur" a des connotations différentes à "muet", donc le choix est délibéré et il faut le respecter, ne pas respecter ce choix c'est pas bioux. Seulement avec un usage constant les mots-valises se transformeront en néologismes pour tous connus et utilisés.
-> La réalité : la réalité est facilement définissable dans le contexte bioux, c'est, tout simplement, surtout kaléidoscopique, rarement alternative et jamais unilatérale.
-> Le temps : la vision du temps bioux est pour la plupart déconcertante, bioux a le besoin de se séparer de la conception chrétienne et linéaire du temps. Le temps passe à être donc un anachronisme, bioux se base dans une seule année, cette année c'est une vie, de comencement à fin, c'est en même temps 9 mois (pas les douzes reglémentaires), ça peut être aussi la moitié d'une vie, même une minute, une année c'est tout et rien. Le temps des bioux c'est le besoin de jouer avec la normalité de l'anachronisme et de son inexistence.
-> La facilité : Bioux Amis assume et revendique la facilité. Certaines phrases tel "La foutre est tombée" ( O.Valvos ) est facile, mais elle est instantanée et créatrice. Ainsi elle peut être publiée. Bien évidemment il est important de souligner que bioux ne cherche pas la facilité, mais si elle apparait bioux l'assume, et de toute façon à prendre en généralité bioux n'est pas simple, il est souvent jugé opaque et complexe mais c'est par nature. La recherche de la complexité pour la complexité est la plus grande stupidé que bioux réfute, elle est l'ôde suprême de la masturbation intellectuelle sans fond.

Après tout ça, on pourrait considérer la biouxité comme un paradis alcoolique, mais le bioux amis se nourrit aussi de sérénité, si l'alimentation n'était pas un point principal dans les antérieurs mouvement littéraires, ici c'est un point clé. Le bioux amis boit du lait de panthère ! Sauce indigeste au goût délicat la puanteur de laquelle souligne la biouxité, métaphore parfaite de cette recherche artistique.

...

Bioux Amis n'impose pas, dans le sens bretonien du terme. Ce manifeste n'est pas celui d'un surréalisme. Il n'indique ni n'oblige aucune direction ; bien au contraire il montre la sienne mais tend à vouloir la garder ; tant bien même qu'elle soit imitable.
Bioux c'est donc de prime abord des mots. Cela sont divers, parfois beaux, grands, lyriques, modernes, anciens, modifiés. Ceux-ci sont libres et n'obéissent qu'à la règle du style ( pour ne pas dire aucune ).
Bioux c'est des phrases. Parfois vers, parfois courtes, parfois Proust, souvent opaques, toujours significatives. Les phrases de Bioux remercient Mallarmé et sont toutes véritables.

Bioux Amis est la cigarette après l'orgie

[ Comprendre qu'une phrase Bioux n'est pas un voile opaque codé sélectivement :
UNE PHRASE BIOUX SE DECOMPOSE MOT PAR MOT
et ainsi les sens s'illuminent et se multiplient ]

Bioux est de la poésie parce qu'elle n'est pas écrite par des poètes auto-proclamés.



Bioux Amis

jeudi 30 octobre 2008

Maria Elena + A propos d'explication générale


Violence. Se faire et faire, point de vue généraliste.

Le regard, haineux, tendre qu'elle arbore.

Le regard, tumultueux concept, car concept par ailleurs. Le regard est théorique en soi, pourtant appuyé, à la base dirais-je, matériel : les yeux. Le regard n'existe pas, il n'y a que les paupières et les sourcils aux variations dignes de Marilou.

Soit !

Velvet Underground est au rock ce que je serais à moi-même.

Espoir pasolinien.

L'autre m'aime ; dommage, l'amour révolve les doux temps,


Ne m'aime pas Maria Elena ; ou bien fait de l'amour un Bacon,

autoportrait qui résonne

et se stride.





[

Libres Mots ( A propos à considérer )


Quand une base est ; le reste suit ; personne ne décide l'inverse.

Théorisation inébranlable :

André parle d'écriture de la pensé. Tâche nuancable à propos ; la pensé se fige si les mots ne sont pas libre. Pas inventer mais libérer.

Inventer ! Soit, alors conceptualiser.

Mes mots ainsi sont ; ma syntaxe suit ; alors j'embrasse Mallarmé et t'emmerde Ô puriste d'un autre temps.

]



«And I feel just like Jesus's son» Velvet Underground




Joseph,K


mercredi 29 octobre 2008

La semence et la graine de la moutarde.

Aristote fonctionne dans un mouvement perpétuel,
Cette belle phrase meurt au moment où elle sort de ma bouche,
Comme toutes les autres.
J'ai à nouveau des doutes,
Dans cette vie insouciante, c'est amusant de voir la littérature y plonger,
C'est un vieux poème qui me vient à l'esprit :

"Mer d'ici
Mer de la
Mer de partout."

Génialité en trois vers !
Mais je cherche la contradiction !
Ah, Parnasse, vieux ennemis des âmes nobles ...
Non, son allié plutôt,
Mais moi je n'aime pas les âmes nobles,
Tu crées tes belles phrases
Les sentences d'un trajet choisi
Au son des rimes.
T'oublie les finesses de Marivaux,
Les plus belles par sa stupidité
Jamais écrites,
Et tu exiges de la musique!
Je sais, ce texte n'a aucun sens,
C'est quand même beau de lui en chercher un.
C'est comme plonger dans le gris,
Un vice destructeur et plaisant.
Je l'avoue, oui,
Le sens est à présent clair
Ce texte n'est pas écrit
C'est tout simplement
De la danse classique.



O. Valvos

Un texte surréaliste


Le surréalisme est un «automatisme psychique par lequel on propose d'exprimer soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée en l'absence de tout contrôle exercé par la raison en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale.»

André Breton – Manifeste du surréalisme



Quel égo ! Alors même que Freud débute à peine ses travaux, André se dit plonger en son inconscient qu'il crache sobrement «fonctionnement réel de la pensée». Voilà qui doit expliquer pourquoi il fallait une carte ( cependant glissante ) pour être officiellement surréaliste.

Baudelaire est un surréaliste organisé !

Les esprits s'insurgent et en souffrent à cette phrase, à propos ils stoppent le temps par masochisme, celui qui se délecte du trouble «spirit of extasy»

Les photographies de Robert Frank sont une excuse.

Ha ! Mais les moody-pictures arborent une philosophie agréable, l'image sur le ressenti peut s'élargir ; si l'art est un ressenti instantané toute photo est-elle une œuvre ?

LA PHOTOGRAPHIE N'EST PAS UN ART.

Mais sa beauté peut transcender.

[..] Obligation intellectuelle de continuité envers les mots précédents :

Qu'est-ce que l'art ?

Ceci est une REPRESENTATION.


Joseph,K



lundi 27 octobre 2008

dimanche 26 octobre 2008

La Guitare



Elle hurle et je la mire.
Elle hurle qu'elle me hait et je la mire profondément.
Elle hurle qu'elle me hait de l'aimer et je la mire profondément puis tendrement.
Elle. Et je.


Il n'y a que la guitare qui exprime,
Le crescendo que les sentiments exacerbent.



Joseph.K


mercredi 22 octobre 2008

Hommage à Roland Barthes

[...] Et pourtant, si le pouvoir était pluriel, comme les démons ? "Mon nom est légion" pourrait-il dire : partout, de tous côtés, des chefs, des appareils, massifs ou minuscules, des groupes d'oppression ou de pression ; partout des voix "autorisées", qui s'autorisent à faire entendre le discours de tout pouvoir : le discours de l'arrogance. Nous devinons alors que le pouvoir est présent dans les mécanismes les plus fins de l'échange social : non seulement dans l'Etat, les classes, les groupes, mais encore dans les modes, les opinions courantes, les spectacles, les jeux, les sports, les informations, les relations familiales et privées, et jusque dans les poussées libératrices qui essaient de le contester.


[...] La raison des cette endurance et de cette ubiquité, c'est que le pouvoir est le parasite d'un organisme trans-social, lié à l'histoire entière de l'homme, et non pas seulement à son histoire politique, historique. Cet objet, en quoi s'inscrit le pouvoir, de toute éternité humaine, c'est : le langage - ou pour être plus précis, son expression obligée : la langue.


[...] Parler, et à plus forte raison discourir, ce n'est pas communiquer, comme on le répète trop souvent, c'est assujettir : toute langue est une rection généralisée. [...] La langue n'est pas épuisée par le message qu'elle engendre ; [...] elle peut servir à ce message et faire entendre en lui, dans une résonance souvent terrible, autre chose que ce qu'il dit, surimprimant à la voix consciente, raisonnable du sujet, la voix dominatrice, têtue, implacable, de la structure. [...] La langue comme performance de tout langage, n'est ni réactionnaire, ni progressiste ; elle est tout simplement fasciste.

[...] Les signes dont [elle] est faite, les signes n'existent que pour autant qu'ils sont reconnus [...], en chaque signe dort ce monstre : un stéréotype : je ne puis jamais parler qu'en ramassant ce qui traîne dans la langue. Dés lors que j'énonce [...] je suis à la fois maître et esclave (Maître de l'autre à qui je fais subir mon pouvoir, esclave de la langue qui m'impose sa structure et les stéréotype qu'elle traîne*).

[...] Dans la langue, donc, servilité et pouvoir se confondent inévitablement. Si l'on appelle liberté, non seulement la puissance de se soustraire au pouvoir, mais aussi et surtout celle de ne soumettre personne, il ne peut donc y avoir de liberté que hors du langage. Malheureusement, le langage humain est sans extérieur : c'est un huis-clos. [...] Il ne reste, si je puis dire, qu'à tricher avec la langue, qu'à tricher la langue. Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d'entendre la langue hors-pouvoir, dans la splendeur d'une révolution permanente du langage, je l'appelle pour ma part : littérature.



Roland Barthes, Leçon du Collège de France, 1978.



*C'est moi qui note.

lundi 20 octobre 2008

mardi 14 octobre 2008

Se "proustisant"

Je mangeais lentement ma noire madeleine, celle même qui avait passé longtemps à côté de la bougie que j'illuminerai dans quelques (ce mot me transportant par lui même deux années avant) instants, quand dans mon esprit vint l'image d'un passé trop lointain malgré sa subjective proximité, un passé situé en septembre de l'année dernière. Ce n'était pas le goût de la madeleine, pas son tact, pas son parfum qui m'y transporta, mais l'image de ces deux éléments ensemble, la madeleine et la bougie d'aujourd'hui, contrastant avec le côté de chez Swann et l'autre bougie (plus grande et à la vanille) d'un hypothétique hier. Tout et rien a changé, je suis le même dans ma différence, seulement qu'une madeleine plus tard.
O. Valvos

Hommage à Bertrand Cantat.

Journée de la pleine lune
Au sommet de la dune
A caresser de loin ton chien

T'oublies or not t'oublies
Les ombres d'opalines
Au rendez-vous suivant
J'attends

Au fond d'une autre limousine
Qui ne vaut pas plus cher
Que ce bouquet de nerfs
Que ce bouquet de nerfs

A frôler la calanche
Les étendues salines
A perte de vue on s'imagine
En chine

Trompe la mort et tais-toi
Trois petits tours et puis s'en va
J'opère tes amygdales
Labyrinthiques que dalle

Ne m'est plus rien égal
Je sais je n'ai offert
que des bouquets de nerfs

Rubis de Sade et jade
Déjà je dis non
Diamant c'est éternel
Des fleurs des bouts du ciel immense

La liste des parfums capiteux
Capitalistes c'est bien
Mais olfacultatif
Liste en boule au panier

Finalement j'ai offert
quelques bouquets de nerfs

Agendas donnez-moi
De vos dates à damner
Tous les bouddhas du monde
Et la Guadalupe

S'il arrive qu'un anglais
Vienne me visiter
Dans la métempsychose
Je saurai recevoir
je peux lui en faire voir
de la sérénité

Et même lui laisser un certain goût de fer

Et ce bouquet de nerfs

Bertrand Cantat, Bouquet de Nerfs, 2001.

dimanche 12 octobre 2008

mercredi 8 octobre 2008

À celle à qui j'écrirai le plus beau poème (déterrant les rappels)

Pas
Besoin
Des cons
Poèmes
O. Valvos

Au miroir mourrant



Au fil fin d'un drame fumant au vent ; au grés de brise.
Demeure l'ubiquité de l'iris aux spirales nébuleuses qu'Hippolyte arbore sans pudeur. Pupilles métalliques tel résistance aux attaques incessantes de mon oeil phallique. D'une eau glaçant les paupières, je lave mes mains impudiques vouant le corps. Guidé par le hasard éphémère un regard ; mon regard ; soulève le poids insupportable de sa lourdeur en ce miroir et, logique incertaine, n'est pas mien l'éblouissant reflet où je fais face. S'impose la toile du monstre autodidacte et stridents hurlement où résonne le silence d'âme. Avec la gravité de ses yeux au sourire, Ô monstre mon reflet, et sa silhouette dégoulinante d'ombre. Il me mire ; couvre ma peur le chant du robinet pleurant. Il y sont des mots opaques à deviner sur ses lèvres fondantes, des mots au souffle volant le voile d'une vie viscérale.
Comprendre que le monstre est l'âme que je réfute par ma plume
sous-jacente.

Joseph.K

samedi 4 octobre 2008

L'inconsistance de la bohême

Depuis sa tour d'ivoire (ô belle tour napoléonienne) le poète mélancolique contemple cette nouvelle jeunesse qui se bat à coup d'épée. Dans son esprit passe, fulminante, l'influence du grand poète français incompris qui se mélange à la vision de ces jeunes gens trop proches encore de la fantaisie de l'homme pas mûr :

Arrête de te la péter
Arrête de te la péter
Parce que t'as une épée en carton.
Arrête de te la péter
Arrête de te la péter
Le jour où tu l'a fabriqué t'as devenu con
Des anormaux il y en a plein
Toi tu es seulement un p'tit idiot.

Le poète, face à cette vision, décida de repenser sa vie : "Je vais fermer la fenêtre de ma tour d'ivoire et écrire seulement à l'aide de l'imagination. À présent le monde n'est point vraisemblable."

Bibliographie de base pour la bonne compréhension du poème :

- Didier Super, Mieux Vaut en rire que s'en foutre.
- A. Artaud, Le Théâtre de la cruauté.
- Lautréamont, Les Chants de Maldoror.
- O. Valvos, L'insulte facile et gratuite, un parcours depuis Benoît de Sainte-Maure jusqu'à Michel Houellebecq.

O.Valvos

Les armes poètiques


- Café -

Crépuscule abyssal d'un Liquide

Assoiffé de sa force limpide

Forçant le profond des rides

Et d'un reflet, fiévreux et perfide.


- Tabac -

Trauma d'un nuage fuyant le rêve

Au grés de la mort aux lévres

Béantes tel fumée de dune.

Arbore le rouge éphémére d'une

Cendre purgatoire d'infortune.


- Plume -

Putréfiant la vierge au sang bleu

L'iris coule en feuilles feu.

Urine divine, et que

Mort sans suite

Ecorche les âmes que mon encre irrite.



Joseph.K


Au café où tu m'as violé



No pasaran,
Que la noyade soit lente sous la nébuleuse
Matière noire de mon âme pleureuse
Hippolyte, tremble à ses mots ; je te vois,
Ruons-nous sous la pluie lassante
Que l'ailleurs nous attende avant que morte.
Je te sais, t'inhale, et garde ta fumée à m'étouffer,
Mais il est beau de mourir en l'autre.


Joseph.K

vendredi 3 octobre 2008

Les Quatre Chats (Réflexion Barcelonaise)

...


L'histoire des deux singes avait parcouru le panorama industriel du Paris de François Ier. Des conversations chaque fois plus violentes et intellectuellement disproportionnées remplissaient le petit bar en Provence, bien connu par tous à cause de ses anomalies anachroniques. Dans la table du fond à main droite (pas tout à fait à droite, c'est à dire... comment m'expliquer ? La droite d'un dyslexique, oui, c'est ça), n'importe quel spectateur extérieur à la scène aurait mis l'oreille dans la conversation entre monsieur Lerroux et un vieux chien sans aucune faculté de communication verbale.

...
.
La pluralité les ennuyaient dans ce petit microcosme d'anachronie communiste, ils cherchaient une individualité difficile à trouver. Un rapport biblique s'étendait entre eux, lui il avait compris, "nous sommes plusieurs"... Ils étaient donc Légion ? Finiraient-ils dans des cochons ? Toutes ces questions troublaient sa raison et l'empêchaient de trouver la vrai question : comment pouvait-il parler avec un chien non-parleur ?

O. Valvos

mercredi 1 octobre 2008

Nues pieds



Puis elle rit.
Perdre le fil.
    Puis je me grise.

Quatre pieds subissent la gravité qu'impose..

Mais le poète, pupilles closes, pense ainsi le futur :
Il suffit de glisser, y laisser nos chaussures,
Puis s'envoler.



Joseph.k


dimanche 28 septembre 2008

Lire les yeux fermés



Hippolyte, comprends tu maintenant ?
Que ta peur vibrante est la source de tes frissons.
Assumer la nature de son coeur mouvant
Demeure la seule ligne où la raison
Se perd, se brise, se fond.
Hippolyte, je te sais troublée
Par la béance profonde
De tes désirs partagés.

Le briquet sombre craque, la cigarette rougit puis murmure, la fumé opaque
se brise... et Hippolyte tangue.

Joseph.K

jeudi 25 septembre 2008

Crucifixion

Le temps passa
Entre vins et poésie
Sans religion à présent
Puisqu'après le doux brandy
Il disparût comme l'eau dans la pluie.
Mais un jour, noir et passionné de joie
Je le retrouvais sur nul chemin
Et avec décision je demandais
Quo Vadis, Domine?
"Me faire crucifier
Une troisième
Fois."
Dans son tombeau j'y mettrai
Des fleurs Maladives


O.Valvos

mercredi 24 septembre 2008

lundi 22 septembre 2008

Hommage à George Sand & Alfred de Musset

Cher ami,
Je suis toute émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l'abandon ou je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourrez bien vite et venez me le
faire oublier. A vous je veux me sou-
mettre entièrement.
Votre poupée
George Sand

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un coeur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Alfred de Musset

Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
George Sand


Georges Sand, Alfred de Musset, Correspondance, 1833.