samedi 29 novembre 2008

Un cours de scénario

  • Ceci est un cours de scénario. Non ! Ceci, ce que le mot contient physiquement, palpablement, est de l'encre ayant coulé, coulant sur ce papier. Mais je parle, non j'écris de la perception que mon corps a de l'environnement à l'instant dit-T de cette chute à direction et noire d'encre pendante. Ceci, que je décris via l'écriture, soit la perception physique et arrangée, modelé au grés de l'expression, est un cours de scénario. Sa qualité didactique est à l'image du temps que je perd et gagne, alors que la voix du dit-professeur crache encore sa perversité en deuil, pour écrire ceci.
  • Alors je pense à Poésie et me dit, qu'elle est peinture et ne sera jamais photo en celà que peinture peut se peindre au feu de l'imaginaire d'un Sartre déchu, et que photo exige un contact à proximité humaine visuelle. Poésie, ou peindre un méta-passé.


Joseph.K

mercredi 26 novembre 2008

Petite prière laïque à Li Po

En buvant seul sous la lune
Li Po regarde le lac
Qui bouges au berceau des dunes
Où tu vas te noyer d’art.

Génie, passe-moi le vin
Je veux entendre tes poèmes,
Ces petits êtres divins,
Bourré sur un lac bohème.

Petit, trop même pour toi,
C’est se sonnet plein de merde
Loin de ton génie immortel.

Sentimentale prière
Laïque, bien sûr, qui doit
Arriver à la montagne verte.

O. Valvos

lundi 24 novembre 2008

A propos de

  • Temps veut du temps ? Cet impatient
courbe et mouvement
le temps ne peut, obsédé d'être,
colle ou décolle
humeur de temps
plupart.
  • J'ai chaud il fourmille.


Les mots et leurs agencements aussi musicaux, rugueux, ombreux soit l'intouchable crâne du poête, c'est là, où les doigts ne peuvent aller seuls. Le poète qu'ils sont tous fouille l'agencement impossible.
Il est là, dans ce crâne unis de tumultes. Là où couleurs ne sont plus ; tout à couleur autant que rien pourtant. Mais dans ce là cranien d'os inébranlable la couleur s'invente, gaz "nerte", un rât passe.

  • Ne tourne pas la page, elle le fera sans doute.
  • N'écris pas, agence.
  • Ne vis pas, écris.
  • N'agence pas, vis.
  • Ne meurs pas, crève !

Mon ventre contracte l'iris de couleur du temps du sexe beige divin et Dieu n'existe pas,
ou bien se masturbe-t'il en pensant à nous ?
Il nous foutre et ris beige.

Ho ! N'est pas.
  • J'aiguille et sens propre.

Ce mot, là, regarde, celui-là est mon être tout puissant.
Le vois-tu ?
Là ! Il se pend face à toi, tourne ta pupille à l'arrière-garde.
Dommage je peux déplacer le cendrier.
Sa présence en ce lieux précis ( ne cherche pas ce lieux est mien ) n'a de sens que par l'utile que je confère.
Alors, bouge cendrier vert ! Ha ? Encore ? Rouge ?
Alors, rouge cendrier vert !
Merci.

  • Me comprends-tu ?
Aide moi.
Ceci est-il champs magnétiques ?

Je répéte pour cause :
Ceci est-il champs magnétique ? ( note la nuance de la lettre )
Le burlesque est que tu me crois citer Breton à propos de ces mots que tu circules ou Soupault.
Non ! Stupide lecteur,
Je te parle de cet horizon aux herbes grises d'un tout de métal et sonorités vides qui cherchent l'entre-choc.

Et non, le Tout se voit,
mais Le rien ne se sent qu'à la guerre !

  • Et on me dit ironique de véracité.

Ha ! Je meurs d'encre et je vais chier,
Je ne suis qu'une ombre tactile,
mais rouge.

Celui qui n'a pas envoyé un texto organique à Ponspilate le 34 octobre 1308 peut mourir en paix, il ne mérite son souffle !
  • Tais toi ! Laisse moi conter :

Je veux montrer qu'être, n'est ce pas ?
Je croise un androgyne de lambda, un où Nadar aurait vomit sans flash.
Il me désyntaxe, brouillone sur un bus en pensant, qu'effort d'actualité, à la route qu'il volera sans mirer ni rimer.
Alors, solidarité de ma stature pénale, j'arrache l'iris, seulement gauche à l'androgyne.
"Merci" pense t-il ; je suis omniscient ; en pervertissant l'orifice nouveau qu'il consacrera à l'amour moderne.
Je cours sur le ventre sans vent et "Mords moi" me siffle la femme de sueur sexuelle.
Délice et chute dans l'iris manquante je me pense enfin tel finalité de limbe qu'est le second mille après l'autre.


Joseph.K

dimanche 23 novembre 2008

...

...

Le Cri d'Evard Munch






JE SUIS TA HONTE QUE TU FUIS L'UN D'AMOURS CONTIGENTS BROCHE EN AIGUILLE TRANSPERCE TES SENS DE VOLUTES JE SUIS TON OMBRE DE GORGE A SUCER VENIN DE FOUTRE A CRACHER JE SUIS TON CORPS SANS VIE je n'suis rien TANT QU'AUTRE EST MAL QU'ARBORE GRILLANT BRULANT LE NERF DE VERRE D'ÂME HURLANTE AU STRIDANT FLUO ;
CREVONS !
...mais ensemble.



Joseph.K


samedi 22 novembre 2008

L'organique


ROUGE
Allez, Allez ; ROUGE
L'âme n'est,
L'amener n'est,
La même néné n'est.
ROUGE Cachez vos sordides concepts ; filez vos idées en vos vents viscéraux.
Tuez vous à vos aises, mais je vous pris,
Tuez vous vous même.
Elle, fausse légende poétique, ROUGE
le corps Ô putréfiant miasme de foutre brulant d'un bleu déjà mort,
le corps supplante l'éternel puis
le corps force l'esprit.
Le corps ! Ne mérite pas "le" ainsi ;
ROUGE
un corps ! Dirons pour nos corps.
Un corps ne meurt pas avec l'esprit ( lui mérite ce général)
un corps TUE l'esprit. ROUGE
Putain d'esprit n'as tu songé à débiologiser ?

Et oui, Ô mon humain,
n'oublie jamais que cette enfant,
de seulement cinq ans,
peut bien
devenir putain !
Et oui, victime de soi est l'oublie du futur.
ROUGE Adorons le probable
et mes reins.

Je vais mourrir ; mais toi humain,
Ta mort est passée de néant brusque.
Et que nuit me crache,
JE PENETRE VOS TROUS
spatiaux-temporels
dit-elle.
Et quelques "tel quel".
ROUGE

Joseph.K

mercredi 19 novembre 2008

mardi 18 novembre 2008

Sonnet en bioux mineur

Je plongeais dans la boue, pour rentrer dans l’enfer
Où brûlaient les poèmes entre blagues et pécheurs.
Les blagues récitaient les propos des flatteurs
Les sonnets refoulaient les prêcheurs bien amers.

Depuis la perspective que la sainteté donne
Je contemplais des vers qui balançaient le temps
En haïssant la prose, glamoureuse sans sens,
Et je riais joyeux en la voyant si morte.

Sonnet en bioux mineur, c’est la où, prisonnier,
Je pourrais caresser tes douceurs infinies ?
Ou est-ce le paradis où tu veux m’échapper ?

J’aurai envie de ta langue dans ma bouche pétrie
Pour comprendre ce monde que je cherche à avouer
Inutile à refaire idéal à enivrer.
O. Valvos

L'abstraction


Et qu'alors l'Esprit ;
où la majuscule "E" soit "mon" ;
et qu'Artaud me suivent, Ô frêle d'arme
de Gaïa.

Ni frêre moins dramaturge
d'une existence ;
S'arrache, créve les distinctions, distances
des êtres s'insurgent
Qu'Être
n'est avoir ; n'est à voir ;

J'en reviens, ce moi con,

au
frisson.



Joseph.K


dimanche 9 novembre 2008

Un ça


Le silence ouvre deux voies selon source lumineuse :
- A lumière vive, artificielle, celle qui protège de la nuit ; le silence est silencieux, parfois lucratif, parfois strident de son non-son, à en trembler de nerfs mes muscles anciens.
- A nuit naturelle, le silence est bruyant agréable, il ne siffle pas, comble le temps d'un bruit vide et sans écho, permet de se quitter soi.

Outre ;

H. cendre du temps perdu par les artistes morts de finalité.
H. sublime femme aux fesses dignes de la B.B de Serge, sculpte son être par un romantisme, vous savez celui étouffé il y a plus d'un siècle, d'un bouche-à-bouche langoureux tente, espoir meurtrier d'un Pasolini saignant encore de douleur, de raviver la flamme éteinte par Breton, qu'elle admire aussi, paradoxe que seul peut engendrer Poésie.

M-E. trop jeune pour vivre, trop consciente de soi pour délecter l'autre, trop belle pour n'être que vu, trop chienne pour hurler.
M-E, petite connasse à perle de feu, s'inhale, s'hume, fume, puis se trouve, alors que ces mots s'écrivent, à l'orée de deux routes, une vouant l'auto-destruction non-régénératrice, l'autre à lumière d'écho souriant, aspirant les corps sélectivement.
Mystère s'intensifiant...

H. brûle.
H. cache l'égoïsme universel par l'altruisme artificiel.
H. a deux hommes. L'un, officiel, à la longueur du temps, moche, intelligent et cultivé à, dit-elle, "beauté de l'âme".
L'autre, officieux, caché, sombre, cracheur de mots, jeune, image d'un vouloir être déchu, amant. Je suis celui-là. Plus éphémère et fragile, et donc, Vivant.

En outre ;
en soi :
il faut, et seulement,
se paroxismer.

Ceci est une ode à soi,
à l'individu qu'est.

Ceci, aussi, est
une éjaculation d'inconscient réflexif, micro et macro,
pleine de foutre noir, muqueuse et putréfiante telle charogne baudelairienne.

Dimanche 9 novembre 2008,
est aujourd'hui à l'écrit
mais quand à lecture,
si lecture
il y a ?

Dimanche 10 novembre 2008
n'existe pas,
n'existera jamais.
Mais le voilà,
écrit
vivant
vibrant
maudit
vide,
être de mots à nature temporelle voué, menacé et condamné
à ne jamais exister.
Maussade dimanche 10 novembre 2008 ;
ça te comprend.


Joseph.K


samedi 8 novembre 2008

Ricordando, Scavando, Salutando(ci)

Salut mes amis, c'est moi, j'écris en italien, je peux pas en français.
Il y a parmi vous un personnage qui peux traduire, essayez ...
Excusez moi pour le retard, ça faisait beaucoup de temps que j'avais envie de mettre ça ici, je pense que c'est approprié, ou peut être pas.

Cammino.
La strada è stetta ed a quel tipico odore che solo le veccie strade hanno.
Qui io vivo, qui io ho vissuto. Qui io non vivrò.
Da un anno a questa parte tutto è cambiato. In questo anno io sono cambiato.

E tra un po’ dovrò lasciare la terra promessa, dovrò ritornate a migrare per i porti di invinite varianti delle quali, forse, coglierò un decimo delle possibilità che potrebbero offrirmi.

Cissà come sarà tornare in quel posto che sempre ho chiamato casa, che sempre ho amato e che sempre ho odiato.
La mi aspetta il futuro, od almeno una parte di esso. Lo spero.
Si torna a studiare il troppe volte superfluo, il troppe volte inutile. Si torna alle sole uscite fine settimanali, alle relazioni che non possono avere il peso di relazioni costruite qui.

Perché qui un mese basta a farti conoscere una persona. Qui si vive insieme, là, si sopravvive insieme.
Che bello sarebbe poter vivere insieme, altrove, non importa troppo dove purchè via, non nel mezzo del vuoto.

Perché anche se lì si trova tutto ciò che piu amo, la mia testa lì non vuole piu restare.

Suonatore Jones

Traduction: ( par O.Valvos )
.
Chemin.
La rue est étroite et a cette typique couleur que seulement les vielles rues ont.
Ici j’y vis, ici j’y est vécu. Ici je n’y vivrai pas.
Depuis une année vers ici, tout à changé. Dans cette année j’ai changé.

Et dans peu longtemps je devrai laisser la terre promise, je devrai retourner à émigrer vers les ports d’infinies variantes desquels, peut être, je ramasserai une dizaine des possibilités qu'ils pourraient m’offrir.

Qui sait comment se sera de retourner dans ce lieu que toujours j’ai appelé maison, que toujours j’ai aimé, et que toujours j’ai détesté.
Ici m’y attend le futur, ou au moins une partie de celui-la. Je l’espère.
Retour à étudier ce qui est trop souvent superflue, ce qui est trop souvent inutile. Retour aux habituelles sortis du week-end, aux relations qui ne peuvent pas avoir le poids des relations construites ici.

Parce qu’ici un mois c’est suffisant pour te faire connaître une personne. Ici on vit ensemble, la bas, on survie ensemble.
Comment ce serait beau de pouvoir vivre ensemble, ailleurs, ce n’est pas grave où tandis que se soit ailleurs, pas au milieu de rien.

Parce que même si là-bas il y a tout ce que j’aime, ma tête la bas n’y veut plus rester.


Suonatore Jones

Création de la poésie

Au commencement il y avait le chaos.
Puis, le ciel et la terre.
Après il y eut, les mers et les océans
Qui créèrent la vie végétale et animale.
L'évolution donna pied à l'homme.
Celui là, ne compris pas la terre
Et créa Dieu, pour la comprendre.
Dieu, détruit le ciel et la terre
.
.
.
Et il n'y eut, que de la poésie.
O. Valvos

...

...

(Joy) Mélange de vies (Division)



le Cadavre,
Exquis bien sur,
embrasse
la vierge putréfiante,
à la française.

Un jeune homme contemporain : 
Le gel fier fige ses gestes retenus ; se ridiculise à trop.

Un professeur obsoléte : 
Mais le blanc collé d'un capilaire oeil agard ; guette le lisse visage.
Beau est noir cherchant blanc.

Montpellier :
...trou noir aux mille faits en déjà et pourtant peu de temps.
Intériorisation si suffocante qu'elle est, demeure, vague et gronde : 
Impersonelle ! 
Elle ne m'appartient qu'aux instants stopppés ; 
ceux qui n'existent pas.


puis pense,
par une résurection 
fatale d'inconscience,
à scalper victor
assassin récidiviste responsable de ses actes
envers Poésie
contemplative ; 
hugo.


[ A ta langue qu'insurge
Allez !
Va Maria-Elena, créve nos nerfs
Rouges.
Connasse ! ]



Joseph.K




vendredi 7 novembre 2008

La divine comédie de Poe

La mort rassemblait les esprits en décadence. Sur la table le chat noir discutait avec le corbeau. Tout le reste était inexact ... Le premier, au milieu du chemin de sa vie, se trouva dans une forêt sombre qui détournait de la voie droite, il en était content, c'était la meilleure décision jamais prise pour lui. Le deuxième récitait des vers sans aucun sens, le vin lui enlevait le raisonnement, il n'était plus un bon poète, pour écrire de la poésie il ne pouvait pas être ivre mort (ou il croyait au moins cela). Le troisième n'existait pas, dans la scène il y avait seulement le chat et le corbeau, quand le premier eu faim, il mangea le deuxième, tout le monde en fut ravi...
À côté, un jeune narrateur décrivait la scène avec horreur, ses jeunes yeux n'ayant jamais vu rien de semblable. Il se consola en tuant le temps, une fois mort le temps, la scène prit une nouvelle dimension, tout était beau à présent.

O.Valvos

mardi 4 novembre 2008

Problématique de la représentation ( Annexe explicative du manifeste de la biouxité )





Ceci est un alexandrin

                                                                                      
Joseph.K



...

...

Le coup de dés moderne



Dis moi qui sont ces rires ?

LA
Qui s'étouffe à ma plume
LE
Tel poupé vaudou ; d'un jet d'encre

J'homicide le peuple con.

"Pas besoin

POESIE
De Con
LECTEUR
Poémes"

Chantait le beau poéte.

Dans une monté rythmique

J'arrache les peaux Cons

Geste frénétique
EST
Délivre sa prison.
EST





Ma plume
MORT
est une lâme

MORTE
berçeuse
AVEC

de cadavres.
AVEC
Tant que poésie

Tel coup de dés

Abolition des esprits
LA
LE
Contrariés
Ma plume
POESIE
est corde
LECTEUR
musicale pour l'un ;
pendaison pour con.




Joseph.K

Mourir d'une pipe


La fellation : 
[ Femme est ; ce brusque à propos est risque ; ephémére.
Vide blanc tel infini.
Et hurlements électriques à l'écho résonnant. ]



Poéte n'étant ; s'échine de ses muses
Crisse tes larmes
Muse moi et créve où la lumiére fuse.
Brise mon charme.



Joseph.K



samedi 1 novembre 2008

Manifeste de la biouxité

...

...

Peut-être faudrait-il introduire la biouxité en expliquant pourquoi il y a besoin d'un manifeste, la raison est claire et je vais l'expliquer en quelques mots, le futur a besoin de quelques lignes explicatives pour l'étude de se nouveau mouvement littéraire, et d'une date pour que le futur professeur dise "... 2008, commença le mouvement des bioux amis". Trois dates peuvent ici faire plaisir aux professeurs (plaisirs, puisqu'on sait combien ils aiment les diverses options pour pouvoir expliquer a leurs élèves que certains mouvements ne sont pas 100% précis), la première, novembre 2007, les bioux amis se connaissent, la deuxième mai 2008 première publication sur bioux amis et finalement novembre 2008 manifeste de la biouxité, chacun choisira celle qu'il préfère.

Bioux Amis c'est trois bioux:
.
- ....
.
- C'est O.Valvos : une plume folle et assumée. Un inconscient défiant Freud se dévoilant en crachant sur les faces. C'est le noir brillant te peinture fraiche. C'est l'alliance des langues, créant la phrase opaque et profonde. C'est la beauté de dire merde.
.
- C'est Joseph.K. : une plume qui fait beauté de la mélancolie, une culture pas seulement littéraire (énorme déjà en soi-même) mais pleine de contenu cinématographique. Si dans la plupart la prépotence est un trait détestable, dans lui c'est la plus bioux et merveilleuses des qualités.
.
La biouxité, comme mouvement littéraire et artistique (étant donné que le deuxième terme forme une part du premier, et non l'inverse comme on l'a pensé pendant longtemps), est née à partir d'une évidence, "il y a un besoin de bioux, puisque il n'y a pas de bioux dans le monde, faute de bioux, on doit le créer".
Pour mieux comprendre ce besoin de bioux, il faudrait définir ce mot, malheureusement, bioux est un mot de nouvel emploi et donc difficile à définir ; on pourrait tout de même le définir comme "une beauté futuriste provenant des erreurs d'un passé médiéval". Cette duplicité moderne et ancienne du bioux nous créée une nouvelle problématique : Y a-t-il eu des petites traces de bioux dans le passé ? Bioux, est-ce seulement une vision du futur, sans contemplation possible du passé ? Les deux réponses sont possibles. Je m'explique, le passé contamine (ou nourrit) les bioux-écrivains (ce terme au bout d'un moment passe à être celui de bioux amis), on ne peut pas s'en séparer, mais l'erreur implicite dans bioux modifie ce passé, le transforme dans des termes de futur, c'est cette beauté étrange qui provoque le bioux.
Cette recherche peut paraître difficile, impossible même, rien ne semble plus éloigné de la réalité. Comme dira dans quelques années un prestigieux registre : "tout ce qu'est trop compliqué, ne vaut pas la peine". Simple à écrire, pas à comprendre, c'est la deuxième clef du bioux, le texte doit être interprétable selon le degré de contamination de chacun.
Pour mieux comprendre cette contamination je chercherai des bioux-exemples dans le passé, cela dit, les écrivains que je vais citer ne sont pas des bioux-amis, mais ils les ont contaminés de manière explicite :
- André Breton est bioux quand il dit que Victor Hugo est surréaliste quand il n'est pas bête.
- Victor Hugo est bioux quand il est vraiment bête (chose pas fréquente en considérant que bête, ce n'est pas la même chose que vraiment bête).
- Gérard de Nerval est bioux quand il promène une langouste au centre de Paris pour rigoler.
- Alfred de Musset est bioux quand il propose à George Sand de baiser avec lui (et vice-versa).
- Marc Levi sera bioux quand il sera mort est oublié (Zafón, Rowling, Dan Brown et Federico Moccia aussi).
- Le mouvement surréaliste est bioux dans la réalité
- Balzac et Stendhal sont bioux dans la surréalité
- La Bible est bioux dans l'apocalypse.
- Baudelaire est bioux dans le beau de l'air. (Ceci est vaseux !)
- Flaubert est bioux parce qu'il est
nous.
- Kafka est bioux quand Joseph K. court pour arriver à l'heure, même si il ne veut pas arriver a l'heure et qu'il n'a pas une heure de rendez-vous.
- Les kanaks sont bioux partout.
Les exemples sont multiples.
Il n'avait pas la moindre envie de s'humilier devant la commission d'enquête par un excès de ponctualité. En attendent, il se hâtait pour être sûr d'arriver à neuf heures, bien qu'il n'eût pas été convoqué pour un moment précis.
Bioux ce n'est pas chacune des choses avant exposés, mais toutes ensembles, de la même manière trois caractères bizarrement semblables, mais énormément différents dans leurs fonds, donnent la biouxité.
Une deuxième définition du bioux peut s'imposer avec un petit exercice qui va tous nous éclaircir, "bioux c'est boire de l'absynthe, pendant qu'on écoute héroïne de Velvet Underground et qu'on lit La Divina Comedia de Dante", le résultat de tout ça c'est simplement bioux.


...


Bioux est un rien devenu besoin.
Bioux est opaque, les Bioux Amis le savent, il ne peut être compris en soi et entièrement que par un Bioux Amis.
Bioux c'est pouvoir parler de chats morts, de hamburger, c'est faire un poème sur la cuisson des pâtes ; mais encore et toujours avec un sens très précis pour les autres Bioux Amis.
Bioux ne se voit que par Amis et il aime cela.
Mais Bioux c'est aussi du fond ; c'est un dévoilement, quand un Bioux Amis parle d'une guitare seul un autre Bioux Amis peut comprendre qu'il pleure. Bioux est vrai, sincère, drôle, larmoyant, fou. Bioux c'est nous.
Bioux n'est pas nous individuellement, Bioux est la trace de trois êtres certes définit, mais étant Bioux à trois et seulement.
Oui Bioux est complexe.
Bioux est simple aussi, Bioux ne peut être que des mots.
Aveugles sont les non-Bioux.

Bioux est parfois drogué

...


Bioux se base aussi dans une transformation de la vision des thèmes pris depuis longtemps par des nombreux groupes littéraires. Je vais exposer quelques uns des ces thèmes :
-> La bible : une trinité semblant faire partie de la biouxité, trois bioux (amis, écrivains, pseudo-intellectuels de bars "non-artistiques") collaborent pour faire un seul produit (celui-la est à nouveau trois et un) depuis trois lieux différents. La bible chez eux est entièrement un livre, donc il faut la lire ne pas l'apprendre par coeur, ne pas s'aveugler dans les sens établis , mais l'interpréter et y jouer. Finalement il faut dire que la bible forme une part fondamentale de la culture bioux, de manière symbolique, un bioux-amis doit toujours se nourir du fruit insatiable de l'arbre de la science.
-> La mort : thème utilisé par presque tous les mouvements littéraires. Chez les romantiques elle est mélancolique, héroïque dans le classique ... Chez bioux elle est au moins particulière. Qu'elle mort peut être définissable comme bioux ? Cela est dur à répondre, dans ce thème la subjectivité est clé. Un exemple de mort bioux c'est "mourir à cause d'une pipe". Pourquoi considèrer cette mort comme une mort bioux ? Principalement parce qu'on peut récupérer le thème de la trinité. Je m'explique, trois connotations de pipe sont possibles, la première est littérale, la pipe pourrait être empoisonnée, la deuxième c'est bien sur un pistolet, la troisième c'est un simple jeu de mots vulgaire. Cette mort est évidente, mais laisse jouer l'imagination du lecteur qui, une fois de plus, comprendra la mort selon son degré de "contamination". La mort ne doit pas être toujours "trinitale", mais c'est un peu la vision qu'on a d'une mort bioux.
-> La femme : encore une fois bioux se rapproche des autres mouvements littéraires en ce théme machiste qu'est la femme. Et, encore une fois bis, c'est dans la maniére d'aborder que bioux diffère. Une question résume cela : Serait on Bioux Amis sans les femmes ?
Attention cependant, la nuance doit être gravée : ne pas confondre femme avec amour ! Bioux croit en la femme mais jure l'inexistence de l'amour. L'amour n'est qu'un degré d'attachement et les bioux amis affirment qu'on ne peut définir une strate objective et universelle qui, une fois dépassée, serait amour. Mais les bioux amis subissent la femme et la crache ensuite ici-bas.
D'un point de vue dit-bioux la femme est l'image figurée du masochisme orgasmique.
-> Le style : le style ne peut pas être considéré en soi même comme un thème, mais oui on peut l'inclure si on pense au choix de style. Ce choix ne doit pas être obligé, mais un bioux amis peut utiliser n'importe quel style, rechercher même l'incompréhension du public face à ce choix. Plus concrètement si un bioux amis décide que, étant donné que la mode interdit en tout et pour tout ce choix, il veut écrire un roman épique en alexandrins, il le fait sans penser au conséquences, sa liberté créative est au-dessus de toutes les modes possibles, le temps ne doit pas conditionner les choix.
-> La grammaire: la grammaire peut être un choix de style ou même un choix thématique. Le choix thématique est simple, un poème peut, sans problèmes, traiter sur l'adverbe ou sur la situation de disparition à laquelle on est en train de trainer le passé simple (temps verbale bioux par nature). La grammaire thématique forme part du coeur bioux, on ne peut pas se contenter des mots par tous attendus. Le choix d'un mot comme "non-parleur" ne sera plus considéré comme une erreur, "non-parleur" a des connotations différentes à "muet", donc le choix est délibéré et il faut le respecter, ne pas respecter ce choix c'est pas bioux. Seulement avec un usage constant les mots-valises se transformeront en néologismes pour tous connus et utilisés.
-> La réalité : la réalité est facilement définissable dans le contexte bioux, c'est, tout simplement, surtout kaléidoscopique, rarement alternative et jamais unilatérale.
-> Le temps : la vision du temps bioux est pour la plupart déconcertante, bioux a le besoin de se séparer de la conception chrétienne et linéaire du temps. Le temps passe à être donc un anachronisme, bioux se base dans une seule année, cette année c'est une vie, de comencement à fin, c'est en même temps 9 mois (pas les douzes reglémentaires), ça peut être aussi la moitié d'une vie, même une minute, une année c'est tout et rien. Le temps des bioux c'est le besoin de jouer avec la normalité de l'anachronisme et de son inexistence.
-> La facilité : Bioux Amis assume et revendique la facilité. Certaines phrases tel "La foutre est tombée" ( O.Valvos ) est facile, mais elle est instantanée et créatrice. Ainsi elle peut être publiée. Bien évidemment il est important de souligner que bioux ne cherche pas la facilité, mais si elle apparait bioux l'assume, et de toute façon à prendre en généralité bioux n'est pas simple, il est souvent jugé opaque et complexe mais c'est par nature. La recherche de la complexité pour la complexité est la plus grande stupidé que bioux réfute, elle est l'ôde suprême de la masturbation intellectuelle sans fond.

Après tout ça, on pourrait considérer la biouxité comme un paradis alcoolique, mais le bioux amis se nourrit aussi de sérénité, si l'alimentation n'était pas un point principal dans les antérieurs mouvement littéraires, ici c'est un point clé. Le bioux amis boit du lait de panthère ! Sauce indigeste au goût délicat la puanteur de laquelle souligne la biouxité, métaphore parfaite de cette recherche artistique.

...

Bioux Amis n'impose pas, dans le sens bretonien du terme. Ce manifeste n'est pas celui d'un surréalisme. Il n'indique ni n'oblige aucune direction ; bien au contraire il montre la sienne mais tend à vouloir la garder ; tant bien même qu'elle soit imitable.
Bioux c'est donc de prime abord des mots. Cela sont divers, parfois beaux, grands, lyriques, modernes, anciens, modifiés. Ceux-ci sont libres et n'obéissent qu'à la règle du style ( pour ne pas dire aucune ).
Bioux c'est des phrases. Parfois vers, parfois courtes, parfois Proust, souvent opaques, toujours significatives. Les phrases de Bioux remercient Mallarmé et sont toutes véritables.

Bioux Amis est la cigarette après l'orgie

[ Comprendre qu'une phrase Bioux n'est pas un voile opaque codé sélectivement :
UNE PHRASE BIOUX SE DECOMPOSE MOT PAR MOT
et ainsi les sens s'illuminent et se multiplient ]

Bioux est de la poésie parce qu'elle n'est pas écrite par des poètes auto-proclamés.



Bioux Amis