samedi 29 janvier 2011

Avis de décès

-J'ai la peine d'y croire aux sources des croisades, aux femmes en formes de leurs révélations d'amour déboyauté.

Walt eu de la fièvre après ces mots. Il grognait. Il enlaçait ses livres avant d'en rire à l'heure pile des souvenirs.
Condoléances sur registre. Cet avis tient lieu de faire-part.
La lune tue.
Deslogis

vendredi 28 janvier 2011

Au nom de vierge


Au nom de vierge, c'est la seule ombre de ses traits, à la douceur des réverbères elle est la goutte allongée qui s'orange un éclat des larmes noires. Elle vient des neiges, elle en a l'ennuie peint. Elle craint les rues pour s'en moquer elle a des lèvres, des lèvres en lait de mauve des lèvres d'un globe fils du hasard le plus premier.
Au loin des cernes, au fond souvenir, prés des bois au nez croisé jeunes et gardés, un nom de vierge ballade
quelques chansons blasées aux notes bleues.

Deslogis

jeudi 27 janvier 2011

Dans la brise endiablée


non

Dans la brise endiablée je te perce mon amour,
Tu me jettes au salé dans la mer, un jour de pluie
Mais t'y crois
Malgré les pubs en vertus contre nous.
Tu croises lentement et tu boudes
Ton corcet je t'imite
T'abondes en formes et je t'immole.
Mais les pubs contre nous
Nous contre pub l'aimée,
L'adorée des vertus des Thuram
Des Zidane (selon notre second penseur Thuram est une faute, il est tenu par du sang, pas Zidane) des exemples même au tennis
Et toi et nous à la radio des sourds
On hurle à l'aube pour filmer les dramaturges.
Nu nous baisons nous trempons
Nos corps et horizons
Nous toquons à toutes les portes
Nu nous ai évertué c'est la mort
Qu'on nous prépare.
Et toi ma molle ma Héra
Tu rechignes à t'abuser
Tu portes Plainte sur ton dos
Loin du sol, à peine un rayon à l'aurore.
Mais la pub nous humilie
Et toi et nous et nos entrailles
La pub assiste et tu dissipes
L'entracte d'un baiser.
Là l'atmosphère alarme
Grief.

Deslogis

samedi 22 janvier 2011

Théogonie contre Occident (Europe et États-Unis)


Nous les avons approuvées du bout des lèvres
choyait le sénateur titubant
l'heure tourne en haut des sièges aussi
si la Seine alors se retournait
hurlant aux eaux de s'en aller
les mères encore prisent au piège
nous pleureront du bout des yeux.
Lu et approuvé à tout jamais
l'idiot bâtard l'immortel nouveau
n'a plus d'avis à changer, ni d'habit
le temps voulu comme art et tel quel
et ferme ta gueule pour voir qu'elles agacent
les pouffiasses les gamines déjà fourrées
jusqu'à la pointe de l'Idée, la déesse qui la nuit
comme le jour pose l'ardent et le doux
sur nos joues enivrées, elle est morte en elles
rien que des formes molles mais centrifuges.
Des policiers qui manifestaient en civil et en uniforme devant le siège du gouvernement ont bloqué un moment l'accès du bâtiment à la voiture du président de transition, avant d'être écartés en douceur par d'autres policiers en service.
À ce moment-là je baisais
mais je sais que l'Idée lasse à ma mêlée
s'entremêlait de miel et sans tourment,
chevauchait l'Acte en Ironie
pour pincer l'orange noire des offrandes.
Sans la mort qui s'évite capoté
j'enfanterais à la Zeus à celles-là près
mes mortelles enfantes
qui mourront.
Triste exemple à l'envers
triple Égo sans talon
trente doigts à l'envers
ta longévité trompée.

J'ai quelques Dieux dans ma caverne
mais je les garde au froid au fond d'un four
à la prise brisée par l'infect frigo
mes quelques Dieux du bout des lèvres.

Deslogis




jeudi 20 janvier 2011

Anachorète

Quand les pétards n'allument plus
que du feux certains gestes
lassent même les plus courts.

C'est ce que flânait un ancien
ermite vaincu par son propre dos.

Il n'écoute que la musique
froide qui ne sonnait que sous le brouillard
des cadavres aux guitares
sur la scène peinte
par un fragile noir d'encrier maudit.

Pour lui tout est gluant,
ainsi ne le voit-on s'user aux tâches
qu'aux lunes rênes.

Quand les pétards n'allument plus
que du feux certains gestes
lassent même les plus courts,
la gloire au temps dans un ciel gris.

Deslogis


mercredi 19 janvier 2011

Sans réponse


j'ai la gorge percée..


Deslogis

lundi 17 janvier 2011

L'éternelle

Le temps passe...
Et pourtant ....................... Je croyais bien... en l'éternité...
.
L'éternité du noir; qui va et vient
Et celle du monde
Même si on veut pas l'entendre
.
Plus de héros... Que l'éternité
Celle du texte
O.Valvos

dimanche 16 janvier 2011

L'ouvre-gueule

Je n'trouve que des santés - interrompu par l'échec technique d'un automatisme je fais craquer mon dos un temps de pause puis pris en étreinte par l'Absurde, la déesse aux cheveux zèles - des santés vertes comme les vraies mirages que tourne - je suis encore interrompu par des externes mais j'y trouve comme un réel révélé enfin le sujet de ma discorde qui se doit d'être et ne peut se signifier que dans l'origine même du causal.

Elle est fine et s'envole à l'aise cette pointe à correspondre dans la pire des traîtrises de son âme rejetée par les Saints aux fois incrédules sans visibles, elle est fine elle est dans la vue de chacun qui voit là quelques doigts s'agiter loin de ces méthodes de sacralisation en lui de l'autre, celui qui voit là quelques doigts s'agiter loin de ces méthodes qu'il a vu sans cadre pour dire.

Elle est fine et s'envole à chaque souffle de fatigue face aux ombres plates qui ne couvrent qu'un vil bordeaux de grains violents de glu à qui face contre terre effraie la peau. L'Absurde, l'apatride aux yeux illustres, ne s'engouffre en clitoris à la seule mineure qu'on effleure parfois aux hospices d'un big bang. Bang-bang, gang-bang et l'image est totale. Je jure ma table voguer en vide. Je jure le ressentir, capter l'idée forte qui copte les sens non concernés par l'idée forte seule.

Elle est fine et s'envole, elle se ferme en vingt et un bouts comme à Wonderland.

Deslogis

lundi 10 janvier 2011

...

...

Communications poètes


Musique d'un temps :
Le caoutchouc synthèse englobe une note d'un rouge à vif et flotte à l'air en bulle, puis le rythme, l'extase de la variante.

Herbe vraie :
Loin des roues où l'ouïe s'ouvre en grand soin sans moindre abu en poing, comme la terre, sou trauma, son oursin.

Sur la poésie :
Que faire alors du poème que le style embrase de soi de vrai, faux de l'autre roi donné au vent des hauts, vers l'avant ?

Enfance :
Je ne suis le xénophobe que de l'enfant des photos chairs ou choix, le plus solitaire des errants, l'ennemi ignorant comme un fumeur, comme moi.

Là prés :
Il oubli l'après pour le sentiment d'une couleur sans toile à cacher.

Deslogis

Hommage à Georges Séféris

JEUDI 31 DECEMBRE 1925

Nuit de l'année entière. Non, la fin de l'art n'est pas d'émouvoir.
[...]
- D'où est-tu ?
- Je n'en sais plus rien.
- Mais...
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Dans mon pays, il y a tant de morts et si peu de vivants. Comment saurait-on d'où on est ? Peut-être que je te semble fou en parlant ainsi. Pourtant, tous ceux qui te parlent comme de vrais perroquets, ne les crois pas.
Nous n'avons jamais vécu avec de la musique, mais seulement avec des sérénades. Comment nous serait-il donc possible d'écrire des poèmes ? Nous n'avons pas vécu le drame de l'expression, comment ne serions-nous pas conventionnels ? Les couleurs de l'Attique sont belles, et les lignes des montagnes semblent tracées par la main humaine. Mais à qui cette émotion a-t-elle dit quelque chose ? Quel dommage que nous commencions par lire des livres étrangers qui sont bien incapables de nous nourrir, puisque notre propre culture ne nous a pas préparés à vivre. Mon Dieu, à quoi pourra bien me servir ce que j'ai appris ? Désespoir de se sentir appartenir à un autre univers : ma pensée vaut pour tous, sauf pour mes compatriotes d'aujourd'hui.


Il arrive parfois que Stratis ne puisse s'exprimer en grec et qu'il lutte dans le vide. Pourquoi cela ? Non point qu'il ne sache pas assez de grec. Il ne manque ni de savoir ni de bonne volonté. Tout au contraire. C'est du côté de ce "tout au contraire" qu'il faut creuser.


Étrange amertume de songer que les autres femmes ont les mêmes organes que la femme que vous aimez.
É
trange amertume de se sentir incité de tout son être à écrire et de songer qu'il y a des millions de vers déjà écrits.


Georges Séféris, Pages de Journal, 1925-1971

samedi 8 janvier 2011

Du temps des diplômes


Preuve en est l'amas sait compter. Des jeux de signes assiégés et des dons de codes pour manger.
Preuve en est dit l'amnésie, qu'il ne pleut que sous les toits codés.
Qu'il pleuve aux rites ou qu'ils détruisent, l'outil qu'est soi se suce au coin d'un rien caché le temps d'un tout joui-jeté-oubli.

Mais, au-delà du cinquième doigt, le sens donne aux sens cent raisons pour la lutte à l'aune des vides élastiques d'idées d'âmes.
Codes aussi, mais soûl au sein.

Deslogis.

Moi mais lui mais elle(s)


à Thomas

Respirer l'avantage
De
mes zones érogènes.

La branche qu'émacule,
il propage,
sage, gémir,
il bave beau et baigne gène.

Il brandi sans écu
sa jeunesse, l'art,
la branche germe et,
il est beau quand il bave, il a la gène sèche.

Il bouillonne et mes zones,
Eros noyé sous sa bave,
baignent en beauté quand il se souvient d'elle,
et sa gène dénudée s'émacule
sous la bière sur les pierres,
à l'instant qu'elle procure.

Deslogis


vendredi 7 janvier 2011

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Préface au premier suicide


Sire et Soeur, je me tache, et le terme est parfait, à une de ces confessions qui n'ont pour lumière que la molle envie du sein, d'un soi illustre et éternel, autant victime qu'acharné des temps, des encres d'autres après ma mort, place seule au silence écarquillé.
Je n'ai l'espoir que de l'image de mes présents.
Je ne veux vaincre que les facultés.
Je veux l'autre au bas des drogues incendier les merveilles et les iphones de l'ironie. Pour la beauté du feu, déjà.
La courbe est la Fidèle j'entends se fendre au sol les cranes ces nuits réelles et mauves et jaunes, enfin courbe.
L'incolore la pulsion, la raison et la soif.
Je n'écris que pour confondre, je veux dire pour créer la mort.
Poète où vont les moi de tous en l'autre là celui qui nu s'hurle et chute, pour vaincre enfin les facultés et la mort.
Sire et Soeur et arabesque je suis lâche et sincère dans la feinte du mensonge.
Je suis le fils des yeux les lieux publics et la potrine d'Oedipe après l'aiguille. Le lyrique au partage et l'insensible le voisin, le lyrique à garder en gangrène infra-mauve, au dedans des iris des violons des coups des larmes et des traîtres.
Peindre chaste ou filmer mort, la folle musique à les limites de la liberté et l'horloge des Dieux.

Crève.

D.



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mardi 4 janvier 2011

Chanson bleue

À son réveil -
Elle a les yeux, sûr, bleus, la nuque, bleue, l'écharpe, bleue le mutisme bleu la nuque, bleue l'espoir en veille.
Elle à la ligne embrassée comme un poème et la distance d'une pythie.
Elle a le bleu au feu des autres,
Le bruit d'après le cri.
À son réveil - en amas bleu son bleu surgit dans les bois d'alarmes, du feu des autres.
À l'idée elle a le bleu vide et le profit des raisons écho sur les parois bleues le folk
électrique des cordes en corps ferraille bleue, vide et sans profit.
Elle a l'art inconnu sous la pudeur et son bleu.
Elle a le bleu dés son réveil qui la vide des rêves de feu des autres alarmés.
Elle a le bleu la cible,
Et s'envole au bleu des feux sur son vélib'.

D.