...
« Nous nous moquons des curiosités et des espoirs de quelques amateurs, de quelques marchands, de tous les esthètes. Nous cherchons des complices.» Paul Nougé
samedi 28 février 2009
dimanche 22 février 2009
L'épris du val
des cordes cuirs, guitare de murmures
jeune, tête ouverte et bouche nue
dormant, souriant comme l'ironie
le sort, la nuque vouée à celle
sans herbe pas de val mais
la main sur la poitrine
je soufflerais
la nature morte frise
les amours vifs
tranquille.
mes deux trous rouges au coté droit
invisibles quelques fois
jeune, tête ouverte et bouche nue
dormant, souriant comme l'ironie
le sort, la nuque vouée à celle
sans herbe pas de val mais
la main sur la poitrine
je soufflerais
la nature morte frise
les amours vifs
tranquille.
mes deux trous rouges au coté droit
invisibles quelques fois
Joseph.K
samedi 21 février 2009
La clé de Damoclès
pensons à une alliance entre ineffable et insoluble, ce que certains nomment "amour" et que j'exprime sous "torpeur" par fidélité sensorielle
pensons aux concepts nos seuls douleurs
pensons à ces riens en table rase
pensons à nos âmes pour qu'elles soit
pensons nos espoirs et futurs escaliers sombres sombres comme les vrais regards
pensons aux guitares jaunes et saturés puis aux voix âcres à salives de larmes
pensons aux montres, pensons à ne plus jamais les interroger
pensons aux rires de nécessaires futilités
pensons aux pleurs d'ineptes besoins
pensons aux livres à bruler, tous, ne sont que cendres humides
pensons à quand on pouvait
écrivons ce que n'ose penser nos miroirs, les yeux écartelés en nous, nos yeux, propres à l'image mais les mots se détachent et objectivisent nos monstres, révèlent nos torpeurs, nos vieillesses enrobées par l'âge
j'ai peur le soir éternel de chaque nuit, la nuit enferme le corps
j'entends l'écho sourd de ma clé qui tourne au rythme du soleil couchant,
puis
la nuit !
partez !
Faustine lointaine
s'enferme en colère
j'ai peur
le soir éternel
de Faustine
pensons aux concepts nos seuls douleurs
pensons à ces riens en table rase
pensons à nos âmes pour qu'elles soit
pensons nos espoirs et futurs escaliers sombres sombres comme les vrais regards
pensons aux guitares jaunes et saturés puis aux voix âcres à salives de larmes
pensons aux montres, pensons à ne plus jamais les interroger
pensons aux rires de nécessaires futilités
pensons aux pleurs d'ineptes besoins
pensons aux livres à bruler, tous, ne sont que cendres humides
pensons à quand on pouvait
écrivons ce que n'ose penser nos miroirs, les yeux écartelés en nous, nos yeux, propres à l'image mais les mots se détachent et objectivisent nos monstres, révèlent nos torpeurs, nos vieillesses enrobées par l'âge
j'ai peur le soir éternel de chaque nuit, la nuit enferme le corps
j'entends l'écho sourd de ma clé qui tourne au rythme du soleil couchant,
puis
la nuit !
partez !
Faustine lointaine
s'enferme en colère
j'ai peur
le soir éternel
de Faustine
Joseph.K
Variations
New-York est froid maintenant
mais que je m'en fous
si n'est par comparaison
je n'ai même pas 20 ans
de la gare aux larmes
facile pas trop souvent
piétiné
et je suis cette insoutenable légèreté de l'être
et daigne ma torpeur de n'être
que chaire
nous en reparlerons
la dernière fois que je t'ai vu
aux pas ardents
tes derniers mots pendus
aux lèvres gonflées
à bloc
tes derniers mots pendus
fument encore rouge
aux pas ardents
la dernière fois que je t'ai vu
de la gare aux larmes
fument encore rouge
New-York est froid maintenant
et je t'attend
ardent
la dernière fois que je t'ai vu
nous en reparlerons
tout deux dans 20 ans
à bloc
mais que je m'en fous
si n'est par comparaison
je n'ai même pas 20 ans
de la gare aux larmes
facile pas trop souvent
piétiné
et je suis cette insoutenable légèreté de l'être
et daigne ma torpeur de n'être
que chaire
nous en reparlerons
la dernière fois que je t'ai vu
aux pas ardents
tes derniers mots pendus
aux lèvres gonflées
à bloc
tes derniers mots pendus
fument encore rouge
aux pas ardents
la dernière fois que je t'ai vu
de la gare aux larmes
fument encore rouge
New-York est froid maintenant
et je t'attend
ardent
la dernière fois que je t'ai vu
nous en reparlerons
tout deux dans 20 ans
à bloc
Joseph.K
Cloche en silence
l'avenir se dit
le présent se répéte
il est minuit
lit Reverdy
et rit d'ajouts
encore que
ils y sont tous ses amis
pour que
les trêves clochent
pense aux ombres, sont
fumées dans ses images
elles volent ses ombres calcinées
n'est de Dieu qu'un mot
enfin comme cet autre
n'est de Dieu que lui
ses amis pour le rire
le faut-il ?
n'a de trêve se dit-il
que le post-silence
la peur de finalité
c'est le frisson de la jeunesse
pense à ce collègue
si petit sous ses beaux habits
de gens de luxe
mais ne pense plus
quand elle le cloche
et beau sourire
même à ses reproches
l'avenir se dit-il
le présent se répète-
t-il ?
il est minuit
lit Reverdy
il
le présent se répéte
il est minuit
lit Reverdy
et rit d'ajouts
encore que
ils y sont tous ses amis
pour que
les trêves clochent
pense aux ombres, sont
fumées dans ses images
elles volent ses ombres calcinées
n'est de Dieu qu'un mot
enfin comme cet autre
n'est de Dieu que lui
ses amis pour le rire
le faut-il ?
n'a de trêve se dit-il
que le post-silence
la peur de finalité
c'est le frisson de la jeunesse
pense à ce collègue
si petit sous ses beaux habits
de gens de luxe
mais ne pense plus
quand elle le cloche
et beau sourire
même à ses reproches
l'avenir se dit-il
le présent se répète-
t-il ?
il est minuit
lit Reverdy
il
comme une ébauche
Joseph.K
vendredi 20 février 2009
Hommage à Johann Wolfgang Von Goethe
MARGUERITE : Ainsi tu ne crois pas ?
FAUST : Ne te méprends pas, ô aimable visage ! Qui peut le nommer ? Et qui confesser : "je crois en lui" ? Qui peut sentir et peut se permettre de dire : "je ne crois pas en lui" ? Lui qui embrasse l'univers, qui soutient l'univers, n'embrasse et ne soutient-il pas toi, moi, lui-même ? Le ciel ne se voûte-t-il pas là-haut ? La terre n'est-elle pas ferme ici-bas ? Et les astres éternels aux regards amicaux ne se lèvent-ils pas ? Et quand je te regarde dans les yeux, n'est-il pas vrai que tout se presse vers la tête et ton coeur et, invisible ou visible, palpite en un éternel mystére ? Remplis-en ton coeur, si grand soit-il, et si tu es tout imbue de ce sentiment, nomme-le comme tu voudras : nomme-le bonheur ! Coeur ! Amour ! Dieu ! Je n'ai pas de nom pour cela ! Le sentiment est tout ; le nom n'est que son et fumée qui obscurcissent le feu du ciel.
MARGUERITE : Tout cela est bel est bon ; c'est à peu près ce que dit le curé, seulement en d'autres termes.
FAUST : C'est ce que disent tous les coeurs en tous lieux où luit la lumiére du ciel, chacun dans son langage. Pourquoi pas le mien ?
FAUST : Ne te méprends pas, ô aimable visage ! Qui peut le nommer ? Et qui confesser : "je crois en lui" ? Qui peut sentir et peut se permettre de dire : "je ne crois pas en lui" ? Lui qui embrasse l'univers, qui soutient l'univers, n'embrasse et ne soutient-il pas toi, moi, lui-même ? Le ciel ne se voûte-t-il pas là-haut ? La terre n'est-elle pas ferme ici-bas ? Et les astres éternels aux regards amicaux ne se lèvent-ils pas ? Et quand je te regarde dans les yeux, n'est-il pas vrai que tout se presse vers la tête et ton coeur et, invisible ou visible, palpite en un éternel mystére ? Remplis-en ton coeur, si grand soit-il, et si tu es tout imbue de ce sentiment, nomme-le comme tu voudras : nomme-le bonheur ! Coeur ! Amour ! Dieu ! Je n'ai pas de nom pour cela ! Le sentiment est tout ; le nom n'est que son et fumée qui obscurcissent le feu du ciel.
MARGUERITE : Tout cela est bel est bon ; c'est à peu près ce que dit le curé, seulement en d'autres termes.
FAUST : C'est ce que disent tous les coeurs en tous lieux où luit la lumiére du ciel, chacun dans son langage. Pourquoi pas le mien ?
Johann Wolfgang Von Goethe, Faust, 1808.
jeudi 19 février 2009
Recherche & Portrait ( sous Heroin de Velvet Underground )
de la différence de
l'impalpable
image donc ; il revient en ses pleurs
les trains infinis
cela il s'en fout
de la différence
depuis qu'il chute à n'être que lui
elle, sourit à être et non
pas seulement mais comme
savoir unique
de la différence
il en tuerais
bien
alors ; il la peint
elle en sait des tourments pour n'en pas,
tour à tour,
m'en résigner de quoi vider mes os
tourments,
et l'attente
libre
libre
à la vue de Faustine je suis que libre entrave
qu'elle l'est tout comme
d'une main deux frissons
l'un c'est le gai savoir
l'autre c'est Faustine
enfin je saurais
et chaque fois
je chute
milles mots, diable,
déjà que j'eus perdu
en feuilles veules
et toujours
depuis
pour, non pas Faustine
mais sa clef
savoir Faustine en vue
mots sont vues
de frissons éblouis à mots vaguants
j'en veux faire un portrait
Van Gogh de lettres
tel Velvet
tout est en Faustine
elle est verte ainsi de toute variations
l'impalpable
image donc ; il revient en ses pleurs
les trains infinis
cela il s'en fout
de la différence
depuis qu'il chute à n'être que lui
elle, sourit à être et non
pas seulement mais comme
savoir unique
de la différence
il en tuerais
bien
alors ; il la peint
elle en sait des tourments pour n'en pas,
tour à tour,
m'en résigner de quoi vider mes os
- mes os qui fondent
- c'est le brouillard
- qui d'un trait sonde
- ce qu'est l'espoir
tourments,
et l'attente
libre
libre
à la vue de Faustine je suis que libre entrave
qu'elle l'est tout comme
d'une main deux frissons
l'un c'est le gai savoir
l'autre c'est Faustine
enfin je saurais
et chaque fois
je chute
milles mots, diable,
déjà que j'eus perdu
en feuilles veules
et toujours
depuis
pour, non pas Faustine
mais sa clef
savoir Faustine en vue
mots sont vues
de frissons éblouis à mots vaguants
j'en veux faire un portrait
Van Gogh de lettres
tel Velvet
tout est en Faustine
elle est verte ainsi de toute variations
à trop penser aux choix fidèle de mots, je crois comprendre ce en quoi Faustine a ciblé en fond mon attention attendrit
portrait
portrait
Faustine devance, est avant l'artiste
déjà portrait
à relire mes mots d'elle
je sais leur justesse
à moment donnée
mais sait que maintenant
nuance serait ailleurs
c'est cela un portrait peint
ça à ce moment
âme comprise.
déjà portrait
à relire mes mots d'elle
je sais leur justesse
à moment donnée
mais sait que maintenant
nuance serait ailleurs
c'est cela un portrait peint
ça à ce moment
âme comprise.
Joseph.K
dimanche 15 février 2009
L'opéra des ombres
Le gris, l'homme en le lit
non le sien, main en main
lit innocent de Faustine
ceci est un souvenir
maintenant, le gris, l'homme
seul ou presque peu importe
debout ou mort
pleure à n'en plus savoir
maintenant, le gris, l'homme
du visage en l'ombre du lit
du visage la forme
dans le lit prés de lui
maintenant, le gris, l'homme
du visage, image n'est que
souvenir
et même si récent,
qu'il est par ailleurs
souvenir
et si récent,
n'est plus comme alors
maintenant
l'image,
souvenir,
rouge ou petite
grande ou blanche
l'image,
souvenir,
n'est jamais après
en ce doux et désiré
maintenant.
non le sien, main en main
lit innocent de Faustine
ceci est un souvenir
maintenant, le gris, l'homme
seul ou presque peu importe
debout ou mort
pleure à n'en plus savoir
maintenant, le gris, l'homme
du visage en l'ombre du lit
du visage la forme
dans le lit prés de lui
maintenant, le gris, l'homme
du visage, image n'est que
souvenir
et même si récent,
qu'il est par ailleurs
souvenir
et si récent,
n'est plus comme alors
maintenant
l'image,
souvenir,
rouge ou petite
grande ou blanche
l'image,
souvenir,
n'est jamais après
en ce doux et désiré
maintenant.
Joseph.K
samedi 14 février 2009
Échelle musicale de la haine
Douleur ! En pensant à toi je
Regrette la haine adoré.
Mieux serait de pourrir tous ensemble.
Faudra-t-il que j'y rêve ?
Solution exécrable, c'est vrai mais,
Las comme je suis, cette idée
Siffle dans mon âme pour causer
Douleur !
Regrette la haine adoré.
Mieux serait de pourrir tous ensemble.
Faudra-t-il que j'y rêve ?
Solution exécrable, c'est vrai mais,
Las comme je suis, cette idée
Siffle dans mon âme pour causer
Douleur !
O. Valvos
Entre les Dieux et moi même
Tu viens Bacchus, mon ami,
Me prendre par le bras ?
Me conduire vers le ciel ?
Vers la gloire ?
Jamais avec toi,
Les vers ne furent si rouges
Si détachés de la vie
Des mortels ...
Et toi, Vénus,
Vieille rivale,
Promeneuse des tentations
Et des rêves maudits
Qui détruisent mon âme,
T'apparais devant moi
Comme une pauvre Vierge,
Comme une Marie,
Mais moi c'est Ève que j'aime.
Je ne prendrais
Plus jamais
Aucun de vos bras.
Je m'enterrerai
Tout seul
Sous Saturne
Guide de l'espoir
Que, j'avoue,
Je cherche depuis longtemps.
Me prendre par le bras ?
Me conduire vers le ciel ?
Vers la gloire ?
Jamais avec toi,
Les vers ne furent si rouges
Si détachés de la vie
Des mortels ...
Et toi, Vénus,
Vieille rivale,
Promeneuse des tentations
Et des rêves maudits
Qui détruisent mon âme,
T'apparais devant moi
Comme une pauvre Vierge,
Comme une Marie,
Mais moi c'est Ève que j'aime.
Je ne prendrais
Plus jamais
Aucun de vos bras.
Je m'enterrerai
Tout seul
Sous Saturne
Guide de l'espoir
Que, j'avoue,
Je cherche depuis longtemps.
O. Valvos
jeudi 12 février 2009
Le paradis du troubadour
Tu tomba, troubadour,
Loin de la terre,
Loin des humains,
De ceux qui ne voient
Que d'histoires quotidiennes.
Personne ne peut te pleurer,
T'était trop poète pour ce monde.
À présent tu gît
Ô mon chanteur
De vielles histoires
Sur un rocher infernal,
Et te voila à chanter
Des vers pour Lucifer
Qui comme toi
Se vit tomber du ciel
- Ô Prométhée-
Pour avoir la connaissance
Du bien et du mal.
Chante joyeux ses gestes
Lui et les pécheurs
Condamnés à jamais
Entre flamme et glace
T'écouteront chanté
Jusqu'à la fin des temps,
Troubadour insatiable
Poète du présent.
Loin de la terre,
Loin des humains,
De ceux qui ne voient
Que d'histoires quotidiennes.
Personne ne peut te pleurer,
T'était trop poète pour ce monde.
À présent tu gît
Ô mon chanteur
De vielles histoires
Sur un rocher infernal,
Et te voila à chanter
Des vers pour Lucifer
Qui comme toi
Se vit tomber du ciel
- Ô Prométhée-
Pour avoir la connaissance
Du bien et du mal.
Chante joyeux ses gestes
Lui et les pécheurs
Condamnés à jamais
Entre flamme et glace
T'écouteront chanté
Jusqu'à la fin des temps,
Troubadour insatiable
Poète du présent.
O. Valvos
Hommage à Léonard Cohen
Suzanne takes you down to her place near the river
You can hear the boats go by
You can spend the night beside her
And you know that she's half crazy
But that's why you want to be there
And she feeds you tea and oranges
That come all the way from China
And just when you mean to tell her
That you have no love to give her
Then she gets you on her wavelength
And she lets the river answer
That you've always been her lover
And you want to travel with her
And you want to travel blind
And you know that she will trust you
For you've touched her perfect body with your mind.
And Jesus was a sailor
When he walked upon the water
And he spent a long time watching
From his lonely wooden tower
And when he knew for certain
Only drowning men could see him
He said "All men will be sailors then
Until the sea shall free them"
But he himself was broken
Long before the sky would open
Forsaken, almost human
He sank beneath your wisdom like a stone
And you want to travel with him
And you want to travel blind
And you think maybe you'll trust him
For he's touched your perfect body with his mind.
Now Suzanne takes your hand
And she leads you to the river
She is wearing rags and feathers
From Salvation Army counters
And the sun pours down like honey
On our lady of the harbour
And she shows you where to look
Among the garbage and the flowers
There are heroes in the seaweed
There are children in the morning
They are leaning out for love
And they will lean that way forever
While Suzanne holds the mirror
And you want to travel with her
And you want to travel blind
And you know that you can trust her
For she's touched your perfect body with her mind.
Léonard Cohen, Suzanne, 1967.
lundi 9 février 2009
Le puit de l'Espagne
Au Nord de l'Espagne il y a un puit. Tout le monde croit que c'est un puit de désirs. Et l'argent au fond coule et coule, le puit est riche et personne ne réalise ses désirs ... Et cependant, voilà l'ami à Héliogabale, l'ancien prince des poètes maudits, celui par tous aimé par tous haï, lui il comprend, il comprend que ce n'est pas de l'argent que cherche le puit, que c'est un cœur, un cuer, beau, sage, éternel. Le poète, pour voir ses désirs se faire réalité y jeta son cœur. Dommage. Il ne comprit pas, même en étant poète, la métaphore trop simple du cœur. À présent il gît, embrassant le puit entouré de son sang, et il sourira à jamais en voyant ses désirs se faire réalité.
O. Valvos
dimanche 8 février 2009
samedi 7 février 2009
9m² de pluies immobiles
ami si tu viens
chez moi ne souris pas
j'habite en la brume
9m² de pluies immobiles
je connais beaucoup
je n'ai que quelques
personnes qui eux
en ont beaucoup
je casse
ici on ne meurt pas
on ne survit pas
on ne vit pas
ici on plane
mais pas très haut l'ami
de quoi faire
de quoi faire quoi ?
de quoi y répondre
déjà
pas de romantique
la liberté au crayon
les chiens au lit
les rires aux souvenirs
ami si tu viens
chez moi ne souris pas
j'habite en la brume
9m² de pluies immobiles
je re-nais beaucoup
sans trop mourir
en sachant trop
la fausse vérité
que l'esprit
impose à raison
pas de ville sans nom
plus de route que
de rue bondée
par ces autres
trop pareil pour l'estime
mais sache
ami si tu viens
chez moi ne souris pas
j'habite en la brume
9m² de pluies immobiles
pas de sexe sans cause
pas de faux sans raison
plus que du sang dans mes cafés
mes suicides passagers
ma clope sage de son
siège au grand âge
ho l'ami pas d'ami
sans être soi et d'autres
dieu sans partage
couleur sans chrome
des miettes à croquer
pendent sur les lumières
humides de la ville
en deuil de nom
ami si tu viens
chez moi ne souris pas
j'habite en la brume
9m² de pluies immobiles
chez moi ne souris pas
j'habite en la brume
9m² de pluies immobiles
je connais beaucoup
je n'ai que quelques
personnes qui eux
en ont beaucoup
je casse
ici on ne meurt pas
on ne survit pas
on ne vit pas
ici on plane
mais pas très haut l'ami
de quoi faire
de quoi faire quoi ?
de quoi y répondre
déjà
pas de romantique
la liberté au crayon
les chiens au lit
les rires aux souvenirs
ami si tu viens
chez moi ne souris pas
j'habite en la brume
9m² de pluies immobiles
je re-nais beaucoup
sans trop mourir
en sachant trop
la fausse vérité
que l'esprit
impose à raison
pas de ville sans nom
plus de route que
de rue bondée
par ces autres
trop pareil pour l'estime
mais sache
ami si tu viens
chez moi ne souris pas
j'habite en la brume
9m² de pluies immobiles
pas de sexe sans cause
pas de faux sans raison
plus que du sang dans mes cafés
mes suicides passagers
ma clope sage de son
siège au grand âge
ho l'ami pas d'ami
sans être soi et d'autres
dieu sans partage
couleur sans chrome
des miettes à croquer
pendent sur les lumières
humides de la ville
en deuil de nom
ami si tu viens
chez moi ne souris pas
j'habite en la brume
9m² de pluies immobiles
Joseph.K
Dialogue de soûls
1-"ça n'y changera rien
la mort ruisselle sans nous"
2-"ouais... j'suis dingue..."
1-"...d'elle, putain !"
2-"pourquoi parles-tu ?"
1-"pourquoi penses-tu ?"
2-"tu l'as vu dans le noir
tu as vu qu'elle sourit aussi"
1-"je me fous de son sourire
je ne veux que"
2-"qu'est-ce qu'elle veut ?"
1-"espoir roc"
2-"t'es qu'un no-mans-land !"
1-"oui ? alors tu n'existes plus"
2-"chut"
1-"je"
2-"suis"
1-"seul"
Joseph.K
vendredi 6 février 2009
Buvant sous le soleil
Je te vois sortir
Ô mon ennemi implacable
Ô astre, lumière de la terre.
Et je te hais
Tu détruis la nuit
Mon repos
Ma joie
Mes petits rêves
D'amour épris.
Toi, qui le matin
M'obliges à vivre
Tu ne comprendras jamais
Mon sourire quand tu disparais.
Toi, tueur d'étoiles,
Je préfère leur lumière,
Si simple
Si humble
Fraîche
Pure
NOIRE.
Mais je te contemple,
Impassible,
En attendant
L'heure, où tu mourras...
Ô ami implacable
Je ne veux
Qu'être naïf
Aussi, sous toi.
Ô mon ennemi implacable
Ô astre, lumière de la terre.
Et je te hais
Tu détruis la nuit
Mon repos
Ma joie
Mes petits rêves
D'amour épris.
Toi, qui le matin
M'obliges à vivre
Tu ne comprendras jamais
Mon sourire quand tu disparais.
Toi, tueur d'étoiles,
Je préfère leur lumière,
Si simple
Si humble
Fraîche
Pure
NOIRE.
Mais je te contemple,
Impassible,
En attendant
L'heure, où tu mourras...
Ô ami implacable
Je ne veux
Qu'être naïf
Aussi, sous toi.
O. Valvos
Hommage à Li Po
Tous trois amis des nuages et des brumes,
Leur droiture dépasse celle des grands pins.
Leur droiture dépasse celle des grands pins.
Li Po, L'immortel banni sur terre buvant seul ... , VIIIème siècle.
Hommage à Michel De Montaigne
Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiez, ce ne sont qu'accoinctances et familiaritez nouées par quelque occasion ou commodité par le moyen de laquelle nos ames s'entretiennent. En l'amitié dequoy je parle, elle se meslent et confondent l'une en l'autre d'un melange si universel, qu'elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les as jointes. Si on me presse de dire pourquoy je l'aymois, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en respondant : Par ce que c'estoit luy ; par ce que c'estoit moy.
Il y a, au delà de tout mon discours et de ce que j'en puis dire particulierement, ne scay quelle force inexplicable et fatale mediatrice de cette union. (...) Anostre premiere rencontre, qui fut par hazard en un grande feste et compagnie de ville, nous nous trouvasmes si prins, si cognus, si obligez entre nous que rien des lors ne nous fut si proche que l'un à l'autre. Il escrivit une Satyre Latine excellente ...
Il y a, au delà de tout mon discours et de ce que j'en puis dire particulierement, ne scay quelle force inexplicable et fatale mediatrice de cette union. (...) Anostre premiere rencontre, qui fut par hazard en un grande feste et compagnie de ville, nous nous trouvasmes si prins, si cognus, si obligez entre nous que rien des lors ne nous fut si proche que l'un à l'autre. Il escrivit une Satyre Latine excellente ...
Michel de Montaigne, De l'Amitié, 1580.
mercredi 4 février 2009
dimanche 1 février 2009
Je me dirais fantôme
il arrive que s'entrechoquent les bras d'une femme après les yeux,
[ mais cela c'est pour les autres
il arrive que le vent dépasse le lien et que l'antre
[ se nargue
l'ennuie qu'admet le corps tremble le temps ; robe. robe. grise par ironie
tu n'y peux rien Faustine ; c'est le temps accéléré qui nous est collé ; il semblerait que l'arrivé de ce nouveau mille ait fondu le culte que fut l'avant en ruines de sueur, comment peux tu bien m'aimer de tes doigts, de tes lèvres - Ô lips - si le temps glisse ton âme dans ses bras longs et froids ; moi je peux t'adorer de tout l'être qu'il me reste, je suis né
souvenir
souvenir
si tes lèvres n'eut pas prouvé ma chair
je me dirais fantôme
et rien ne se passe sous le drap maismercibon grès de ma source mal grès nous
Joseph.K
L'ineffable
est nécessité de dégager
cette folie ardente
par les mains ancrées
en un corps subit
Joseph.K
Joseph.K
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