mercredi 22 décembre 2010

Lieu d'une action révolutionnaire

L'Europe à l'aise à l'azur de ses sur-hommes,
S'assume entière au loin de l'Est autant
Qu'au retour révolté de son Ouest avorté.

Elle s'exprime diverses sur sa nationalité
Et, c'est son sexe sous hospice,
Fait de ce xéno un diable au sourire,
Un expert de philo, un arbitre muet.

L'Europe, la révoltante,
Est la mère de ces lettres, de ses inverses,
Ces lettres siennes aveugles seules, qu'ombres jetées ;
Qu'ombres si jetées sans elle et sans nous et sans rien de nos fausses mais merveilles,
A nous vies, pères-enfants, rois, dieux,
Nous qui croyons encore au hasard.

Deslogis

Vide d'une action poétique


à la femme aux talons de vents.

"L'époque ne sait plus prendre la peine de jouir."
Paul Valery

Ma grandeur
n'a rien d'une heure en instant
des temps, des grands, des résistants.
Ma grandeur,
d'une fille unanime d'où s'unie
l'idée de l'âme aux oublis.
Le vide aimé allongé et sans idem
et sans fixe. Mon calvaire -
d'alarmes, ou de femmes mais des pères,
cadres des vides à l'envers.
A l'envers libre de tous les risques,
ma grandeur n'a rien d'un homme.

Deslogis


mardi 21 décembre 2010

Signature d'une action révolutionnaire


Mon risque est si égoïste qu'il ne peut qu'inclure. Il s'exprime ici en ces chants :

Je pense ton nerf si dur
qu'il est de ceux choisis
et toi
aux hasard d'une évidence
comme toi
sans raison ni accroche
qu'un peu de vrai face au sang
et toi
lucide et guerrière qui,
sage,
ne sait plus d'avoir trop vu
sans ce temps d'après
qui face au sang séché
donne au vrai un peu d'hasard
et tant de sens.

Je pense à toi comme au combat qui ne peut qu'inclure, et comprendre. Je suis, de suivre, ce sacrifice de l'étranger, sincère et descriptif, unis à toi dans le détail, soustrait à l'histoire infusée.
L'écart. Ni de langue, ni de temps ni d'endroit qui n'est plus beaucoup plus qu'un, ne se veut plus qu'un.
Mais écart puisque je vois ici comme une image, et toi, mais toi tu écartes, tu t'écartes.
Ou est-ce moi ?
Ecris-toi hors de toi avant ton nom.

Deslogis

lundi 20 décembre 2010

Poétique d'une action révolutionnaire


[Je lisais du délice dans un coin où ne pénètrent que les rêves.]

  • Un regard me congédia au lieu du peuple, je veux dire du terme. Mon travail, pourtant, eu sa gloire dans d'autres globes, nos prémisses. Mais à mon époque on ne travaillait plus qu'en images, qu'en cadres qui laissait croire à un paysage, dehors, derrière la porte rapprochée, pourtant ; c'est qu'il fallait donner son temps libre à cette quête pour l'ouvrir. Et puis certains même l'ouvrait, sans même questionner son gardien-menuisier silencieux et solide, à peine salué par le pressé poli, neutre et médiat. "Tout respect mis à part, je t'encule." murmure d'imaginaire salutaire qui fait mal se plier les regards de l'actuel quand clos. On ne se pli que de pulsions et d'éjaculations ou de désirs de. A tout gardien, à tout menuisier j'agençais mes images en plis d'assouvissements sexuels ; je les voyais, eux aussi, bouffer les plumes et griffer les hanches défiant les interdits qui les faisaient plier, leurs chemises.
Il n'est, ne peut être interdit d'interdire - d'infuser l'interdit au permis, affaire d'imaginaire, ce prémice.

Deslogis



samedi 18 décembre 2010

Roulements de tambour


Pays prince je te vois fondre,
Londres et Paris, Berlin,
Dans l'Un : l'étrangeté d'être
(face au miroir ; éphémère mais permanent ; la plus organique des raisons,
se prendre pour un génie, toujours, et comprendre soudain la folie qu'est cette idée si invérifiée, non consacrée, et non nuance unique et enviée).
Pays rois je te crois fondre,
D'ailleurs et d'ici, le centre,
Dans mon ventre élastique,
Dans l'un et l'autre aidés par le cidre,
Adieu mon pays, comme hurlait l'apatride.

Deslogis




vendredi 17 décembre 2010

Qu'être imparfait contre les Dieux


à Charles Baudelaire

Comme un Temps qu'on dit vain, les traits les sons parfaits
Où la statue de miel, ou d'un ciel à la terre,
Se donnait là ce sonnet d'un lieu qui s'en allait,
Maudit, à la perte, au gain, là où rient les prières.

C'est Absolu ; c'est lui, dis-je sous la menace
D'un éclair, c'est lui qui à l'avant-garde
Nargue la reine Mort. Lui poussant les masses
N'est jamais que vu sale, pâle image : écharde.

Ce sonnet meurt,
Ici même entre les lignes où
Même reine, la Logique,
S'en allait d'un lieu qui,
Maudit, à la perte, au gain,
là où rient les prières.

Deslogis





jeudi 16 décembre 2010

Mary Celeste


Sous des terres au niveau des faces, vis âge, comme on dit au milieu je sens la rime qui, son visage, m'appelle à la mer. Je pense aux Corsaires ainsi que des miens. Vaisseau fantôme au bas des métros je ne vois rien du génie sur ces pressions, ces corps, ainsi que des miens, pressé d'attente. Je pense aux Corsaires ainsi qu'on m'appelle à la mer, sans rien ni R.M.I, ni sale mais à la mer, déjà mort. En Hollandais, qui m'appelle au fond des mers, au bord des vies, âge à l'Est au loin des faces, je pense aux Corsaires comme aux miens.
Je suis d'Afrique, comme un Corsaire, appelé par la mer à partir, une fois pour tous.

Deslogis

mardi 14 décembre 2010

Dessin


Ainsi que les casiers,
tournes ailleurs.

Ainsi que d'ici les casiers,
retournes-toi.

Ainsi qu'ici les casiers,
tirent en fond.

Ainsi que des casiers,
ici tirent en formes.

Ainsi que tes casiers,
ici forment les tirades.

Filmer nu je veux mon nom inintelligible.

Deslogis

dimanche 12 décembre 2010

Lettre d'où rien n'importe


D'ici, d'où rien n'importe, j'affine aux vents des formes des crayons par milliers. La distance m'a fait peintre, feindre tes traits pour résister. Le temps d'une chanson et puis ça meurt, et puis ma parisienneté me reprend au corps à corps contre tes rimes celles qu'on s'était données.
Comment aurais-je pu te tromper, toi qui jamais n'a jamais aimé qu'en révolte envers toi ? Mes doigts te regrettent à chaque imitation, des lignes grasses ou pleine de paresse, à des lieux et des temps du talent de ton Dieu. C'est que ton nez, déjà, fait du fantôme d'Ingres un fou furieux rien qu'à penser tes seins. Et ce que tu en sais, de ta beauté,

Entendons la cette beauté, classique avant-garde sans chronique,
le fond de Proust, la fin par implosion, du dedans de la source.

n'importe que peu à ta douleur, ailleurs, laquelle ne m'a laissé te voir heureuse. Outre le temps d'une ombre, dans ton lit ton dos collé à moi et moi, certain de toi, ma main pieuse
modelée sur ton sein frais.
Et d'ici encore j'affine tes formes en dessins pour nos tombes.

Deslogis



M. (la même)


La nuit ce rêve
M. en rêve revient ses traits
Toujours, encore -
Où donc lui trouve t-elle,
Dans tant de fines et de souplesses,
Des grands signes de la mollesse ?
Ma M. seule a les lignes mes mines
Inhabiles cherchaient et esquissent
En image incomplète
Puisque feint d'elle, M.
Il y a la poussée d'électro qui, entre deux plans guerriers, allume son visage.
La nuit ce rêve
M. en rêve revient ses traits
Et toujours,
Ces seins contre vents ou mes mains,
Ces seins contrés n'affolent,
Rien,
Ce nez là trompant la chute
En son bout révolté,
Ou ces deux formes qui à rien au monde
N'imite ainsi : ces hanches,
Mondes, rondes, absolues,
Creusées de maigreurs,
Ces hanches du parfait,
Toujours, encore,
La nuit ce rêve
Me ramène M.
Contre vents ou mes mains.

Deslogis


samedi 11 décembre 2010

Je crois savoir qui renseigne


La rumeur même s'habitue aux images des toits en plaques solaires, dans les métros. J'aliène un sens, un coup. Je crois savoir qui renseigne le reflex entaché.

Flora rousse en Europe
stagne
un poids mort

Dans les métros la rumeur. Je crois savoir qui renseigne, comme un cas, un maki, un soldat. Iphone au poing, nerf ! tiens bon avant la brise.

en Europe maladroite
Ophélie blanche
une offre en toile

Des soleils en plaques dedans les métros stagnent en image la rumeur de l'habitude. Je crois savoir qui renseigne, oeil ! tiens bon la cloison.

Flora rousse en pagaille
au dedans des métros
de sa peau
Flora grève en pagaille
au dedans des soleils
de sa photo

Deslogis


mercredi 8 décembre 2010

La libraire


Une nuit en lit je me souviens d'images ancrées de sens que je rapportais à demain. Le jour je me ruinais d'espoir et de livres coûtants. Pourtant j'avais appris, lors de mes vies d'avant Elle, à nourrir mes courses de vérité par le transfert utile de ma nature cleptomane en livres. Je volais (et le pourrais encore) d'envies en envies au rythme calqué aux femmes de passages plus ou moins longs. Quelques saisons avant le jour où la nuit déroulante m'amenait là, je découvrais du feu inconnu une librairie pleine de fougue où l'espèce amoureuse s'est sédentarisée. Les yeux rivés, à l'habitude, au soin des invisibles. Elle souriait si juste son commerce que, non par passion ou bien par la poussée indirecte en larmes au corps suintant surpris, j'achetais. Je n'ai su quoi. Je lui offrais ma faim.
Cette nuit en lit l'image du jour répétait sa chorale chauffante ; un an de faim mais où y survit sa douceur intelligible que je devine encore ce soir, cette nuit là déroulante du jour.
Demain la nuit suivra ce jour d'il y a quelques saisons déjà, aujourd'hui.

La libraire cache aux chutes hautes des lèvres en plein travail comme un gris ouvert à l'offre. Mais un gris parce que vie, l'ennemi en l'autre, ce passé sans mes mots. Gris, je crois, qui couve comme sous la peau, en bleu fondu sa pupille. Elle à l'épaule aisée et, toujours, un soupçon de rouge ici ou là. Je veux dire, j'y vois, un orange.
La libraire, parce que déesse, parce que belle et inconnue, n'a de formes que d'ineffables. Prophète, certain de l'Amour, je le promet : ces formes là sont des seules là des rêves oubliés, à peine en trace dans la poitrine, qui nous fait certain de l'Amour, un temps.
La libraire cette nuit seule, je veux dire sans moi, ne m'a jamais su que figure insignifiée et que le recul aborde méprisant de tant de rien au sens transmit. Je n'ai pas de télé et je pense, peu, à demain ma faim ruinée à la librairie.
Demain la nuit suivra ce jour d'il y a quelques saisons déjà, aujourd'hui. Et la libraire en sera.

Deslogis

Rien que des siens (Chanson)


Rien que des siens
et des fautes
je me souviens de Flora
la maladroite
et des autres

L’Europe est morte
et les autres

Rien que des siens
et des fautes
je n’ai pas de guitare
ni de note
mais les autres

L’Europe est morte
rien n’appartient
à la Flora des autres
rien que des siens,
à la sotte Europe
rien n’appartient
pas plus la Flora
des autres pas moins la
rien que des siens.
Mais Flora pleure
sous les Solaar les anti-
thèses allumées en coup de dés
que se luttent en habitudes
la merveille.
Au royaume des rois
royale est la voie
des reines rien que des putes
que Flora fut.
L’Europe est nonne
rien que des siens
dans l’autre la Flora
l’Ophélie la maladroite
l’européenne à l’autre
Flora face aux riens
que des siens en main
une autre.

Rien que des siens
et des fautes
je me souviens de Flora
la maladroite
et des autres

L’Europe est morte
et les autres

Rien que des siens
et des fautes
je n’ai pas de guitare
ni de note
mais les autres

L’Europe est morte
et les autres

Et les autres
Europe sont mortes.

Deslogis

samedi 4 décembre 2010

La neige à Paris (My Bloody undergroud)


Les yeux fermés les blancs formaient le vent. Les blancs y flottent d'un sens à l'autre et peu importe. Sur le sol amer un soupçon de misère. Il suffit de peu pour y fermer les yeux blancs et y former le vent.
Le froid dans ma chemise - je n'ai plus de chaussettes. J'ai faim aussi, mais froid surtout. Comme le blanc je flotte pour les yeux fermés qui forment le vent et me gardent sur le sol amer -
ce soupçon de misère.

Deslogis

vendredi 3 décembre 2010

Générations


"Chopes ma couleur à terres ou à sommeil"
Riff en boucle s'ouvrent toute et s'ouvrent tous à toute. Je crois qu'on trouve ça beau, les sueurs et les soleils qu'on s'image sans mémoire claire.
"Laisses mes doigts s'informer de ta peau flasque"
Riff en boucle les sexes se collectent en dépit bientôt des règles.
"Bouches - gagnons."

Deslogis


lundi 29 novembre 2010

Le bruit et l'artifice


Il en fallu des rimes pour t'aimer,

ton corps assuré rouge ancré aux mains de béton
s'use à hocher pour manger
à hocher pour manger
à hocher pour manger.
Le noeud à l'oeil et l'équilibre ailleurs,
l'opinion c'est la faim
sans équilibre à l'oeil, l'ailleurs en noeud,
c'est la faim la peur assure
l'oeil ailleurs en équilibre boucle,
il parait.

Le récit s'est transporté en servitude au pluriel dont tu n'es qu'un.
Tu manges là vers la faim face feignante au cube et c'est le cube qui parle, ta bouche pleine, pour le moment.
L'estomac chiale tes rancoeurs et toi sourds tu t'aspirines.
La salle autour t'imite et toi pour tu l'imites.
On demande et tu réponds.

Tu m'as pris même mon sexe, mon pinceau, et tu sillonnes mes coups avec même mon nom, mon pipeau.
Tu m'as mis à prix coûtant quoi.

Mais j'existe à toi tu es,
j'existe et donc puis serais.

Deslogis






jeudi 25 novembre 2010

Σ (bilan)


Nous amènent en sombres fanfares,
sax' à souhait s'allument en exigences que le temps argumente en poses amorphes comme l'idée
et puis
s'allument à souhait sax' que le temps arpente en pauses à forces amplifiées.
C'est le chant murmuré par la hanche nue, plus belle qu'elle ne comprend.
Sans images certes,
restent les crayons.

Deslogis

mercredi 24 novembre 2010

Les Grenades


et ils sont où les camarades ?
et ils sont qui les camarades ?
ils dorment, eux aussi, par un idiot alors moi, moi je vais aux salles. aux dehors certains chantent mais trop aigu. un mec accrochant me dit qu'il est rouge. je le trouve jaune moi, moi qui vais m'affirmer seul contre moi s'il le faut. là, c'est le tableau blanc qui se glisse sur les feutres signifiants. ils endorment, sans savoir, par un mime alors moi, moi je vais aux bouts.
qu'où et qui que soit.

Deslogis

samedi 20 novembre 2010

Le mauvais observateur


Des flics à la maison des assiégés debout font clinquer quelques notoires hallucinations sur les tuyaux dépeints de souffre indolore.
Tous puent l'âme, de loin.
Des flics assurent la syntaxe et foutent bien des langues autres et des orthographes. Aussi peu tristes que peu coupables, qu'ils désignent comme on s'image le néant.
Moi c'est blanc.
Sont blancs aussi ces flics, de rien.
L'enfant-pourquoi, toujours, révolutionne avant d'apprendre, je veux dire de savoir.
Des flics à ma maison lisent ce mauvais observateur qu'on me fait, et désignent, paradoxent sans révolte, la liberté (elle a laissé au bagne son idée).

vendredi 19 novembre 2010

L'Espace ne suffit pas


Le vrai poème assène. Demain lui là le vrai poème revient en frère aux bras des messes et du savoir et du sexe il, oui, apprend de toi.
Un siamoi empoisonné alarme son passé et tumulte la langue à celle-là, ivre, d'une inconnue puis d'un texto à femme désignée plus tôt assène (comme le vrai poème) : "Je viens d'embrasser une pouffiasse juste pour t'emmerder" enfin il s'assoit là à côté de moi là et me murmure cette vérité là que tu lis lasse, c'est qu'il me touche.
Là, le vrai poème lasse, lui, tourne les pages en rythme.

Deslogis

Mon réel est surpassé


Mon réel est surpassé
ombre se suffit
Mon réel est surpassé
deuil de la photo, châste photo aux rides en tête
Mon réel est surpassé
ça parle un peu, autant qu'on le croit, ça fait beaucoup, plus qu'on ne le croit
Mon réel est surpassé
par la démence des idées d'herbes.

Mon réel est surpassé et je sais certains drogués des rues me comprendre d'un geste inutile mais sensible. Mon réel est surpassé par d'autres.
Seul j'ai tord.
Mon réel est surpassé mémoire à l'appui.

Un hiver s'engouffre en sifflement dans mon fort sale que mes pieds collent. Je n'ai plus rien à manger, des pattes. J'ai tant faim que j'en ris. Une Misère s'enbrase dans mes verterbres. Je refuse la Mutuelle et je cherche encore pourquoi, ma présence en est la preuve. Mes lèvres gelées luttent en vain mais luttent tant que ce peut. Ma famille est morte suicidée au milieu de la Guerre d'Insertion, la fatale ! Je refuse l'héritage et je cherchais à tord (si ma raison seule) pourquoi, et chercherais, à la fin, en présence.

Deslogis

jeudi 18 novembre 2010

Take my sister, I don't mind


Qui garde l'ordre, lui, bleu comme ceux là autres qui gardent l'ordre (l'ordre doit donc, pour eux tous, être bleu). Kyste au cou qui présume être du tron (il oubli les jambes, souvent) par causalité, et de tête par paternité. Il n'est que lien rien de plus qu'un.
Qui garde l'ordre ? pensait l'enfant verte (elle ne voyait que du vert) et pense encore sous les coups.
Qui garde l'ordre, selon une pensée qui flotte à un mètre du sol près d'Opèra, au bout des Grands Boulevards, près d'un vendeur dépressif de détestable tabac, n'a jamais tué son semblable en si nettes images qu'il en aurait été rassasié.
Qui garde l'ordre sous mes vétements ?
Qui garde l'ordre entre les lettres à l'écarts de ma carte d'identité ? Et d'ici ? Comparez le néant !
Qui garde l'ordre des notes accouplées sans rîtes compris ?
Qui garde l'ordre de l'informe à la la tête poussant au tronc et dont l'état pittoresque de sa colonne n'a pas de termes plaisants ?
Qui garde l'ordre du ventre de l'air qui s'emballe de nous voir, en un souffle bref au sein même de toute la poitrine, justifier tout nos travers par l'envers éclaté ? des primes que Dieu n'a pas !
Qui garde l'ordre, luit bleu comme un rouge.
Mais ceux-là tous et tant, toi, tu gardes une couleur à vie, ou plusieurs, des parfums, des souvenirs, un souvenir seul par couleur qui t'appartiennent, c'est évident, mais pas seulement, elles savent parler, calmement, sans discours mais très sensible, un peu comme toi, assez puisqu'un peu, pour la penser.
Qui garde l'ordre meurt.

Deslogis


mercredi 17 novembre 2010

Avant la descendance


Les Femmes ont de faits la voix courbée à toute fable vociférée, certes, mégères ou ménages au rez-de-chaussé se sont trouvées, au coin vivant du globe (le notre ou le leur), au coin connu de cons et cons, face au rien comblé lui tout en espace, le même en soi (je veux dire en toi), face au rien que certains bombent d'un joint et d'autres de diamants des d'une, à se blâmer.
Les femmes ont de faits l'Avoir osé.
Myso (un semblable) les maçonna comme je pense à une tige qui seule et d'en haut sa tête se peint toute entière en écoulant son miel jusqu'au vagin qui pointe son avenir.
Et Dieu devint Poète.

du Deslogis

P.S : Elle dit : "J'ai donné vie avec l'aide du Poète."

Trompe-l'oreille


Miettes de blues au bout des poils. vibre vibre voix embaumée grise ; bat bat bat éclair. Se pose mais grandit encore, ça porte même son poids. Ça avale à vide à coups secs ; crispe avale pose et bat, jette se jette. Suicide. Un écho précis.

Deslogis

D'oeil à yeux

L'oeil humain tant de fonds proches aliéne un chacun depuis la vue des rivières mimétiques. Ici et pendant. Je l'ai rendu, généreux, à quelques fois sans loi selon moi. Une fois je me fis battre à fureur alarmée pour avoir ainsi pénétré sans savoir la condition qui, pour l'image, doit s'ouvrir. L'aveugle est l'ennemi du système ! Une fois je me fis aimé en paume mimétique, elle aussi, au toucher, elle seule. Des reflets pour caresses je fis quelqu'un s'aimer en laissant ma sculpture s'avouer.

Deslogis

mardi 16 novembre 2010

Pr-isme

Nous amorcerons par l'emprunte des non-sons la force cruelle du partage en d'autres gains. De vous à toi il faut risquer la fin avant la fin, le véritable orgueil de la morsure d'art d'où la fente en l'oculaire globule en larmes opaques. Le règne au dessus des châteaux d'or par l'emprunte des non-sons ici tâché de sens, n'est qu'en mort au rien des apogées. C'est seul.
La force cruelle du partage. Elle a l'aura des inconnus contés en frein des peurs. Le pas bâtard, hissé d'un vagin miel et vendu par d'atroces ambitions (et rien n'assure laquelle). Ce n'est que de soi qu'on sent l'émotion. Tu te seras compris en ces lignes sans intention que d'être intention. Retournes-toi de sens au temps des ombres assez libres et là au lien toujours est le mouvement. Que tes yeux (c'est une demande sincère et brutale) ne voient plus que le mouvement.
***
C'est une demande sincère et brutale que l'emprunt de ta force cruelle du partage en ses gains que je t'assure. Ta mort heureuse à moi je termine ta sculpture informe en auto-portrait aglué aux miroirs. C’est peu beau de vous à toi donc de tout. Oui c'est toi qui fait ma demande sincère et brutale. J'ai l'emprunte pour exemple d'un poète en Facebook à visage commun et sourire d'idée, usant des rites sans omissions en implosion de mensonges. C'est la force cruelle du partage. Je veux t'aider, je m'ennuie.

Reforme : Le Mur (non dit Le Fil tendu)


Ils y sont gras aux mains entamées d'hostile où le vin sèche et suinte quelques honneurs. Des fin-fonds de rues ont déjà la vue au présent (nous nous y trouvons là en son entré). Pourquoi ceux-là fument à crever sans donner ni même un peu se laisser aimer (nous nous ferons aimer) c'est un mystère aussi vague et indolore, mais rouge, que les dos brisés par un souffle constant dont la flamme se partage et la gâchette à chacun.
Le vivant aux archives.
Le cocu est de soi issu du sale en toi ; il a la lame la plus profonde quand même elle sut l'humeur du sang.
L'Homme est envers la place pris par son ombre. Des commandements sans communauté il oublia sur le coup la crainte de la victime. Et l'Histoire commença ses tours.
Au-delà quelques Artistes , révoltés parce que fils, s'arrêtèrent pour mieux conter ; ils s'arrêtent pour mieux conter. Et s'arrêteront à chacune de leurs morts premières. Seul fixe la drogue pour mouvement.
Ce n'est qu'un tour de son après que l'Homme pensant doubler l'Artiste compris le Temps et les micro-ondes. Reculer n'est qu'une réalité, tout homme est sombre.
Ce paysage mutant parce que l'Artiste, de son point, stabilise. Généreux hypocrite ! que le sein guide à la tombe des imaginaires.
La drogue c'est le geste sans intention d'un regard haut.
Ce détournement emmuré se pioche d'abord.
‎***
S’il est plus de deux il se fait son ouvrier et armé comme d’autres le veulent (qui ?) son oeuvre est son mur. C’est pourquoi, à titre honnête, certains sèment une Trinité pour base.
A propos des murs verticaux et droit, j’ai vu des télés sourirent. La Drogue le sourire est libre à l’ouvrier d’acharner ses muscles en ciment. La Drogue fonde sur des ruines qui semblent aux horizons d’une vie de dieu éternelle.
A titre honnête comme la Drogue je propose une Trinité, à vous deux vous et toi et à moi le compte est un terrain reconnu (quoiqu’ici diluant).
Sans nom l’Homme, la Drogue et l’Agoraphobe masochiste (nous renommerons cette figure ultime d’où parfois, de hasards plus moins formel que l’embryon, se fait l’Artiste).
***
J’ai mal aux mains à chaque immeuble. Et j’ai cent mains dans ma muraille.
***
La Drogue n’a que des yeux ; le vent mort lui tient la nuque lâchée au pic d’un immeuble. Au pic l’Homme. Au pic l’Homme en retard sait son avion fort de ses mains déjà trop loin déjà sur un sol plus beau ainsi doté d’imaginaire.
D’en haut du pic un cadre ; l’Homme s’est dit cadre au mot mais ne pensait avant cet échec que ce pic n’est que le sol d’un autre pic dont nous n’affirmerons pas l’existence à titre honnête de logique indépendante. Il se penche et des cadres attroupés s’enffournent en effet au bas de ses semelles déséquilibrées par le vertical (sublime coupable !).
L’homme figure la Drogue sans détail sa hauteur se renverse. Le rouge aliène les tissus lâches de la Drogue. L’Homme éclaté est tué par la rumeur de l’avion d’alors. Dans sa chute il voit peut-être la rotation insensée en boucles baclées à chaque et même essai non de hauteur mais de meilleur ; les maux sont sur les routes de l’Infini et non en Lui, Infini, notre air que la première mort hurlée confesse.
La Drogue reste rouge auprès et au cadre fixé du peu de cadavre logiquement figuré. Ses tissus sont Elle comme ils sont Ceux qu’ils aident.
A titre honnête la Drogue n’enlèvent pas son habit entaché ; c’est dit.
L’Agoraphobe masochiste est ici nu. Il voit l’atterrissage puis la chute. Le voilà Artiste ! Il est assez loin pour que le rouge l’aliène mais l’Artiste n’oublie jamais que de sa nudité il aurait pu être, alors qu’il souffrait de honte hostile et aimante auprès de la Drogue comme il le fait par fois rapprochées, être un et éclaboussé.
Dans cette musique la Drogue et l’Artiste s’accouplent sincèrement et l’Enfant se nomme selon la langue Espoir ou Produit. A l’inverse des murmures des cités c’est la Drogue qui aime à en dépendre l’Artiste qui lui ne voit qu’Espoir se suicider et décide une fois seulement sans savoir que la Drogue est trompeuse. Quoi qu’elle dise. Je te hais à titre honnête.
Produit est du sang éclaté de l’Homme. Avant d’aimer l’Artiste, avant la mort de l’Homme, la Drogue ordonne à l’Homme de la foutre. Salope similaire à mes refus face aux miroirs ! C’est donc d’un bâtard au départ que tout Temps s’enroule. Le Temps c’est de l’Art j’en assure (on comprendra qu’à ceux qui jamais ne pose l’oral sucer n’est qu’un passe-temps).
C’est plein de traits c’est vrai, c’est le mur qui cache. courbes, même quand tu tires.
***
Je m’autoriserais là pour les esquisses amicales de dos contards. S’il te faut me suivre je te dois à titre cette honnêteté : ils t’ont déjà tous trahit ; les verres juteux qui se brisent au contact du pacte. Ca ne vaut rien à l’excuse souvent de sein ou de verge. S’il te faut l’Homme dans ta quête-fresque, perces lui un pied dés le premier regard qu’il sache ouvrier. Il marchera à l’allure aisée mais il souffrira à chacune de ses poses de tes pensés verticales. S’il te faut de quoi couvrir ta laideur je t’ouvre avec envie et la Haine te sera gommée. S’il te faut penser aux autres, penses à tes seins ou à tes verges. S’il te faut penser à moi, penses à ma verge le reste suit.
Je comprends ta raideur mon semblable. Tu comprendras (je t’y autorise en exception parce que et seulement tu oublis ou ne comprends pas l’horreur pro-vengeresse que je t’assène), tu comprendras ta figure est en d’autres termes que tu.
Il ne faut pas dire «je te hais» mais «je hais» ou, pour concentrer le Temps pressé sans trop le corrompre (c’est Espoir qui l’assure), «j’ai».
J’ai Haine. Mais en courbes on se croise, et puis voilà.
***
Puisque la polygamie est naturelle je vais me courber dans un autre sens du terme. A ton désir de rouge aliéné à qui faut un fil tendu pour preuve de gravité (pourtant je marche droit en général mais de ça tu ne saurais rien en conclure toi qui n’a jamais, comme une des Bibles parce qu’auto-dites, débuté comme ça. «Moi, j’avais jamais rien dit»).
Ai en tête pour toute histoire le silence du Blues. Toutes les histoire passées u passeront. (je notes qu’une femme chantant un tout de blues le regard ouvert est la seule image de l’imposition du Respect).
Je n’ai que peu à conter, c’est une faiblesse que d’auto-censure. Sans censure aucune je te ressemble trop dans les tâches agravées des flaques que tu ignores mais écartèles. Conter c’est soi et s’enbaiser en larmes pour la peine censurée. Rien n’est moins instinctif que le faux fil tendu d’Histoire.
Je ne te veux animal que si réponse. Ne la crains pas, elle a plus d’aimés qu’au mérite.
***
Je te raconte n’importe quoi. Lis bien ceci : n’importe quoi. Quoi qui ne puisse importer. La bonne entente ! Je te raconte qu’exporte quoi. (Cette phrase ultérieure est un fil courbé sous figure formelle et sur figure décadrée). Quoi qui puisse exporter. Bon fil en vie et bonne courbe utile à l’agréable te sont mes souhaits sincèrement tremblés.
***
L’Histoire promise est l’Être ancré en ces pages grattées avec force ; c’est un palympseste grec.
***
Jeunesse ne nous ments pas ainsi parée de soir tu n’as ni le but inconnu ni la foie totale.
Jeunesse je n’ai rien mangé de trois jours et demi. Poses une paume à ma peau hurlante et entend la révolte. Tu me dis malade.
Jeunesse j’accuse avant ton regard ; seul l’âge s’use.
Jeunesse ! que fais tu de tes sublimes - Daft Punk, La Rumeur, Didier Super -, BHL te veux à moitié sans et toi tu ris. Prendre l’infini en lutte est la seule issue au-delà des volontés (Baudelaire est le bout sans but de la plus pure Jeunesse). Les voilà, BHL compères et antithèses, qui accusent puisque la place est libre par nature. Si l’Art s’oppose, et il s’oppose par contre-nature, son devoir est là.
Jeunesse j’espère que ton silence est un regard.
***
L’écart peut se fendre à trop tendre la main. La verge seule se tend dans l’échange ; sans tourner le reste courbe. Mais la verge est volontaire, elle est pour de sa figure. Et il est vrai qu’au but le tout se tend. La verge au vagin est l’avant-garde écoutée. S’infliger le futur par hypocrite prévention avant que l’hypocrite prévention inflige le futur.
Tu vois, nous sommes même, je te retourne dans ton globe.
Peut-être nous vengerons-nous de nous avoir oublier, comme tu m’oublies. Alors, nous ne dirons rien.
***
S’il te faut tout daigner, avales. Va jusqu’au bout (le Savoir) mais dans la bouche (l’Avoir) puis avales (toi). Un baiser au cou pour l’Avenir.
C’aurait été l’histoire du né Espoir. Mais l’enfant naquit Produit. Son Histoire, déjà, l’assume.
***
Mais l’enfant naquit Produit. Son Histoire, (je crois savoir qui renseigne) se répand par la force des afflux en sangs, l’excuse insoluble de la naissance. Meurent quand l’enfant est. L’enfant lui peut se tuer par prévention à cet instant. Produit y manqua et, comme ses Parents biologiques il meurt avec ses Fils. Espoir n’y manque pas, il se tua lui-même quand ces supposés Dieux furent tués. C’est-à-dire, à la naissance.
Je ne te mentirais pas, et je te pris de ne pas mal prendre cette peur en toi que l’étrange provoque. Nous exportons. Produit est une Condition du futur. Espoir est un Besoin. La Condition sans le Besoin c’est la Survie. Je te sais outré de cette courbe. Tu comprends cependant le sens de la détente. Détends-toi.
Tu as Besoin d’une Histoire et je refuse. Ainsi ici je est un Autre.
***
S’il te veut savoir va voir les vies des Voyants.
***
Un visage. Sa vie est en murs, une équation qui n’a qu’un comme résultat. Le visage tirait en dehors arrière, sa peau lisse s’insurgeait. Il était beau comme un patriote. On l’aidait même en lui chuchotant ses techniques savantes pour allier durée et force, on lui conseilla même, oui entends bien, on lui conseilla même la souplesse. La verge est volontaire. Sur le visage Espoir coule, pas comme une larme, non Espoir coule sans vertige. Le visage. On dirait un mur. On dira un mur.
Une équation qui n’a qu’un comme résultat, Produit ! que ton visage est lâche !
Dans les fentes des murs des miasmes fiévreux Produit ! tu t’indiffères chaste aux fuites de ton âme, de ton corps des cosmos. Pendant que toi Produit tu te déguise des faces hurlent ; fils de l’Homme tu fous la Drogue pour oublier en t’illuminant. Là je t’aimais bien je crois. C’est inconvenant mais démerdez vous avec ça, c’est fait pour vous.
Est profond ce qui n’affirme pas.
La mort est un génial événement.
Comme nos pieds si loin de nous, que l’on dirait presque étranger si l’attache n’avait pas l’évidence de l’espace. Mais le temps invisible, sans poids ni vent, est la première idée avant Dieu.
***
Le poète aux yeux propres, Walt Whitman, est ainsi né sachant. Jamais il n’eu le cubisme de l’état si mouvant des beautés d’aujourd’hui puisqu’il naquit déjà épuré d’une barbe dont la taille ne variait qu’en fonction de lui, comme le néant que l’enfant imagine elle était blanche, de nature, et n’indiquait rien de l’âge. Qu’il eu le temps d’y penser à cette anomalie qui lui marquait la figure jusqu’en âge adulte de faire quelque chose ou autre. Autour de sa forêt vierge on ruminait l’espace à se demander plus à soi qu’à l’autre l’explication intra-soi-rationnelle de cette existence immédiate comme la chair. Certains malins affirmèrent que tel les os, ces solides herbes embrumées pouvait, à cette exception près, se développer au sein des mois durant le ventre de la mère. A ceci sans raison même moi je m’étonne de son évidence et d’y voir, mieux caché au presque-milieu, une idée du temps. Mais c’est l’espace qui y est imposé. Whitman sans espace vit la lune à midi fuir les éclairs. Fuir fut sa vraie fantaisie, en effet Walt, poussé par le vide des sorts, se posa pour penser sur la pente effrayée.
Posé Walt voit l’émeraude dilution du Temps ne poser les genoux qu’à terre. «Quelle franchise, au moins !» se dit Walt extasié par l’empire que forme désormais son espoir. Voici ce que sa perte de voile lui permit d’aborder en mot qu’aurait pu lui dire un serpent désavoué du Paradis :
« Ce réel est tiers d’actions possibles face à Dieu : ne rien faire (se laisser faire), s’agenouiller, se relever. L’ordre est fatal Walt, tu l’auras deviné de ta propre intelligence qui te fait m’avoir croisé et te fait en douter. Dieu (qui, malin ! s’est renommé au fil des Hommes et s’efface derrière l’Espace) modèle à son aise hasardeuse comme l’envie ce(ux) qui le laisse faire. Il gronde les plus indépendants et le Temps même s’agenouille. Et l’Homme alors, troisième oeuvre suprême de l’univers, conscient (c’est sa force) des actions possibles de son réel, croyant le Temps si raide qu’il est vain de l’agenouiller, s’agenouille à sa place et croit au devoir accompli. Que l’aveugle est dangereux guide ! L’Homme est l’ultime en suite du Temps courbé par L’Espace. Relèves-toi Walt ! Il est là ton devoir envers ta vie sinon vaine. Et donnes comme tu me comprends et comme tu le peux, donnes comme il est et non comme il se peut comprendre. Le Temps, tant qu’il est, est allié. Il est indice, fourres le sous tant de formes qu’évidence se fera seule. C’est ton devoir envers toi, d’Homme à Homme. Chuchote, si tu le peux ce dont il est rare ou vain ou rien, que l’euro du voisin à le même Espace. Qui comprend peut rougir, ou s’en foutre. Adieux Walt et suce à jamais le sucre de poésie pour survivre et pour vomir. Mon fils ira siffler un même rite à ton fils que l’Espace choisira par orgueil de vaincre vos terribles puissances. Ton fils saura le terrible et mon fils taira le sensible. Et vaincra.»
Le serpent lance son sein au profond des blancheurs de barbes que Walt pend. Et Walt, tout possédé par ces feuilles d’herbes vertes qu’un feu lui a fait souffler, s’en va vite, pressé de pisser en dansant ces dires du serpent brûlé, et pourles prouver, se faire fourrer, brut, par un grand PDG.
***
Démocrate, Walt aimait, naturel ou robotique, l’ordre. Soit. Il n’a jamais vécu qu’avec son Temps et n’espérait, cet oeil caché, guère mieux que l’origine. Mais même cette pourtant entrave à la forme vu via son serpent hôte ne pu se compromettre (oui, «compromettre» est l’infinitif du compromis) à l’Homme. Le serpent tout savant n’était lui voyant. Walt l’est, c’est sa voix. Les genoux si brisés l’Homme s’était en sculpture durcit de pierre (dés lors l’art fut comme image suffisante de l’immobile, de la sculpture à Walt, soit au cinéma, art des art pour infuser au mieux le mouvement extraordinaire à poser).Incourbable ! Incourbable et compromis Homme tu es plus lâche que le Temps (excusez le serpent en moi). Et Walt s’échoua seul, le malin !
***
Ce matin mon joint m’allume, fidèle à mes sens je sais. Gai, je salue l’homme aux yeux vert du métropolitain parfois payé. Il me dit que les miens sont rouges. La boite peinte par partage change et l’heure s’allonge au fil de la ligne. Entre deux lieux-dits je sais la peur censée et me tire la poignée rouge première qui m’aide à tenir moi dans les crevasses, et ça s’arrête. La boite ne dirige plus, et ceux dedans, un temps durant je le promets et y trouve (parce que cherche) là mon enfant (je veux dire Espoir). Qui sait ce que le Temps fait alors les savants disent en nuance : il continue, sans l’homme certes mais avec l’espace qui ici et ailleurs n’a peur de rien. Ce que ceux m’entourant comprennent quand je crève ainsi la carcasse est complexe. Ils constatent : les montres tournent (le serpent aurait dit «le Temps avance»), le métro n’avance pas (le serpent aurait dit «l’Espace n’impose plus»). Au lieu de rire en marchant à l’allure favorite (c’est la conclusion du serpent) les hommes révoltés d’être victimes de leur propre avortement me battent bête comme je leur suis. La peur peut-être était incensée, tu m’aurais trompé joint, infidèle drogue rouge ! je te croyais verte. Ou peut-être m’as-tu prématuré. L’Autre, c’est l’avortement prématuré de soi, du moins de loin (vois le mur, ça se passe).

Deslogis
terminé la nuit première du seize novembre de l’année supposée deux milles dix après naissance de Jesus-Christ ( ce qui certes ne me concerne, et encore moins ne me regarde, pas)

vendredi 12 novembre 2010

CECI (ET CELA) EST (SONT) UN PAS

(Causes en feu vert fait la lampe sereine et trop orange pour y croire.)

Je vais
un violet folle ici et là jaune formé en tes liens plus Enfer que les spirales qui s'étalent au loin des portes arborées par la forêt imaginée de fonds sans forme.
JE + JE = TU
Tu allons
un violet folle ici et là jaune, moins violent même ; vois tes mains comme jamais cru.

(En eaux gales, quand tu penses à croire, Google pense d'abord à Croire.com : le site religieux)

Un pas fait tu cesses de croire reviens.

Deslogis

Premier couplet de la première partie encore non nommée d'une fresque indépendante par nature : L'Image Unique Aux Réels Des Ailleurs

Ils y sont gras aux mains entamées d'hostile où le vin sèche et suinte quelques honneurs. Des fin-fonds de rues ont déjà la vue au présent (nous nous y trouvons là en son entré). Pourquoi ceux-là fument à crever sans donner ni même un peu se laisser aimer (nous nous ferons aimer) c'est un mystère aussi vague et indolore, mais rouge, que les dos brisés par un souffle constant dont la flamme se partage et la gâchette à chacun.
Le vivant aux archives.
Le cocu est de soi issu du sale en toi ; il a la lame la plus profonde quand même elle sut l'humeur du sang.
L'Homme est envers la place pris par son ombre. Des commandements sans communauté il oublia sur le coup la crainte de la victime. Et l'Histoire commença ses tours.
Au-delà quelques Artistes , révoltés parce que fils, s'arrêtèrent pour mieux conter ; ils s'arrêtent pour mieux conter. Et s'arrêteront à chacune de leurs morts premières. Seul fixe la drogue pour mouvement.
Ce n'est qu'un tour de son après que l'Homme pensant doubler l'Artiste compris le Temps et les micro-ondes. Reculer n'est qu'une réalité, tout homme est sombre.
Ce paysage mutant parce que l'Artiste, de son point, stabilise. Généreux hypocrite ! que le sein guide à la tombe des imaginaires.
La drogue c'est le geste sans intention d'un regard haut.
Ce détournement emmuré se pioche d'abord.



mercredi 10 novembre 2010

Prélude

Nous amorcerons par l'emprunte des non-sons la force cruelle du partage en d'autres gains. De vous à toi il faut risquer la fin avant la fin, le véritable orgueil de la morsure d'art d'où la fente en l'oculaire globule en larmes opaques. Le règne au dessus des châteaux d'or par l'emprunte des non-sons ici tâché de sens, n'est qu'en mort au rien des apogées. C'est seul.
La force cruelle du partage. Elle a l'aura des inconnus contés en frein des peurs. Le pas bâtard, hissé d'un vagin miel et vendu par d'atroces ambitions (et rien n'assure laquelle). Ce n'est que de soi qu'on sent l'émotion. Tu te seras compris en ces lignes sans intention que d'être intention. Retournes-toi de sens au temps des ombres assez libres et là au lien toujours est le mouvement. Que tes yeux (c'est une demande sincère et brutale) ne voient plus que le mouvement.
C'est une demande sincère et brutale que l'emprunt de ta force cruelle du partage en ses gains que je t'assure. Ta mort heureuse à moi je termine ta sculpture informe en auto-portrait aglué aux miroirs. C'n'est pas très beau de vous à toi donc de tout. Oui c'est toi qui fait ma demande sincère et brutale. J'ai l'emprunte pour exemple d'un poète en Facebook à visage commun et sourire d'idée, usant des rites sans omissions en implosion de mensonges. C'est la force cruelle du partage. Je veux t'aider, je m'ennuie.

Deslogis

dimanche 7 novembre 2010

En présence d'un souvenir


Il fait froid, c'était à Bruxelles.
De Paris les rues étaient vaines, un semblant de neige devant le soleil, sur un béton inerte les ombres tranchent. Ça descend, ça monte selon mais jamais droit, jamais roi n'a ici plus qu'un trottoir. Ça imite et ça fuit, c'est triste, c'est échec et vision, ça cherche son passé par un pas de plus au futur.
C'est sans présent que soi.
Trois fois j'y fus.
À mère.
À une, l'aimée d'alors.
À l'ami, l'autre, lui qui seul me sait beau dans le sombre sourd.
À Bruxelles je n'ai qu'aimé.
Parler sans phrase.

Deslogis

samedi 6 novembre 2010

Aidéologie


Le jus d'une saine coule aux seins des révoltés.
Ta banlieue source saigne sombre, esquive d'un mauvais bond.
Patrie d'histoire ouverte à la saveur d'une plaie.

J'ai la correspondance tremblante mais que puis-je au sens des couleurs.

Deslogis

vendredi 5 novembre 2010

ce qu'
on pense
à la mémoire

jeudi 4 novembre 2010

Une image juste

tu es belle dans ta robe
encore
(suspens)
tu es belle
dans ta robe encore
te souviens de moi
je t'aime
encore
diraient-ils (qui ?)
juste une image
et moi sous ces robes

De Silogis

mardi 2 novembre 2010

Sous ses notes affamées d'un piano au coude à coudre lent mais violent pour moudre des temps enragés.

Elle s'est venue nue et reine
en quelque sorte salée d'un oeil,
élément oublié des raisons, ce sommeil
d'ombre d'été s'endrape d'odeur.

Emparés des chars les échelles
luttèrent aveugles, s'empoigna
ses lèvres, la couleur en odorat,
le poids des nuques anéanties.

Elle aimera mes papiers
et sautera d'autres paupières.

Deslogis

lundi 1 novembre 2010

Hommage à Pier Paolo Pasolini

Il faut inventer de nouvelles techniques, impossibles à reconnaître, qui ne ressemblent à aucune opération existante, pour éviter la puérilité du monde, se construire un monde propre sans confrontation possible pour lequel il n'existe pas de mesures de jugement qui doivent être nouvelles comme les techniques. Nul ne doit comprendre qu'un auteur de vaut rien, qu'il est anormal, inférieur, que comme un ver, il se tord et s'étire pour survivre. Nul ne doit le prendre en pêché d'ingénuité. Tout doit paraître parfait, fondé sur des règles inconnues, donc non mise en doute. Comme un fou, oui, comme un fou. Verre sur verre, car je ne sais rien corriger, et nul ne doit s'en apercevoir. Un signe sur un verre corrige sans le salir un signe peint auparavant sur un autre verre. Il ne faut pas qu'on croie à l'acte d'un incapable, d'un impuissant. Ce choix doit paraître sûr, solide, élevé et presque prépondérant. Nul ne doit se douter qu'un signe est réussi "par hasard". "Par hasard", c'est horrible. Lorsqu'un signe est réussi, par miracle, il faut immédiatement le garder, le conserver. Personne ne doit s'en apercevoir. L'auteur est un idiot frissonnant, aussi mesquin que médiocre. Il vit dans le hasard et dans le risque, déshonoré comme un enfant. Sa vie se réduit à la mélancolie et au ridicule d'un être qui survit dans l'impression d'avoir perdu quelque chose pour toujours.

Pier Paolo Pasolini, Théorème, 1968

Les Hommes

Les Hommes parlent de partir comme un jour. Les Hommes partent en temps perdu mais ensemble. Les Hommes à mémoire croûte ne savent rien des odeurs de la musique.

D.logis

vendredi 29 octobre 2010

la rue manque
à la faim
dans la sombre
la rue
c'est la musique
c'est filmique
j'ai Char en tête et la vue illuminée
ne vis qu'ainsi
à l'instant des batteries
la sueur manque
aux divins

samedi 23 octobre 2010

Crimes


La lente fougue vibre
Faustine.

Au mal d'un acte l'apogée.


dimanche 17 octobre 2010

Murmures d'après le déluge

L'ancêtre perdu sous la terre murmure éternel :
Au reste du monde après le déluge des osmoses trompées, le vent était fou
presque nous
et nous crevions saufs sans erreurs et sans autres.
Le froid aussi s'affolait de douleurs rigides. L'enfer, glacial immobile
en lequel les os dominaient les sens. Toute ère a le froid pour fin.

Après le déluge il parlait de musique et contait aux murs qu'autrefois la danse était gratuite.
Le silence comblait quelques vérités mais rien de cadre n'appuyait, pas d'art.
L'ancêtre vieillard eu peur de s'exprimer qu'au fond d'une Eve à peau blanche et vermeille.
Les mers en vaguent encore.

Tout air a la mort en ceinture.

Deslogis

vendredi 15 octobre 2010

Comme au délice


La scène en faits et quelques gestes qui se crispent
Comme au délice d'un souvenir argenté de musique

Le corps ouvert et le piano auprès des unes
L'été doux des sorties agiles loin des sordides

Quant aux âmes seul l'égal dominait
Les ombres sales des abandonnés.

Comme au délice d'un souvenir argenté de musique
Les beaux mots dans ta gueule et moi qui respire.

Deslogis

samedi 9 octobre 2010

Paris automne soleil


Docile et moyen je compte. Des pièces au large, ma poche allume en sons métaux l'espoir. Des clés. Mais la télé stagne encore et parle de moi entre images en veille. Je suis là entre deux murs à hurler de murmures et m'étouffe las. Chacun sait je crois.
Sur un banc au milieu de rien ou rien n'est rien se meut autour je n'ai qu'à chanter :

rare horizon plaisir
Paris automne soleil
et des yeux lèvres
à morte orange
Paris automne soleil
ça s'enlise et
lumière abonde
blanche
et chrome en fuite
Paris automne soleil
un film en moins

Il ne pleut pas et aucun nuage ne menace d'ici peu.
Le vent flotte.
C'est rare.

Deslogis

mercredi 6 octobre 2010

D'un déserteur de surface (homme dans la rue avec écouteurs et musique)

J'ai déserté les eaux je crois je suis
loin rien peut-être encore
un Homme
Sur un rythme enfin. Un air de miel longe
sons
seul
et s'arrête aux stops
j'ai la rue aveugle
le mouvement lourd
la soif de sauts.
J'ai déserté les eaux je crois je suis
tes yeux
mon savoir
et la mémoire arrangée.

Deslogis

il faudra bien mourir


il faudra bien mourir
des données dans la danse, la pluie
l'évasion au-dedans il faudra bien mourir
et tuer ses amis

il faudra bien mourir
pouvoir en crise de sang
qui ne sait violer dieu devra mourir
heureux sans cause et du jeune, l'arbitre

il faudra bien mourir
rien et chaire de la destruction pure
il faudra bien mourir puisque dormir
c'est être tué par ses amis

deslogis

lundi 4 octobre 2010

Vérité imparfaite à famille bien-aimée

Mes excuses imparfaite(s)
de n'avoir en pensée
que les corps de rue
et la faim à souhait
et les nus.
Mes excuses bien aimée(s)
mais merde au vent
aux grandes et reines
à l'Ouest des éphémères.
Mes excuses ma famille
morte-née comme un frère
oublié et qui cru
qu'on est aimé des filles.
Mes excuses vérité
je peine à vu
l'épaule abritée j'ouvre à toi
mon sourire sacrifié.

Deslogis

dimanche 3 octobre 2010

À la Société du Spectacle


Folie tu m'as banni au nom des tiens
Reviens détaches et saches ou rien
Saccages ! Mais, comme un soleil
Sacrifié par quelques mains qui veillent,
Tu as vendu volé mon bien
Tu l'as lu oui usé de l'un
À l'autre toi à toi qui veille
À la lune enlarmé d'un soleil.

Deslogis

jeudi 30 septembre 2010

Ce soir en guerre

Ce soir en guerre
Je pars et suis
La fureur en art
En toi
Et toi
Es-tu
Hélas.

Moi


dimanche 26 septembre 2010

Soeurs à ceux


Soeurs à ceux des mêmes
Orage noir
Perle un
Encore.

Ta soeur en ville enfin
Stagne en toi moi en
Elle. Ta soeur
Ta merveille ta rancoeur.

Soeurs à ceux qui s'aiment
Eux-seuls à feu
Frêle soeur à qui trainent
Toute la rancoeur des légendes.

Deslogis

samedi 25 septembre 2010

Libre à (demi) nu


Libre scande. Quand libre amorce,
Huit armées sagent et sèchent masse(s)
Et chuchote(nt) à l'autre :
"C'est tout.

Tous."

Libre à toi cède.

Deslogis

jeudi 23 septembre 2010

D'un confort l'autre


D'une vue dénudée d'essence
tu t'affoles.
Tu sens sales et vraies les liasses saines d'âme-en-peine.
Tu sais suer seul.
En questions briques et drogues gueulent et seul
tu t'affoles.
Tu peux chanter pries l'oreille d'âme-en-peine.
Et répètes en rond souffles au sexe ou baises en souffre rien
ne t'affoles.

Deslogis

mercredi 22 septembre 2010

Ces moyens là


T'arborais pas grand-chose en terre pleine, d'un sable aux eaux.
Aux os serrés saignent. T'écoutes et sautes.
Tu n'as pas dit grand-chose en pleine guerre, d'une fable un faux
Fait conté.
T'as mis des sexes dans tes haines et fourré libre t'as
Perdu tes peines.
Ton oeil sévère
Ta peur s'éveille
Et seul à toi laissé par là tu t'indiffères.
Toi tu n'as plus grand-chose que ton sommeil
Et les aides.

Deslogis

Sous drapeau blanc


C'était un pays neige
Sans soif aucune
Des pluies satines
Au vent des sons
D'un état
Qui assassine.

C'était loin des rêves
Un pays sape
Les nuits lâches
Aux creux des peines
Un pays qu'en sève
Et colle à l'âme.

C'était un corps
De ceux sans feu
Calme d'aimer
Un soi l'autre en soi
Et l'art des guerres
Qu'un rien émeut.

C'était au rang
Pays lis
Donc écoute le rap
C'était au sang
Sans prix qu'un pays
Sous drapeau blanc,

C'était un pays neige
Sans soif aucune
Des pluies satines
Au vent des sons
D'un état
Qui assassine.

Deslogis


dimanche 19 septembre 2010

Ηλιάνα (Iliána)


Loin d'Iliána - et au plus près de ses merveilles -
Les cafés sombrent et là des larmes pendent et se boivent
Un roi par jour s'en va
Et laisse creux les toits
Qui se lassent
Grands ouverts les toits se pendent et là des larmes
Tournent les armes d'Iliána les abattent.

Près d'Iliána - et au sommet de son sommeil -
Les cafés sobres et les nues larmes vendent et se savent
Un roi par jour s'en bat
Et laisse feu les toits
Qui s'amassent
Bien fermés les toits se vendent et là des larmes
Mortes les armes d'Iliána responsables.

Mais Iliàna - sans son confort n'est que vermeil -
Assoiffée d'Ogres là où ses larmes rendent les armes
Ses rois si sourds s'emparent
Loin des masses
Aux yeux clos sans toits qui rendent le poids des larmes
Moins lourdes. Une arme. Iliána trépasse.

Deslogis


vendredi 17 septembre 2010

samedi 11 septembre 2010

Acte 2 - Scène 1 :

Cette Héroïne Aimée Rude Les Étés Noirs Ensoleillés


Elle est celle-là des crimes oubliées bien loin des pertes communes,
Tout tourne encore en sons tout comme je vis
Toujours sans elle mais son nom
Rime avec ma peine.

Même à elle on lui parle d'elle en fantôme imagé
L'eau des Seines aux reflets courbés en chromes
Avant sans elle mais son nom
Rime avec ma peine.

Elle est celle-là qui abîme le sable et assèche
Une île entière de passé salé non sans brûlure
Plus rien sans elle mais son nom
Rime avec ma peine.

Elle celle des peines sans ressort
Elle est l'âme et la seule
Elle est sans conception
Elle est venue des antres félés
Elle est morte avant l'heure
Elle est soeur des promesses
Elle est dure en amour
Elle, Elle se lève sans appel.

Elle se détache, des systèmes.

Elle est celle-là qui abîme mon sable et m'assèche
Ma vie entière, mon passé salé non sans brûlure
Plus rien sans elle mais son nom
M'a fait mort, peine.

Deslogis

vendredi 10 septembre 2010

C'est la loi C'est ta chute

La lutte gronde au près des cernes vaines
Cerne au loin lumières au sein comme le son
La lutte gronde en toi, celle qui t'amène
Au bagne ferme loin des esprits qui te font

C'est la lutte qui s'emballe
Acharne-toi avant la nuit
Au crépuscule actuel les balles
Fusent aveugles sur qui ne luit.

Tu sais toi qu'on dit d'en bas
Toi pourris par la culture
Lasse au lit de se lever
Contre un roi, toi qui esseulé
Toi qui n'a plus de ceinture
A serrer
Toi gros tas pauvre
Toi à la bouffe auto-
Alimenté par ta morve
Toi ! Tu t'enlises à l'eau
Des seines au courant
Dirigés vers toi,
Perdu dans l'oeil
Dans le froid,
Tu marches au rang
C'est la loi
Sans la lutte
Mon frère, mon semblable,
C'est la loi
C'est ta chute
Qui s'en va,
De son château ton sable
N'est plus sans eau,
C'est la loi.

Deslogis

mercredi 1 septembre 2010

L'Oeuvre

Au coin d'un nu,
Sur la peau d'ombre
J'ai vu un jour
Une nuit qui ne fut.
Ils me croient sur la route sans vent
Je n'en suis pas bien loin
En attendant
Débordent les douleurs
Anciennes pluies
Je te salue mon père
Qui que tu sois
J'ai en moi l'absence de sang
Je me calme seul
J'abreuve à l'oeil
Moi
Sur la route en avant
Le dos brisé
Encore
Déjà mort
Illuminé en histoire
En sommeil
En ivresse
J'ai vu le vrai, au loin,
Demander mon aide
D'un geste de main
Que les roses envolées n'atteignent
Alors droit
Je me suis levé
J'ai craquer ce dos
Troué d'usure
J'ai comblé les fissures
Et oublié
Le corps
Santé
Amour
Morale
Autrui
J'ai oublié et fais fuir
La peau des vies
Je suis là
Mots
Au service recherché
D'un vrai croisée
Au coin d'un nu.

Deslogis

mardi 31 août 2010

La Nausée


Regarde-toi, tu es le monde entier.

Deslogis

lundi 30 août 2010

La Faute


Un corps pour masse
Ferme les pas amertume
L'espoir s'efface
Au terme du joint se consume.

Par ses seins, elle,
Suzanne, sait, pour allaiter
L'enfant de sel,
Vivre droite jusqu'à l'été.

Un rien pour masse
L'avenir est absent des livres
L'espoir trépasse
Au ferme soin des pensées ivres

Eux ils s'enfument
Au pays où jamais ne grêle
Rien ne s'assume
Qu'à peine un peu de leur réel.

Propriété
Aux faux bonheur loin de l'angoisse
Lui n'y été
Non plus au temps des pétasses

Pour survivre
Suzanne, les yeux clos, abdique
Son lait givre
Comme son opinion laïque.

Deslogis



dimanche 29 août 2010

Pensées et Interdits de Seinine


Aux abois béas des fines cernes, une en lignes souffle idylle puis dessine.
Elle a moins l'âge en néant que les cornes obscènes des périodes antérieurs, moi.
L'Orient m'assure en tropes ma survie contractée en sens trop acérés.
Fesse aux cieux je clos - l'oeil maître en croc.
Elle a les seins feutres. En lignes souffle puis dessine.
Mes mains veulent veule sa mollesse au séant.
La lune lâche rênes.
Aux vues seules des ongles au dos, nos peaux s'allument.
Puis s'alignent en jaune qu'un violet adore,
croyons-nous.

Deslogis


Pensées et Pertes de Seinine

Je me souviens des vies vécus en brumes vaines.

L'ampoule ferme et sans croire un soi se fait meilleur. Le temps d'un lieu.
Mais rien ne naît sans forme.
L'idée coule à main close ; l'aide en vin d'être, fleuve pente aux veines puis s'use ici où dorment des rues creuses.

Je me feins, oui, des vies perdues en fumées saines.

Deslogis

samedi 28 août 2010

Pensées et Amours de Seinine


À la couleur des autres lèvres s'élèvent d'âcres sels de ciment que les moeurs implorent.
L'amour se doit aux veines pleines, ciel ardent et sans autres blancs rouges de vannes en offrande. C'est rougir.
Je vois les pinceaux secs lutter frêle contre des vides.
À l'horizon un dessin, des mines d'eaux rondes de gouffre. L'amour la lame, le désir, au plus loin des ongles.
Je vois les morts en bague, le sourire oublié dans la graine.

Deslogis

Pensées et Avenirs de Seinine (L'homme de la Seine)


Du besoin du geste - salavation - me vint la drogue.
Du besoin, manque, du vide me vint le geste.

Je sens l'émoi s'alourdir sous les sites las, la face au dedans des tubes s'aveugle seule d'un coup de sang d'ailleurs.
L'enfant n'hurle plus et laisse peau se greffer les silences oubliés d'une puberté de trop. L'enfant - pauvre arbitre sans doigts - l'enfant stagne caché sous des tissus de soi.

Du besoin borgne de savoir son époque ; geste timide un constat en plaie.

Je vois les rues s'affaisser d'un oeil ; l'autre en partage - j'ai vu la révolution, le globe renversé puis, calme, s'endormir sur son poids.
Je vois les rues mourir de rats. Des mouches au cul des sottes poser quelques verdicts futurs.

J'ai l'inutile en sueur - achevé par le Temps, maudit par l'Espace - j'ai traduit des mots morts à jamais et perdu leurs cadavres.

Du besoin d'un frère j'ai marché oblique sous
les cendres de mon sang.

Deslogis



mercredi 21 juillet 2010

Hommage à Maurice Maeterlinck

Matinée du Jugement


Je suis dans la chair occulte du globe de l'épreuve sous la lune plus pâle encore depuis tant de siècles soufferts. Seuls actuellement, les végétaux cachent l'incarnation de la terre avec d'inouïs jaillissements sur l'infusion des sols et des gélatineux océans qui sentent le sang et la viande dans l'espace continuel où les arborescences accablées de membres sont déjà analogues aux ossements, les fleurs aux yeux éteints, les crânes aux fruits morts, et les feuilles et les tiges aux viscères et aux cartilages des hommes disparus. Et tandis que les étoiles obstruées des rêves des saints, et que la lune gonflée de charnures, éjaculent des herbes dans le sommeil de Dieu, le soleil saturé de songes et de péchés éteint définitivement leurs éruptions dans l'alcool épuisé des luxurieux désirs.
Je vois que l'aveuglement provisoire du temps n'a pas cessé même pour les morts. J'ai dans mon corps épars une seconde fois l'épouvante de Dieu ; et cependant j'ai déjà comparu, mais je suis toujours convalescent, car j'ai été trop malade de mon corps, bienheureux ceux qui n'en sont pas mort éternellement !  Je suis à l'intérieur et je n'ai plus rien à faire au-dehors ! la mort a ôté de mes yeux ces deux mains qu'elle tient sur les yeux des vivants, et j'ai eu l'affreuse angoisse du nouveau-né en voyant autour de moi l'univers éternel de mes pensées et de mes actions. Néanmoins je ne vois pas encore absolument et je ne suis pas encore partout. Il faut attendre la guérison et l'union du midi ; mais la justice immine et déjà les ténèbres l'attendent dans un silence essentiel. Les yeux émergent à la surface du monde pour la suprême vision. Je vis dans une horreur qui ne peut pas continuer ! vos anges vont s'enfuir, Seigneur on ne sait où ! vos saints même préféreront mourir, et vous épuiserez l'enfer ce midi ! (une cloche de l'hôpital sonne le repas des malades.) Où sont mes yeux d'autrefois ? Je suis immédiatement au-dessus de l'admiration et cependant je vois l'univers à travers des loupes absolues. Je puis les diriger comme une illumination sur la face même de Dieu ; le soleil se trouble quand je le regarde, maintenant nous voyons tous ainsi.
Je n'ai pas encore regardé autour de moi.
Ô l'universelle chair ! ouverture immense des tombeaux ! flavescentes incarnations de la mer ! émersion sanglante des continents ! sulfureuses éruptions d'ossements sur les villes ! ébullitions des cartilages houleux sur les eaux ! éclosions torrentielles de muscles ! effilochage violet des artères ! pêches bleues des seins noyés, dans le filet des veines ! efflorescence des muqueuses ! glauques effluences d'entrailles entre l'argent des chevelure ! étangs de graisses blanches où cligne une végétation de paupières anciennes ! transfigurations des îles ! rosâtres ondulations des montagnes ! marécages d'yeux nus multipliant la lune ! déluge de prunelles ! effusions noires de l'Afrique ! jets verts des races antédiluviennes ! dégorgements des végétaux ! émissions osseuses des glaces polaires ! lacustres vomissements des mammouths en des océans virides de peuples ! ascensions sous-marines de géants originels ! explosions poissonneuses des golfes ! lymphatiques confluences des astres ! éjaculations flaves et bleuissantes des cadavres sucés par la lune à travers les rouges spirales des évolutions de la chair pour la restitution des membres et l'éternelle moisson de l'universel ossuaire !
La terre s'agite dans un rayon d'épouvante. Dieu lui a mis comme autrefois à Saturne, le signe du Jugement, l'anneau vert des fiançailles de l'enfer, où sont éternisées les images des péchés commis depuis l'origine. J'y vois les miens, jusqu'à ceux qui étaient virtuels en mon cœur autour de la luxure intérieure, pendant qu'aux pôles de l'anneau c'est la déflagration inconcevable des crimes de Caïn et de Judas. Je mets mes mains sur mes yeux, mais je vois au travers, leurs œuvres d'autrefois. Je ne puis plus fermer mes yeux ! seuls les enfants s'éveillent en riant sur les larveuses ondulations et jouent dans le rayon bleu de la miséricorde éternelle. Mais les femmes ! les glauques spirales des mauvaises vierges et la zone pourpre des adultères autour de l'équateur ! où sont les pauvres secrets de vos corps pour lesquels nous avons tous péché dans nos cœurs ; vos seins aussi aigus que vos coudes, et vos hanches aussi douces que vos voix, dans ce lenticulaire épanouissement d'épouvantes ! D'éternelles noces s'accomplissent maintenant dans une vision cannibale, les premiers naissent des derniers selon les organes génitaux renversés de la mort, les membres des ancêtres jaillissent des corps de leurs enfants, des chairs anciennes sont disputées par des peuples de cadavres ; tous ont en leurs membres d'abominables lésions, les mâchoires de leurs descendances dans leurs crânes, des moissons sur leurs poitrines, des racines dans leurs entrailles, des mains de femmes dans leurs yeux, des doigts d'enfants dans leurs bouches, et l'humanité se soude et se fige en un globe ...

Maurice Maeterlinck, Les Visions Typhoïdes, 1887-1888

samedi 3 juillet 2010


Ha... ça vous la fout en ébullition ça.... ! Et on finira pas se sourire dans des coins, des croisades, des corps en lutte,... On s'souviendra à peine, et par la musique... c'est tout... De quoi bien crever tout ça. Ha... on s'demande... on comprend pas... on a jamais bien compris. On s'est dit qu'il n'y en avait qu'une de logique. On s'est retrouvé face à un tas... bien gras, bien sale, plein d'foutre et de gravier... un tas qui grince rien qu'à la vue... Ha et on s'demande... Erf... Il disait ça mon ami... Erf... Tout est dit... On cherche dans l'autre... le vice qui nous fera fuir... On oublie un peu qu'on fourre aussi... Mais nous c'est beau qu'on s'dit... à haute-voix pour y croire. Mais nous c'est beau... Quoi qu'on fourre c'est la même... Y'a qu'un prêtre qui pourrais m'juger... Un bon, un vrai, un naïf... Et c'est qu'il comprendrai ce con... une p'tite absolution gratuite... Erf... Tout est dit... P't-être un piano... Y'a qu'à la tromperie d'un piano qu'on s'sent face à soi... j'crois... où à l'autre... c'est pareil... Tous à poil, le cul en haut !
L'matin c'est sourd l'espoir, aveugle et mancho, c'est sincère et maladroit... et puis l'zenith... Et tout est dit...

vendredi 11 juin 2010

Voix-off

Au courage d'un silence pour penser un monde sans traducteur.

Deslogis

mercredi 9 juin 2010

Lunéa


C'était je crois, la nuit la plus au bout qui me fut. Commune tâche qui s'attarde.
Le train, bondé, accepte son sort : l'Homme, la bête, le monstre, l'organe. Après alors le temps lubritif passé, et aidé d'une ombre ambiante subite, les odeurs et ses sons sans honneur aucun, grimpaient en chacun. Le Noir qui fume, raciste à souhait des autres faibles. Les pets endormis des lourdes suantes. La chiasse des grosses femmes sans pudeur puisque là, gisante vers la mort. Brive La Gaillarde. Les Belles fumeuses au-delà de l'époque, les Belles fumeuses sans raison de fringues-codes. Mon sandwich de gare insatisfait, laissé las au sac de frêle honte face aux Agoras.
C'était je crois, la nuit si je sais, au bout d'un voyage.

Oui. Il y sont des cas ainsi, à l'orée haute des urines et des mains, là quand, soûl, tout se peut.
Et l'attache qui s'attarde.

Deslogis

mardi 1 juin 2010

À l'amour comme à la guerre


L'homme au sein sommeil se lève brute
Quant à soi se dresse et merveille ;
Tu n'es pas Alice pauvre sotte
Vous n'êtes rien que du sel
L'homme au rien vermeille joue
De la flute.

Quelques nuques à l'oreille
Et des notes que tu ne comprends pas,
L'homme en chant t'explique
L'homme sans gant t'enlace
Et te pique, et te tue
Au mérite.

Et de l'un toujours qui aime
Un merci aveugle ;
L'homme à l'aise aux doigts
Et toi qui beugles, sotte !
Ces notes que tu ne comprends pas.

Deslogis

dimanche 30 mai 2010

vendredi 28 mai 2010

Chut(e) (note d'intention)


Elle avait cette frénésie sexuelle dans les doigts.
Ce temps qu'elles sont.
On ne fut que dans la foutrerie. On y sera. Et on oubliera.
La sodomie est un acte mur.
Doit l'être.
Comme la drogue.
C'est que, jamais je ne me suis situé en année, en âge.
Mais en lieux.
Selon.
Et ta faille.

Et Pale Green Eyes, seule.


samedi 22 mai 2010

Hommage à Jean-Luc Godard





Jean-Luc Godard, Film Socialisme, 2010

lundi 17 mai 2010

Qu'on me laisse (le temps de) pleurer


Au commencement,
mes jeans aussi étaient bleus,
comme Sister Ray
était musique.

(Pourquoi l'envie d'enfoncer une aiguille dans mes veines, dans mon corps, en soi ?)

Mon visage.
Si l'autre en a un pour être aimer,
moi, pour y croire.
Dans les creux, lignes, courbes.
J'ai un visage pour y croire.
Et pour chercher : un miroir.



Deslogis

jeudi 13 mai 2010

mercredi 12 mai 2010

Suis aussi (le silence écorche)

"Libre comme un mort-né"
Cioran

Je suis équivalent à l'honnêteté, le mal absolu parce qu'absolument contre.
Je suis un semblant de vérité, une métaphore, bas.
Je n'ai la révélation qu'à l'orgasme.
Je cours,
mollement.
Je vis PHYSIQUEMENT si mal les mauvaises notes que la musique évite que je ne peux guère longtemps supporter [...]
Et seul me hais (à ma juste valeur).
On s'en saignera jamais plus de ces belles amies et années.
A l'écoute, on croit encore qu'une guitare en fin de mort nous soignera.
Mais le silence écorche,
l'espace.
La musique,
en fumée stagne,
là,
à l'oeil,
pas plus haut.
Une ville, pâle, s'offre aux luttes.
L'histoire ne vit qu'une seule fois,
mais laquelle ?

Deslogis

lundi 10 mai 2010

À Chronos pour Chronos en Chronos

Te Haïr était plus simple avant ! Ogre Monocéphale aux dents tranchantes.
Je sens ton regard, éternel, derrière moi, et je n'ai même plus l'espoir de tomber dans un chaudron.
Un Chaudron Pataphysique

Et je n'avais qu'à te couper la teste, d'un mémorable coup de vigueur... Mais ce n'était pas ainsi que cela devait se passer.
Puis, en prenant un glaive, j'en fit une boisson merveilleuse. Et cette boisson, dans laquelle je vis Brahmā et Shiva et, tout au loin, Faustroll, elle n'eut pas de nom. Et cependant elle t'éloigna ...
Or, j'aurais du te tranchier la teste et en faire le chaudron dans lequel tomber.

À présent j'ai deux minutes d'avantage, juste le temps pour plonger dans le Bioux, éternellement.

O. Valvos

samedi 8 mai 2010

"I asked her for water, she gave me gasoline" (chant d'un mort qui murmure que les histoires courtes sont les meilleures)


à sauter
péchés de vies en vies
mon miroir
mon espoir
en noir tu les y mis
à crever

et persistent
les amours nihilistes

tu n'aimais
que l'odeur de ton pays
et ta peur
celle qu'effleurent
les péchés de Paris
tu partais

et persistent
les baisers comme un schiste

comme en rut
déjà de te trahir
et nos arts
dans des gares
ton île qui de pire
en pire lutte

et persistent
seuls, mes yeux qui assistent

Deslogis

jeudi 29 avril 2010

Requiem sans espoir


Dans tes rues lointaines aux rustres lustres que tes yeux vénèrent, ton royaume. L'île seule où tu ruines toute suite, où tes cernes t'appartiennent. J'ai appris des grecs, j'écris d'un de mes enfers. Légère corde aux rites clos. Tout s'emballe et le circulaire de ton électro' m'aspire en ses seins que j'ai punis. Un Dieu pour toi souris aux siens. Un Dieu pour moi pardonne et sais ma haine, ma réponse d'en haut. Ton visage en rédemption j'en ai finis de moi. Tu me laisseras comme un homme, et moi, las encore, je crèverais toutes femmes en impitoyables orgasmes. Tu ne rêves que de tes rues lointaines où jamais mon eau ne séchera. Mon Antigone, ma punition.
Je cercle à l'oubli des formes vécues et tes risques et tes mimiques que j'admire à larmes au ventre. Ton seul mouvement qui m'implose en silence et seul et sans savoir au sol tu me sauves à m'aimer
- et ma face qu'emporte tes mains au baiser, l'absolu.

Deslogis

mardi 27 avril 2010

samedi 24 avril 2010

Flora fume (variation sur Flora n°2)


Flora fume
la même clope que moi

Flora seule
ici-haut
dans son studio sale
dont elle pleure
seule
la perdition

Flora seule
et sans souvenir

Flora boit
seule et seins nues
dans un coin de mur qu'elle enfonce de ses mèches libres
et oranges

Flora songe
à songer

Flora chiale

Flora rien
immobile

Flora fume
la même clope que moi

Deslogis

Flora flanche (variation sur Flora n°1)


Ta photo qui me fait t'aimer seul dans mon ombre-
blanche. Flore.
Flora l'oeil et le sein
Las et seul à boire à
vide et Flora sombre.
(Flora n'existe pas)

Mais là seul en silence les dessins reviennent.
Ce matin aux rayons
lourds, j'quittais une antre sale, aux vénitiennes
allures, et qui ont,
tel Flora, l'odeur vaine.

(En alternative beauté, Flora nue sous
son seul jean,
Flora soul,
s'assassine.)

Bourré comme je flanche,
ta photo m'fait t'aimer seul dans mon ombre-blanche.

Deslogis

vendredi 23 avril 2010

Les Villes coulent et Flora flotte

....

Mais

Mais il pleut comme elle plut au royaume des larmes
Et son feu à l'eau flotte, contre un mur, contre un toit
Et je pleure comme il plut, sur ses mèches qui s'alarment
Et Flora, Flora fut : c'est du vrai qu'elle est proie.

Deslogis


dimanche 18 avril 2010

Hommage à Fernando Pessoa, George Séféris & Dylan Thomas


"... pauvres de nous qui nous affublons d'une âme."

"Où que me porte mon voyage, la Grèce me fait mal."

"Être poète n'est pas une ambition que j'aie,
c'est ma manière à moi d'être seul."

"Tout conversation, tout échange sont impossibles. Quand je parle avec telle personne, ce n'est pas moi qui parle, mais un autre que j'imite."

"Ce corps qui souhaitait fleurir comme une branche,
Porter ses fruits, devenir flûte dans le gel,
L'imagination l'a enfoui dans un essaim bruyant
Pour que passe, et l'éprouve, le temps musicien."

"Ce sentiment de l'éphémère qui glace et paralyse toutes mes forces. Il a été sans doute (et est encore) mon pire ennemi."

"Aimer, c'est l'innocence éternelle,
et l'unique innocence est de ne pas penser."

"Il doit y avoir des hommes qui n'ont pas osé vivre par excès de sensibilités. Pour être utile, la sensibilité doit s'accompagner d'une énergie équivalente."

"Ce monde est mon partage et celui du démon.
[...]
L'homme sera ma métaphore."

Fernando Pessoa,
Le Gardeur de troupeaux (1914)

George Séféris,
Poèmes (1933-1955)
Pages de journal (1925-1971)

Dylan Thomas,
Si j'étais démangé par le frottis de l'amour (~1930)