Deslogis
« Nous nous moquons des curiosités et des espoirs de quelques amateurs, de quelques marchands, de tous les esthètes. Nous cherchons des complices.» Paul Nougé
mardi 31 août 2010
lundi 30 août 2010
La Faute
Un corps pour masse
Ferme les pas amertume
L'espoir s'efface
Au terme du joint se consume.
Par ses seins, elle,
Suzanne, sait, pour allaiter
L'enfant de sel,
Vivre droite jusqu'à l'été.
Un rien pour masse
L'avenir est absent des livres
L'espoir trépasse
Au ferme soin des pensées ivres
Eux ils s'enfument
Au pays où jamais ne grêle
Rien ne s'assume
Qu'à peine un peu de leur réel.
Propriété
Aux faux bonheur loin de l'angoisse
Lui n'y été
Non plus au temps des pétasses
Pour survivre
Suzanne, les yeux clos, abdique
Son lait givre
Comme son opinion laïque.
Deslogis
dimanche 29 août 2010
Pensées et Interdits de Seinine
Aux abois béas des fines cernes, une en lignes souffle idylle puis dessine.
Elle a moins l'âge en néant que les cornes obscènes des périodes antérieurs, moi.
L'Orient m'assure en tropes ma survie contractée en sens trop acérés.
Fesse aux cieux je clos - l'oeil maître en croc.
Elle a les seins feutres. En lignes souffle puis dessine.
Mes mains veulent veule sa mollesse au séant.
La lune lâche rênes.
Aux vues seules des ongles au dos, nos peaux s'allument.
Puis s'alignent en jaune qu'un violet adore,
croyons-nous.
Deslogis
Pensées et Pertes de Seinine
Je me souviens des vies vécus en brumes vaines.
L'ampoule ferme et sans croire un soi se fait meilleur. Le temps d'un lieu.
Mais rien ne naît sans forme.
L'idée coule à main close ; l'aide en vin d'être, fleuve pente aux veines puis s'use ici où dorment des rues creuses.
Je me feins, oui, des vies perdues en fumées saines.
Deslogis
samedi 28 août 2010
Pensées et Amours de Seinine
À la couleur des autres lèvres s'élèvent d'âcres sels de ciment que les moeurs implorent.
L'amour se doit aux veines pleines, ciel ardent et sans autres blancs rouges de vannes en offrande. C'est rougir.
Je vois les pinceaux secs lutter frêle contre des vides.
À l'horizon un dessin, des mines d'eaux rondes de gouffre. L'amour la lame, le désir, au plus loin des ongles.
Je vois les morts en bague, le sourire oublié dans la graine.
Deslogis
Pensées et Avenirs de Seinine (L'homme de la Seine)
Du besoin du geste - salavation - me vint la drogue.
Du besoin, manque, du vide me vint le geste.
Je sens l'émoi s'alourdir sous les sites las, la face au dedans des tubes s'aveugle seule d'un coup de sang d'ailleurs.
L'enfant n'hurle plus et laisse peau se greffer les silences oubliés d'une puberté de trop. L'enfant - pauvre arbitre sans doigts - l'enfant stagne caché sous des tissus de soi.
Du besoin borgne de savoir son époque ; geste timide un constat en plaie.
Je vois les rues s'affaisser d'un oeil ; l'autre en partage - j'ai vu la révolution, le globe renversé puis, calme, s'endormir sur son poids.
Je vois les rues mourir de rats. Des mouches au cul des sottes poser quelques verdicts futurs.
J'ai l'inutile en sueur - achevé par le Temps, maudit par l'Espace - j'ai traduit des mots morts à jamais et perdu leurs cadavres.
Du besoin d'un frère j'ai marché oblique sous
les cendres de mon sang.
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