dimanche 23 août 2009

C'est que l'art condamne les aubes

j'ai vu ta photo sur quelques rimes quelqu'un je crois y peignait de nouvelles morts arrosées de kilomètres puis j'ai vu ta photo sur quelques notes et quelqu'un en mélodie s'y tuait les yeux plissés mais malgré moi toi et ça je n'aime pas sans être désolé

Deslogis

mardi 18 août 2009

Auto-théologie

Dois je remercier Dieu pour être athée ?
En tout cas, si Dieu existe ... il est sûrement athée, lui aussi.
O. Valvos

dimanche 16 août 2009

Quand Paris est Paris

il est vrai que nues, peaux
souillées fondues en l'autre
il est vrai qu'ainsi, au
matin flou à l'éveil
mon Paris, bleu, se vautre
près de nos pieds vermeilles

c'est suivant l'étreinte
que Paris est, Paris,
nos corps encore suintent
l'eau de l'effort en feu
elle, y fait naître ici
un bout de tabac bleu

et moi sans cœur, opium
des malheurs, je torse
son corps nu que le rhum
contrôle dans l'ombre folle
six étages à bout d'force
et nos cœurs loin du sol

Deslogis

vendredi 14 août 2009

L'Euryphote

L'euryphote dans la ville
dérègle en coraux
ses rêves que l'eau
endort sous les cils.
L'euryphote, de ville en ville vrille désirs dans des vestiges aux vertiges qui scintillent pourpre - cet alcool prescrit par besoin de rires et de rimes et d'ouïes infinis afin de, capter enfin le battement qu'est d'exister au sein partagé d'autrui, d'autres, et de soi - et ces corps proscrits par un oeil faible comme une cervelle, brillant d'un refus mensonger de mordre quelques chaires, quelques orales, tout est sommeil mais ne s'endort jamais.
L'euryphote en ville
amasse L'Ombilic
de limbes
en limbes.
Paupières en nuit. Et la forêt. Des arbres à croiser dans des manèges nocturnes, pâle copie d'eux-même l'euryphote, et son regard d'aigle perdu au sol cherche, du fond rouge des interdits jusqu'au frais diurne quelques reflets en nuance, quelques peaux sucrées, sus aux restes l'euryphote, au niveau d'herbe ou d'un trottoir ridé, cela selon ces yeux, crèverai pour sentir, dans sa chute qu'il sait, un peu en lui, sur les lèvres d'une - lectrice - au moins prit-il, dans la voix, un peu de Carroll, Lewis.
L'euryphote
en cime
perle de rire
une sorte de livre.
Deslogis

jeudi 6 août 2009

Mon bain mis à nu

C'est en un bain aux degrés crépitant ma peau malade que le souvenir inédit d'un temps à l'époque habillé souffle en braise mes sens déterminés. Nous ne mangions alors qu'avec les yeux. Puiseur d'or, modèles à deux, les règles ne bloquaient plus, elles détournaient nos indifférences. Le peuple entier souffrait du mal du rien que crie la mélancolie que tout fut fait, et pi, par d'autres. C'est là, je crois, la période du recyclage. C'est là, je crois, qu'après l'homme dont on cru, un peu par sommeil, connaître les gouffres, où l'intérêt retourna vers la nature au grand âge, qu'on sublimait de nous survivre. Omition alors que l'homme est le survivant. Cet épris des guerres n'assumait pas sa plus grande victoire. Tout était induit, même et surtout l'opposé. Le temps, sans même une rage sublime, se gloutait de ses ennemis. Et moi, moi je n'étais rien, qu'un voyant, comme avant mais alors, d'un mal de dos certainement, souffrant.

Comme inavoués, ses traits innés avait pourtant le précis en décomposition.Comme un cinéma d'auteur sa beauté à pendre au fil d'un violon avait la discrétion polytone d'un soupir. Et quand elle embrassait ma chemise vierge j'oubliais mes exigences. J'oubliais, le court ; mais honorable puisque existant ; temps du baiser, ma haine insoluble d'elle que je garde en souvenir. D'elle à elle rien ne tient. Rien n'est mien si ce n'est des lèvres brulées de trop fuir. Les lèvres, à jamais mon sujet. Pas grand chose, elle était effleurement, elle, une chute. Si l'bon Dieu avait été Charles, elle, Faustine peut-être, aurait été ma correspondance. Et comme j'aimais comparer, je n'offrais ma langue qu'en Portishead. Elle et elle, rêve puis remède. Ses yeux, l'hiver, avait le poids du sel.

C'est nu que je m'inertie encore en ce bain à l'eau chaude et constante. Après tant d'elles, je souris de ma haine envers elle, de sa survie. La femme de ma vie est bien celle que j'aurais haïe jusqu'à la fin. L'époque gangrène tant mes espérances que je pense au passé. Et sous l'odeur secrète de ses seins lointains je perds la tête au fond du blanc tremblant de ma baignoire enfumée. Je suis mort les yeux ouvert.

Deslogis