vendredi 11 juin 2010

Voix-off

Au courage d'un silence pour penser un monde sans traducteur.

Deslogis

mercredi 9 juin 2010

Lunéa


C'était je crois, la nuit la plus au bout qui me fut. Commune tâche qui s'attarde.
Le train, bondé, accepte son sort : l'Homme, la bête, le monstre, l'organe. Après alors le temps lubritif passé, et aidé d'une ombre ambiante subite, les odeurs et ses sons sans honneur aucun, grimpaient en chacun. Le Noir qui fume, raciste à souhait des autres faibles. Les pets endormis des lourdes suantes. La chiasse des grosses femmes sans pudeur puisque là, gisante vers la mort. Brive La Gaillarde. Les Belles fumeuses au-delà de l'époque, les Belles fumeuses sans raison de fringues-codes. Mon sandwich de gare insatisfait, laissé las au sac de frêle honte face aux Agoras.
C'était je crois, la nuit si je sais, au bout d'un voyage.

Oui. Il y sont des cas ainsi, à l'orée haute des urines et des mains, là quand, soûl, tout se peut.
Et l'attache qui s'attarde.

Deslogis

mardi 1 juin 2010

À l'amour comme à la guerre


L'homme au sein sommeil se lève brute
Quant à soi se dresse et merveille ;
Tu n'es pas Alice pauvre sotte
Vous n'êtes rien que du sel
L'homme au rien vermeille joue
De la flute.

Quelques nuques à l'oreille
Et des notes que tu ne comprends pas,
L'homme en chant t'explique
L'homme sans gant t'enlace
Et te pique, et te tue
Au mérite.

Et de l'un toujours qui aime
Un merci aveugle ;
L'homme à l'aise aux doigts
Et toi qui beugles, sotte !
Ces notes que tu ne comprends pas.

Deslogis