mercredi 29 avril 2009

Hommage à Jim Morrison

I see your hair is burnin'
Hills are filled with fire
If they say I never loved you
You know they are a liar
Drivin' down your freeways
Midnite alleys roam
Cops in cars, the topless bars
Never saw a woman...
So alone, so alone
So alone, so alone
Motel Money Murder Madness

Jim Morrison, L.A. Woman, 1971.

jeudi 23 avril 2009

II. "There will be blood"



et l'aise, puisque,
s'allonger, mourir,
suivant Le Baiser.



Joseph.K

mercredi 22 avril 2009

Au zenith du monde

En rêvant à mon frère et à Li Po

Du haut des prairies asiatiques
Plus de haine, plus de mal,
Que du beau, sans poèmes.

Du haut des prairies asiatiques
Le riz pousse, tout est serein,
Sur l'eau des cultives
Se reflète l'univers.

O. Valvos

I. Ainsi dansait le sang


une image sous la branche,
sur des lèvres,
et sans pluie.







Joseph.K

lundi 20 avril 2009

Une soirée à l'opéra

Assis confortablement tu regardes le rideau encore fermé. La salle est pleine, tout à fait pleine. Le rouge du rideau contraste avec les violons, qui, petit à petit laissent entendre les sons des prairies lointaines.
Un élément se sépare tout à coup, le célo commence sa marche solitaire, celle du héros, le teneur qui fera son apparition dès que le rideau se lèvera. Mais pour cela, il manque encore quelques minutes.
Et te voilà au centre du climax. La percussion retentit entre les vertes prairies et la distorsion arrive au calme du héros. La tragédie se sent, c’est beau d’y être au milieu.
Finalement le rideau s’ouvre et t’entrevois la figure du teneur, mais tu te lèves et tu t’en vas. Les paroles qui viendront à continuation, ne sont, pour toi égocentrique spectateur, que les mots que déjà tu as compris.
O. Valvos

...

...






il pleut





dimanche 19 avril 2009

La ville Frêche

L'ironique Comédie, belle tel
pute sans saveur
en son antre me prend l'horrible peur
d'être seul sans sel.

Celles-ci, ces rues jamais à l'horizon
c'est tombe ou grimpe
ou Tram bleu comme quelques saisons
seul échap. est Rimb ;

Ha que oui fallait l'oser celle-là
et c'est sans façon
l'Intelligence est morte en pendaison.


Joseph.K
Juste pour rire

samedi 18 avril 2009

Biblique


Au commencement était le verbe, puis
De l'ineffable naquit musique.


L'ancien qui vante encore les rites éternels
sexuels je crois, de mots chantait un soir :
"que mon corps se durcisse en fumées noires
mes veines à l'air, muscles raides, je vois tel quel

en mon corps le passé dicté" qu'il est beau
ce vieux quand il meurt, son rasoir au tableau
et ces poufs enchainées à ces yeux qui miment
le terme d'une ride quand on l'illumine.

"n'assumes pas tout, gardes-en par amour,
graines cette haine pour toi"
Pour moi, je peux être beau et sourd.

Tuer le pére, servir l'espoir,
tout temps à son peuple terne, pyramidal, toujours et nulle nuit.
Puisque bien-sûr nos doigts murmurent d'un son infime :
"Des armes aux yeux aussi tout un chacun en lîme."

Joseph.K



vendredi 17 avril 2009

les duels réguliers

incertaine mais danse confiante elle hanche ces nuits dans les clair-obscurs, elle, en transcendance pleure des joies qu'apportent l'absence de soi, cul-sec elle ne se nuage qu'au petit jour ensoleillé sur le chemin du retour - regarde moi - pas comme un parmi - ne m'regarde pas comme ça ou sache alors : je suis le danger alentour chasseur nature ne reniant pas l'être premier primordial et primaire qu'est chacun - tu regardes - je saute - ha ma gitane tu te hanches encore et à jamais dans le ciel pétrole et on se gise et on se tâche en noir riche et barbare dans les chiottes aux murs feutrés de ce qui est et sera à jamais notre tare et stop -
Joseph.K

vendredi 10 avril 2009

Caetorpeur


J'ai glissé comme tous, l'Enfance fantôme à tâtons. J'ai glissé comme tous. Et j'ai bombé l'avant un jour de jazz, et j'ai craché tout un antérieur. Les feus m'apparurent verts, les rites comme poussière et les Grands à faire taire.
J'ai gouté aux scandales, daignant crever d'un sublime, connaitre le drame qui pâme les malheureuses mémoires. Les morts sont apparus souriants et m'ont conté la douceur d'une haine propre.
Caetorpeur,
J'eus compris en cherchant ne pas gagner à trouver. C'est d'un pas désiré que la route de béton sans bout s'ouvrit à mon corps bafoué.
Et DIEU apparut en sanglot et accompagné de prés de son lot de sang. Dieu qu'il riais ; je l'ai pris en des bras d'autrui pour étouffer mon savoir. Déluge de sens ; caetorpeur.

L'essence pathologique de la patrie comme brume des esprits redondants des temps où fumer était acte d'allègre paresse.

Rasant les us et coutumières filles - c'est la sérénité au bord des cils que flirtent les amas de lèvres marécageuses.

Joseph.K

mercredi 8 avril 2009

Vers infernaux

J'avais écrit le plus génial des poèmes.
Des vers merveilleux, de la cruauté
Du beau et de la haine,
La haine, ne doit jamais manquer.
Mais qui pouvait apprécier
Une si grande splendeur ?
Je le pris et l'emmena au fond de l'enfer.
Là-bas les condamnés surent l'apprécier,
Les pécheurs se recouvrirent d'une nouvelle gloire,
D'une lumière que les anges envièrent dès ce moment.
Êtres mortels si vous désirez l'entendre,
La seule manière sera de descendre
Au plus bas de l'enfer.

O. Valvos

mardi 7 avril 2009

Hommage à Honoré de Balzac

Le bagne avec ses mœurs et son langage, avec ses brusques transitions du plaisant à l'horrible, son épouvantable grandeur, sa familiarité, sa bassesse, fut tout à coup représenté dans cette interpellation et par cet homme, qui ne fut plus un homme mais le type de toute une nation dégénérée, d'un peuple sauvage et logique, brutal et souple. En un moment [il] devint un poème infernal où se peignirent tous les sentiments humains, moins un seul, celui du repentir. Son regard était celui de l'archange déchu qui veut toujours la guerre.

Honoré de Balzac, Le Père Goriot, 1834.

Vertigo



Avec les rires qui rament
Avec des infinis, tenir
Des diables en devenir
Et moi en flamme.

Elle fuie en trombe
C'est ça les femmes
La beauté du drame
Et le fond des tombes.

Pourquoi les guerres ?
Et pourquoi pas, viens,
C'est bien, c'est humain,
La tête la première.

Je sais rien ne sert
Aux violons pour planer
Du reste à damner
L'instant comme serre.

Finalement sans reste
Quand vos âmes déforment,
Hurlent et usent des normes
Je gagne d'un geste.

Sans grande lumière
Mon Dieu que les mers
Ne valent pas les bières,
Seule à nous rendre fier.

Et nous dansons amis
Et nous avons gagner
Tel quand on feignait
De pleurer l'infini.

Vivre tout abstrait
Être le fantôme
Qui fait de soi l'homme
Se pâmer, penser après.

Joseph.K

dimanche 5 avril 2009

La fable du cochon

Je veux expliquer l'histoire d'un petit cochon tout mignon. Moi même j'ai pris le cochon, je l'ai tué et je l'ai mangé. J'aurais pu voir un film, écouter de la musique, lire ou écrire, mais non, j'ai tué un petit cochon tout mignon et je l'ai mangé. J'aurais même pu ne pas le raconter, tout simplement le tué et le mangé, sans le dire à quiconque, en me cachant du public, des gens (je dis bien gens, pas personnes), mais je voulais le faire savoir. Faire savoir que je pouvais faire n'importe quoi, mais que mon choix, précis, exact, avait été de tuer le petit cochon tout mignon et de le manger. Puis, je suis allé bouquiner.
O. Valvos

Redondance



Il est samedi, comme toujours. J'entends puis j'écoute The Moldy Peaches. "Lucky number nine" je crois. Oui c'est cela. J'aime. J'aimais, mais dorénavant, ou plutôt à ce moment, J'aime ! C'est fidèle, à l'instant. Ca colle bien. Il est samedi, comme à chaque fois. La musique sonne dans les écouteurs. J'ai des écouteurs. Et ce folk contemporain sonne fort, m'implose. Je suis dans la rue. Ce qui explique pourquoi j'ai des écouteurs. C'est gênant un écouteur, on ne le met pas pour le plaisir, on le met pour celui des autres. Je suis dans la rue. Une rue. Une rue moyennement longue mais assez large pour laisser quatre vois routières. Pourtant c'est une rue piétonne et en pente. Je monte. Il est plus facile de monter une rue avec des écouteurs. Un vers me vient. Je me le répète et ne l'écris pas, je m'en souviendrais. Je l'ai oublié. Je suis triste. Enfin, une drôle de tristesse, comme égoutté. Comme un robinet mal fermé. Discret, constant et insupportable. Bien heureux, je n'ai que du Folk dans mon baladeur, autrement j'aurais écouté Edvard Grieg, et ma douleur serait devenue monstrueuse. C'est ce que fait Grieg, agrandir. Triste. Marche. Écoute. Samedi. Elle.

Joseph.K

vendredi 3 avril 2009

Aller-Retour

...
J'œuvre tel en gare : trains, parcelles, hangars ! ma vie pour les reins cheminant -droit devant !- les tunnels
...
Comme une grammaire à user dans l'éphémère, comme un vélo doux mais sans selle.

...
femmes êtes seules matière de mon passé, je sais -ou crois- que le mâle n'est que number de ses sueurs usitées
...
il suffit de penser à la prochaine morte, quand essouflées de croyances en mes bras bavards, l'actuelle agonise d'avoir vécue en moi le
terrible espoir




Joseph.K

jeudi 2 avril 2009

Γνῶθι σεαυτόν ou quelques humeurs superflues


Ce qu'est et trame l'âme ?
Âme ! ineffable pesanteur intra-muros,
Susceptible à son statut solitaire
Râme, dans le corps et dans l'os
Risible fantôme sans pied à terre

*

Ses yeux sont l'obscur
d'un hermite sans bougie,

Explicites et sans tapis,
chaque homme s'y torture.

*

un lecteur sauvage
sage et à la rage aux dommages
anthropophages
les ch'veux à secs et dépouillés
du café comme encre et encre
et encre encore
car s'ancrer en ce corps
est son caprice crispant

*

De l'art, de l'apesanteur et des armes,
y mêler des liqueur de flammes.
la rime cache l'ombre blanche que forme l'Être pur ainsi vide

*

Tu m'aimes, j'te crève
Je rêve d'autres
Je t'aime, tu m'crèves
La faute à l'autre
Tu m'manques sans trêve
J'te préfère morte.

*

le désir de haine
draine l'hymen
drôle que quand même
sont-ce les putes qui aiment ?

*

T'en as bien baisée des beaux mecs
Et qui sait peut-être encore
D'autres te bute et crache ton corps
Et moi j'image braise, seul et sec.

Tant de connard à qui donner mort
Éméché dans mes pensées, fake
Dis rien petite, une vérité et j'sors
Écarteler son faciès d'un knife tchèque.

*

Sans train ni amour migrant
le poète n'est qu'inter-
[ mi-temps.

Joseph.K