jeudi 26 juin 2008

Le sens du mot

Le temps n'est multiple que dans un miroir uniforme.
Le miroir uniforme déroule les idées sans perspective.
La perspective détermine l'impact de la blessure suivie.
La blessure suivie n'est qu'une vague image de ton esprit.
L'esprit t'envoies, implacable, contre l'humanité.
L'humanité se révèle contre la liberté.
La liberté n'est qu'un état de l'âme esclave.
L'âme esclave se manifeste dans le tourbillon du temps.
Le temps n'est multiple que dans un miroir multiforme.
Multiforme et changeante est l'âme humaine.
L'âme humaine est nourriture de l'absurde.
L'absurde est la recherche de l'éternité.
L'éternité ne se trouve jamais dans le temps.
Le temps n'est multiple que dans un miroir uniforme...
L'uniforme peut se faire foutre,
Se faire foutre ... c'est de la poésie.

O. Valvos

Hommage à Georges Brassens

Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées

Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Avec le soleil et le vent
Avec la pluie et le beau temps
On vivait bien contents
Mon cheval, ma Provence et moi
Mon cheval, ma Provence et moi

Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées

Par un joli matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Quand c'en est fini des malheurs
Quand un ami sèche vos pleurs
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On vivra bien contents
Mon cheval, ma Camargue et moi
Mon cheval, ma Camargue et moi

Georges Brassens, Heureux qui comme Ulysse, 1970.

lundi 23 juin 2008

Ô Toulouse

Qu'il est loin mon ami, qu'il est loin
Souvent au fond de moi s'enflamme
Les rendez-vous du midi
Et les joues rouges de la femme.
Ô mon ami, Ô Toulouse.

Je reprend, la main sur l'épaule.
Mon cartable est bourré de baisers,
Ici, si tu ris, tu gagnes,
Ici, rien ne t'épargne.
Ô mon ami, Ô Toulouse.

Un torrent d'ailleurs roule dans ton accent,
Ta douceur bouillone jusque dans tes paumettes.
On s'embrasse à peine qu'on s'arréte,
Il y a de l'éphémére et pourtant.

Gisent tes reins et hument le soir,
Une fleur qui chamaille et que les rires posent.
C'est peut-être pour ça malgrés l'écart,
C'est peut-être pour ça qu'on te dit en prose.

Je revois ton visage, Ô mon ami d'école
Ton manoir minime que la cité rase.
Est-ce l'Espagne en toi qui rigole ?
Ou serait-ce l'ironie d'une phase ?

Voici le Capitole que l'hiver n'atteind pas,
Les langues enflammées y arrétent leur blues.
J'entend encore l'éco des voix d'ici et la,
C'était en ce temps là ma seule vie, Toulouse.

Aujourd'hui les hivers paraissent faux,
Car ailleurs rien n'est plus chaud,
Que l'on me raméne dans ma ville
Pour encore y revivre sous nos tuiles.


Joseph.K

dimanche 22 juin 2008

lundi 16 juin 2008

De retour

Et nous voila, qu'on retournait, comme d'habitude, entre le classique et la psychanalyse. Qui aurait dit, dans cette affirmation de l'habitude, que la femme au chien noir allait nous parler ? Henry Miller fut sa déclaration de principes, à nos gueules elle voyait bien qu'il allait nous plaire. Bien sûr les idées se faufilent dans nos esprits : "on a vraiment l'aspect de deux drogués ?" (évidente certitude d'après les paroles de la femme au chien noir).
Dommage, pour le savoir on n'a qu'une voie (pataphysicienne sûrement), à chacun d'imaginer. Vraiment, vous pensiez que je peux tout dire ?

Povre homme ont fait de moi lor maistre:
Tout ne m'aient il de quoi paistre,
Ne les ai je pas en despit;
N'est pas preudons qui les despit.



O.Valvos

dimanche 8 juin 2008

Nous Au Pays Des Merveilles...

Au pays des merveilles, le seul qui nous est commun,
Il y sont des sons fluorescents,
Et puis il y a le rouge...
Le rouge de ses joues,
Qui ne se sentent que dans l'intimité de la nuit.
Le rouge de nos yeux,
Trop secs d'avoir trop nagé.
Le rouge de la voiture,
Fuyante, revenante...
Non, fuyante et pleine d'elle.



Joseph.K

mardi 3 juin 2008

Pas de titre

"Je suis juste le mec du 44."
Le ciel est sur le départ, il
se tord dans son tissu est de l'eau
coule partout.
"Je suis juste là."
Qu'il est triste, le rire des enfants
vides !
"J'ai l'impression que ça bouge."
Les espaces s'alternent, c'est une
fuite où tout le monde rit.
"Je ne sais pas jouer aux échecs."
Et le fou s'ennivre du temps
qui passe, il pense être éternel
quand la pluie lui barre la route.
"Mais qui sont ces gens ?"
Pulsation de couleurs pâles :
ce n'était pas de l'harmonica qu'il
fallait jouer.
"Je pleure et je suis vide"
Les murs se souviennent-ils de tout ?
La vie s'encrasse en une basse
continue, elle crie, s'échappe et
s'enferme comme un jazz libéré.
"Je t'aime mais tu n'est rien."
Ils utilisent les mots des grands
et les magasins sont loin : un
cosmos s'est noyé à la surface de
ces quelques mètres carrés.
"Je ne suis rien."
Je suis le poète.





Thomas