lundi 30 novembre 2009

La flamme Lancelot

Sur le heaume de Lancelot, une bougie s'est éteinte.
Une bougie en malice, péché et hyacinthe.
Fleur de malice aux pétales violets,
Péché noir en soie brodé.
Sur ses jambes d'athlète, ouvert, le Décameron,
Sur ses bras tatoués, des vers de Villon.

Une bougie s'est éteinte sur son front.

O. Valvos

jeudi 19 novembre 2009

L'Altérité d'un oeil


Assiste.
Nature forcée du Sybil écartelé.
Assiste en Raison à l'Homme, freine tes reins endiablés, déchus, tes reins maudits, COURBE ! sont ta seule trace, empreinte, crasse humaine, stagne, tes pieds crépitent, rêvent muets d'inspiration ; et d'expirer en d'autres Ether.
Tes chimères de béton, seul choix vainqueur face aux herbes préférées folles. C'est sur quelques sols que tu t'enfumes lorsque des rites ivres sonnent l'habitude. Ta présence évite l'Espoir. C'est sur quelques cols que tu t'enrhumes lorsque des mythes citent ton sommet rude. Tu luxes comme d'autres cherchent, comme d'autres savent.
Le Sybil n'est, et en tout temps, qu'ombre ! Preuve, si invertueuse que naturellement vraie, d'essence modelable.

Deslogis


Cette frontière qu'est un plafond


Sous l'Ether des étreintes une lèvre pleure
Un voyant entre les murs
Gouttière aux pieds,
Hurle une haleine de Temps
Quelques odeurs résonnent
Sous les trottoirs de sa chambre.

Morale ! Daigne laver mes ongles
Caresse mes nuits foutues
Où j'aspire à l'oubli, jongle !
Joue toi de mes paupières
Pour que Liberté se saigne,
Liberté ! C'est ton sang que je veux,
Sa couleur sur mes dents, c'est l'Amour
Si fière que fictive.
La Beauté est ce miroir qui des doigts
Brûle d'une odeur échappée,
Toute cendre finit sous des griffes.

Deslogis



mardi 17 novembre 2009

La fable des erreurs et des malentendus sans importance

Un homme se crut mort. Quand il fut dans son tombeau, à 5 mètres sous terre, c'était trop tard pour se rendre compte de son erreur.


Juste pour rire
O. Valvos

lundi 16 novembre 2009

Au cimetière de Belle Alégorie

Au cimetière, face à moi, je vis le tombeau de Bel Accueil. Et derrière Dangier préparait un autre tombeau, pour s'y enterrer entre Liesse et Mélancolie.
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Face à ce merveilleux spectacle, trois spectateurs : Moi, Droit et Plagia qui allaient pris par la main. Je les regardai avec mépris, je pris Droit par les épaules et je le jetai dans le tombeau de Dangier. Je pris Plagia par la main, et je l'emmenai hors du cimetière pour le garder à toujours avec moi.
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O.Valvos

samedi 14 novembre 2009

Hommage à Charles Baudelaire



Enivrez-vous


Il faut être toujours ivre. Tout est là. C'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge vous répondront : "Il est l'heure de s'enivrez ! Pour n'être pas esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertue, à votre guise."

Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869

vendredi 13 novembre 2009

Un jour dans une vie iconoclaste

Pièce à qu'Artus mon chief trancha,
Son royaume en fut occis.
À ce moment
Himmler et Riquer
Montèrent le mont sagrat
Et le Graal
Ne fut qu'un bijoux fossilisé.

Les références faut les chercher
Ou Périr dans le Texte.

O. Valvos

samedi 7 novembre 2009

Visualisation d'un monde réel (promenade en ville II)

La femme aux yeux drogués
Regarde vers l'infini,
Et même vers le fini.

Autour de son épaule
Elle se voit embrassée
Par l'homme aux yeux fermés.

Il tombe en extase
Il ne voit rien
Il se laisse guider
Par la femme aux yeux drogués.

Mais dans un monde aveugle
Il voit dans des yeux
Ouverts à l'héroïne.

Puisqu'il s'embrasse
À la femme
aux yeux drogués.

O. Valvos

vendredi 6 novembre 2009

Alléluia

Vive le jour d'aujourd'hui. Vive le 4 As 137 !

Aujourd'hui c'est la fête, La Fête de Saint Cravan boxeur
Gloire à Cravan, gloire à Ubu, gloire à Faustroll, grande gloire à Jarry
Vive le calandrier de la pataphysique
MERDSI
O. Valvos

mercredi 4 novembre 2009

Un Cas à part

d'la mollesse dans les os, c'est c'qu'impose le soleil qui, d'un bleu de neige, accroit. en nature, je, serais ce monstrueux, l'ubiquité d'un oeil. sans âme, et ma morale c'est l'arme au ventre, et des lits agonisent de ma brise divine-puisqu'-espoir. je. serre la mâchoire, souris sans symétrie sans omettre ce savoir, distance, et abat par l'poid d'matière, NOIRE ! c'est comme siffler, courir, chanter, Brel, c'est boire. Une joue, un peu d'front, brassent le marbre d'un comptoir ridé, le soir par des nuits d'houblon. je suis ce K, à savoir, pour personne qu'est ceci. résonne, résonne, résonne, Y'AURA DU SANG DANS L'TABAC et le sexe, et le-sexe-sert-à-l'espoir.

Deslogis

lundi 2 novembre 2009

Franco-Croate (ou le non-hommage à la Croatie)

Et oui, vous le voyez bien, vous le sentez, vous le lisez. Ce texte (dont la réalité picturale ne peut pas se nier) est en parfait serbo-croate.
Vous ne le voyez pas? Bandes d'inutiles! Quel espoir peut-on avoir face à ceux qui ne distinguent pas un texte en serbo-croate, même lorsque c'est moi qui affirme l'avoir écrit en serbo-croate!

Notez le beau défilé des lettres, des mots, quel prose incroyable! Non, pas de prose! Quelle belle versification! Quelle musique! Une beauté ainsi n'est possible que dans la Croatie, merde!

Belle terre
Ta drogue d'inexistence me manque
.
Vous voyez à présent l'écriture serbo-croate? Si vous pensez encore que vous lisez du français c'est que vous n'avez rien compris. Ayez au moins la décence de croire que c'est un texte en francien, arrêtez de lire, et foutez moi la paix.
Ô Thomas! Ô Deslogis! Vous qui savez, vous qui avez compris, filez moi (en parfait serbo-croate) une clope, même si je ne fume pas, et laissez moi lâcher les bières tombés à l'infini par terre.
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O.Valvos

dimanche 1 novembre 2009

Ce qui reste

ne reste,
au désir seul les bars,
les comptoirs,
d'un orange, brun de miel que tes lèvres imittent,
et cieux en bois craquent, face
aux épaules, ta nudité,
Eros arbore et toi tu
danses au miel comme tes cieux en lèvres nues,
une épaule et un reflet

ne reste,
au désir seul l'épaule,
l'incurable et l'alcool
au miel en bois
tes lèvres craquent
et l'épaule
chuchotte aux cieux
ou s'émèche en Dieu.

Deslogis