mercredi 24 décembre 2008

lundi 22 décembre 2008

Petit essai d'une fable bioux

Un Bioux allant à la pèche
Trouva maître Corbeau
D'un arbre percher.
Il pleurait et pleurait,
Pauvre oiseau au plumage lumineux.
"Maître Corbeau, cher seigneur,
D'où vient votre malheur ? "
Demanda le Bioux les larmes aux yeux.
"Le renard, salaud et fourbe
Vient de me voler mon fromage.
J'ai trop parlé, ça ne va plus jamais arriver"
Quod the raven, "Nervermore".
Le Bioux, sage et honnête,
Alla chercher le voleur,
Pris le Renard
Et le noya dans le lac.

La morale de la fable est claire,
Même si vous êtes, ô Renard
La star du monde médiéval,
Vaut mieux ne pas faire pleurer un corbeau
Faute de faire fâcher un bioux
Ou même Poe.

O. Valvos

vendredi 19 décembre 2008

Abymes subjectives


Et Gide pleure et Gide pleure juqu'à rubicond,
et Angelo Badalamenti sonne, tiraille
d'un excés d'oeil torve poussant le cri dolant
de nos oeuvres éparses.

Ma poésie laudative est assertion.
Que mes mots soit le Styx de ta torpeur.

Joseph.K

dimanche 14 décembre 2008

L'Idiot et/ou le poète


Je veux souffrir
Que le monstre revienne qu'il me prenne qu'il me chante
Qu'il me hurle au ventre
Et me contemple.

Imaginons ; puisque c'est ce que nous faisons de mieux :
Léon Nicolaïevitch Muichkine a peut-être bien lu l'Idiot.
C'EST DANS LA CONTRADICTION QUE LE SENS S'EVEILLE.
Contemplons ; puisque c'est ce que nous dérisons le plus.

Et l'autre qui chante là comme il pisserait toute sa panse de martyr d'une nuit. Allongé sur le pavé brillant de rosé en avance de sa matinée normative il ne veut que contempler et
Priver
Manquer
Frissonner
Crier en son âme et seulement
Puis perdre son orange dégout alcoolique d'un rejet bref et inodore de préférence, c'est qu'il doit rejoindre.
Sans cesse, alors il boit, puisque sans cesse, sans cesse il doit rejoindre ici et là ou même ailleurs, surtout ailleurs.
Loin de son verre, qui l'emmène bon gré mal garé, au pays d'Alice, cette sainte putain au sourire qui tangue autant que vie d'ivrogne.
Ha ! Un premier et ultime murmure jaillit de sa langue humide, écoutons puisque c'est tout ce que nous avons à faire :
" Le poète est idiot, le poète est idiot, le poète est idiot... et Dieu, s'il fût, qu'il a raison... "


Joseph.K

samedi 13 décembre 2008

Les limbes


Du viol ; 
Le viol est limbe d'un temps aux aiguilles usées et tombantes
Et ça hurle et ça stride,
Ca tranche de rides
Et ça prive de l'offrande.

Et merde.
Et mer de sang éternelle en larmes
Des armes, des armes chante t-il 
Jusqu'à user le puéril
Du viol, du viol

Le viol est limbe, etc, etc... 

Et c'est Era qui siffle au dos
Au doctrine, au savoir, au rein, 
Rimbaud et les autres sont mort au viol ailé.
Eli méne sa quéte
Et l'hymen s'éclate.

Le viol est limbe, etc, etc... 


Joseph.K

mercredi 10 décembre 2008

Réflexions à propos de Fernand Deligny

  1. "Le langage ne peut pas tout dire. La preuve il ne peut pas dire ce que c'est que l'image [...] le mot qui s'oppose le plus facilement au langage c'est l'image"
Fernand Deligny* dans A propos d'un film à faire

Ce qui est intéressant c'est que plus tard dans le film, Deligny cite Bazin, le même qui a affirmé et prouvé tout le long de sa vie que "le cinéma est un langage"** ! Et voilà, que Deligny ose affirmer que l'image s'oppose au langage. Comprendrait-on que le cinéma muet n'était pas langage, qu'il ne disait rien ? Alors pourquoi définissons nous les films de David Wart Griffith*** comme les premiers films en tant qu'art ? Alors certes oui, on peut dire que ce qui fait le cinéma art et langage c'est le montage. Soit ! Alors reprenons Deligny, quelques minutes avant ceci affirmant que "les mots [...] sont comme des nébuleuses de sens, divers, contradictoires". Ainsi donne t-il l'exemple du mot "asile" ( asile politique / asile de fou ). Jusque là tout va bien comme dirait La Haine. Mais alors pourquoi monsieur Deligny ne considère pas ce fait énoncé plus tôt et par lui-même ? Le mot langage aussi est une nébuleuse, il n'est pas qu'écrit ou oral, que dire sinon de la langue des signes, cette dernière n'est qu'une image, mais aussi un langage. Un langage peut signifier autrement que par les mots, nom de Dieu qu'il parait puéril de devoir ré-affirmer cela...


  1. ...
  2. Fernand Deligny récuse le verbe filmer. Pour lui, le film est le matériau, c'est la caméra qui est l'outil. Or, seul le nom de l'outil peut devenir un verbe : marteau-marteler ; caméra-camérer.

Ha celle-la il fallait la sortir aussi ! Alors que Gilles Deleuze**** parle de concepts, que l'artiste, contrairement à l'artisan, crée une idée ancrée dans un domaine, comment peut-on affirmer que le verbe artistique doit être originel de l'outil ? Je ne stylote pas, je n'appareil-photographie pas, je ne pinceaute pas... Pourquoi ? Parce que l'outil n'est rien dans ces activités, il n'est qu'un intermédiaire entre soi et le support. Il n'est que technique ! Alors oui je martèle, parce qu'à ce moment là je suis artisan, mais je ne camére pas parce que qu'en faisant cet acte, j'englobe un tout, un acte de création dont je ne suis qu'à un instant intermédiaire ( quand je filme, tout est écrit et pensé et il faut monter ensuite ). Donc je filme.
Alors il est bien beau d'inventer des concepts pour suivre la volonté de Deleuze ( un philosophe est un créateur de concept***** ) mais philosopher pour philosopher... Mon cul sur la commode******...


*Fernand Deligny : philosophe grâce à lui (par envie d'être)
** cf. Qu'est ce que le cinéma ?
***David Wart Griffith : cinéaste raciste et génialissime (comme quoi...) des années 10
****Gilles Deleuze : philosophe malgré lui (par besoin, tel un artiste)
*****cf. Qu'est ce que la création ?
****** "Mon cul sur la commode" : expression de Dieudonné M'Bala M'Bala signifiant l'inutilité d'un propos pourtant ambitieux


Joseph.K


mardi 9 décembre 2008

La Danseuse de Mallarmé



"une danseuse, ce n'est pas une femme qui danse"

Stéphane Mallarmé

Prenons cette phrase comme doctrine, comme base fondamentale, comme fondation inébranlable. Et tout ceci, pour l'Art. Ici est alors montré, si ce n'est démontré ( cf. l'oeuvre complète de Mallarmé ! ) la nuance aux allures dantesques qu'apporte l'art et sa différenciation abstraite, mais concrétisée ici et depuis, avec le "non-art".
Je dessine, je peint, je photographie, je filme ou même j'écris une femme qui danse ; alors je représente, j'imite, je montre et donc je communique un fait à un moment donné. Mais Gilles Deleuze n'affirme-t-il pas que "l'oeuvre d'art n'a rien à voir avec la communication" ? "Rien à voir", comme si cette expression commune prenait ici un sens littéral et ainsi que l'art ne doit pas même regarder, voir ou considérer la communication. Elle n'y verra rien qu'un néant, au mieux un écho.
Alors je reprend ma peinture, mon film ou mon poème avec ce sujet, dorénavant abstrait, qu'est la danseuse. L'impression s'image sous un doux crescendo : - je ne regarde plus ; - je ne vois plus ; - je commence à ressentir. Ha ! Je ressens, maintenant que j'oublie à communiquer, je ressens. Etrange qu'il ne fut pas là, ce ressenti, lorsque je voulais montrer.
Bien, alors le principal, celui que l'on croit bien souvent inaccessible, est fait, il ne reste plus qu'a "retranscrire". Cela parait alors bénin, je n'ai plus rien à faire, le ressenti s'en occupera, il en a besoin. Une fois son existence engendrée et quasi-palpable, l'éjaculation est nécessaire. L'essence d'une dite-oeuvre est ainsi et seulement : besoin. Et n'est qu'une démonstration de plus d'un fait bien connu que ce texte.
Ceci est ma danseuse.


Joseph.K


dimanche 7 décembre 2008

De quand j'étais anarco-syndicaliste (Lautréamonie)

J'établirai dans quelques lignes comment je fut anarco-syndicaliste ; c'est fait.


O. Valvos

lundi 1 décembre 2008

HAIKU en vers libres (donc, pas du tout haikus)

En vivant dans un monde sans ambition
Je plonge sans hésiter
Dans la haine pour la haine.

O. Valvos