mercredi 22 décembre 2010

Lieu d'une action révolutionnaire

L'Europe à l'aise à l'azur de ses sur-hommes,
S'assume entière au loin de l'Est autant
Qu'au retour révolté de son Ouest avorté.

Elle s'exprime diverses sur sa nationalité
Et, c'est son sexe sous hospice,
Fait de ce xéno un diable au sourire,
Un expert de philo, un arbitre muet.

L'Europe, la révoltante,
Est la mère de ces lettres, de ses inverses,
Ces lettres siennes aveugles seules, qu'ombres jetées ;
Qu'ombres si jetées sans elle et sans nous et sans rien de nos fausses mais merveilles,
A nous vies, pères-enfants, rois, dieux,
Nous qui croyons encore au hasard.

Deslogis

Vide d'une action poétique


à la femme aux talons de vents.

"L'époque ne sait plus prendre la peine de jouir."
Paul Valery

Ma grandeur
n'a rien d'une heure en instant
des temps, des grands, des résistants.
Ma grandeur,
d'une fille unanime d'où s'unie
l'idée de l'âme aux oublis.
Le vide aimé allongé et sans idem
et sans fixe. Mon calvaire -
d'alarmes, ou de femmes mais des pères,
cadres des vides à l'envers.
A l'envers libre de tous les risques,
ma grandeur n'a rien d'un homme.

Deslogis


mardi 21 décembre 2010

Signature d'une action révolutionnaire


Mon risque est si égoïste qu'il ne peut qu'inclure. Il s'exprime ici en ces chants :

Je pense ton nerf si dur
qu'il est de ceux choisis
et toi
aux hasard d'une évidence
comme toi
sans raison ni accroche
qu'un peu de vrai face au sang
et toi
lucide et guerrière qui,
sage,
ne sait plus d'avoir trop vu
sans ce temps d'après
qui face au sang séché
donne au vrai un peu d'hasard
et tant de sens.

Je pense à toi comme au combat qui ne peut qu'inclure, et comprendre. Je suis, de suivre, ce sacrifice de l'étranger, sincère et descriptif, unis à toi dans le détail, soustrait à l'histoire infusée.
L'écart. Ni de langue, ni de temps ni d'endroit qui n'est plus beaucoup plus qu'un, ne se veut plus qu'un.
Mais écart puisque je vois ici comme une image, et toi, mais toi tu écartes, tu t'écartes.
Ou est-ce moi ?
Ecris-toi hors de toi avant ton nom.

Deslogis

lundi 20 décembre 2010

Poétique d'une action révolutionnaire


[Je lisais du délice dans un coin où ne pénètrent que les rêves.]

  • Un regard me congédia au lieu du peuple, je veux dire du terme. Mon travail, pourtant, eu sa gloire dans d'autres globes, nos prémisses. Mais à mon époque on ne travaillait plus qu'en images, qu'en cadres qui laissait croire à un paysage, dehors, derrière la porte rapprochée, pourtant ; c'est qu'il fallait donner son temps libre à cette quête pour l'ouvrir. Et puis certains même l'ouvrait, sans même questionner son gardien-menuisier silencieux et solide, à peine salué par le pressé poli, neutre et médiat. "Tout respect mis à part, je t'encule." murmure d'imaginaire salutaire qui fait mal se plier les regards de l'actuel quand clos. On ne se pli que de pulsions et d'éjaculations ou de désirs de. A tout gardien, à tout menuisier j'agençais mes images en plis d'assouvissements sexuels ; je les voyais, eux aussi, bouffer les plumes et griffer les hanches défiant les interdits qui les faisaient plier, leurs chemises.
Il n'est, ne peut être interdit d'interdire - d'infuser l'interdit au permis, affaire d'imaginaire, ce prémice.

Deslogis



samedi 18 décembre 2010

Roulements de tambour


Pays prince je te vois fondre,
Londres et Paris, Berlin,
Dans l'Un : l'étrangeté d'être
(face au miroir ; éphémère mais permanent ; la plus organique des raisons,
se prendre pour un génie, toujours, et comprendre soudain la folie qu'est cette idée si invérifiée, non consacrée, et non nuance unique et enviée).
Pays rois je te crois fondre,
D'ailleurs et d'ici, le centre,
Dans mon ventre élastique,
Dans l'un et l'autre aidés par le cidre,
Adieu mon pays, comme hurlait l'apatride.

Deslogis




vendredi 17 décembre 2010

Qu'être imparfait contre les Dieux


à Charles Baudelaire

Comme un Temps qu'on dit vain, les traits les sons parfaits
Où la statue de miel, ou d'un ciel à la terre,
Se donnait là ce sonnet d'un lieu qui s'en allait,
Maudit, à la perte, au gain, là où rient les prières.

C'est Absolu ; c'est lui, dis-je sous la menace
D'un éclair, c'est lui qui à l'avant-garde
Nargue la reine Mort. Lui poussant les masses
N'est jamais que vu sale, pâle image : écharde.

Ce sonnet meurt,
Ici même entre les lignes où
Même reine, la Logique,
S'en allait d'un lieu qui,
Maudit, à la perte, au gain,
là où rient les prières.

Deslogis





jeudi 16 décembre 2010

Mary Celeste


Sous des terres au niveau des faces, vis âge, comme on dit au milieu je sens la rime qui, son visage, m'appelle à la mer. Je pense aux Corsaires ainsi que des miens. Vaisseau fantôme au bas des métros je ne vois rien du génie sur ces pressions, ces corps, ainsi que des miens, pressé d'attente. Je pense aux Corsaires ainsi qu'on m'appelle à la mer, sans rien ni R.M.I, ni sale mais à la mer, déjà mort. En Hollandais, qui m'appelle au fond des mers, au bord des vies, âge à l'Est au loin des faces, je pense aux Corsaires comme aux miens.
Je suis d'Afrique, comme un Corsaire, appelé par la mer à partir, une fois pour tous.

Deslogis

mardi 14 décembre 2010

Dessin


Ainsi que les casiers,
tournes ailleurs.

Ainsi que d'ici les casiers,
retournes-toi.

Ainsi qu'ici les casiers,
tirent en fond.

Ainsi que des casiers,
ici tirent en formes.

Ainsi que tes casiers,
ici forment les tirades.

Filmer nu je veux mon nom inintelligible.

Deslogis

dimanche 12 décembre 2010

Lettre d'où rien n'importe


D'ici, d'où rien n'importe, j'affine aux vents des formes des crayons par milliers. La distance m'a fait peintre, feindre tes traits pour résister. Le temps d'une chanson et puis ça meurt, et puis ma parisienneté me reprend au corps à corps contre tes rimes celles qu'on s'était données.
Comment aurais-je pu te tromper, toi qui jamais n'a jamais aimé qu'en révolte envers toi ? Mes doigts te regrettent à chaque imitation, des lignes grasses ou pleine de paresse, à des lieux et des temps du talent de ton Dieu. C'est que ton nez, déjà, fait du fantôme d'Ingres un fou furieux rien qu'à penser tes seins. Et ce que tu en sais, de ta beauté,

Entendons la cette beauté, classique avant-garde sans chronique,
le fond de Proust, la fin par implosion, du dedans de la source.

n'importe que peu à ta douleur, ailleurs, laquelle ne m'a laissé te voir heureuse. Outre le temps d'une ombre, dans ton lit ton dos collé à moi et moi, certain de toi, ma main pieuse
modelée sur ton sein frais.
Et d'ici encore j'affine tes formes en dessins pour nos tombes.

Deslogis



M. (la même)


La nuit ce rêve
M. en rêve revient ses traits
Toujours, encore -
Où donc lui trouve t-elle,
Dans tant de fines et de souplesses,
Des grands signes de la mollesse ?
Ma M. seule a les lignes mes mines
Inhabiles cherchaient et esquissent
En image incomplète
Puisque feint d'elle, M.
Il y a la poussée d'électro qui, entre deux plans guerriers, allume son visage.
La nuit ce rêve
M. en rêve revient ses traits
Et toujours,
Ces seins contre vents ou mes mains,
Ces seins contrés n'affolent,
Rien,
Ce nez là trompant la chute
En son bout révolté,
Ou ces deux formes qui à rien au monde
N'imite ainsi : ces hanches,
Mondes, rondes, absolues,
Creusées de maigreurs,
Ces hanches du parfait,
Toujours, encore,
La nuit ce rêve
Me ramène M.
Contre vents ou mes mains.

Deslogis


samedi 11 décembre 2010

Je crois savoir qui renseigne


La rumeur même s'habitue aux images des toits en plaques solaires, dans les métros. J'aliène un sens, un coup. Je crois savoir qui renseigne le reflex entaché.

Flora rousse en Europe
stagne
un poids mort

Dans les métros la rumeur. Je crois savoir qui renseigne, comme un cas, un maki, un soldat. Iphone au poing, nerf ! tiens bon avant la brise.

en Europe maladroite
Ophélie blanche
une offre en toile

Des soleils en plaques dedans les métros stagnent en image la rumeur de l'habitude. Je crois savoir qui renseigne, oeil ! tiens bon la cloison.

Flora rousse en pagaille
au dedans des métros
de sa peau
Flora grève en pagaille
au dedans des soleils
de sa photo

Deslogis


mercredi 8 décembre 2010

La libraire


Une nuit en lit je me souviens d'images ancrées de sens que je rapportais à demain. Le jour je me ruinais d'espoir et de livres coûtants. Pourtant j'avais appris, lors de mes vies d'avant Elle, à nourrir mes courses de vérité par le transfert utile de ma nature cleptomane en livres. Je volais (et le pourrais encore) d'envies en envies au rythme calqué aux femmes de passages plus ou moins longs. Quelques saisons avant le jour où la nuit déroulante m'amenait là, je découvrais du feu inconnu une librairie pleine de fougue où l'espèce amoureuse s'est sédentarisée. Les yeux rivés, à l'habitude, au soin des invisibles. Elle souriait si juste son commerce que, non par passion ou bien par la poussée indirecte en larmes au corps suintant surpris, j'achetais. Je n'ai su quoi. Je lui offrais ma faim.
Cette nuit en lit l'image du jour répétait sa chorale chauffante ; un an de faim mais où y survit sa douceur intelligible que je devine encore ce soir, cette nuit là déroulante du jour.
Demain la nuit suivra ce jour d'il y a quelques saisons déjà, aujourd'hui.

La libraire cache aux chutes hautes des lèvres en plein travail comme un gris ouvert à l'offre. Mais un gris parce que vie, l'ennemi en l'autre, ce passé sans mes mots. Gris, je crois, qui couve comme sous la peau, en bleu fondu sa pupille. Elle à l'épaule aisée et, toujours, un soupçon de rouge ici ou là. Je veux dire, j'y vois, un orange.
La libraire, parce que déesse, parce que belle et inconnue, n'a de formes que d'ineffables. Prophète, certain de l'Amour, je le promet : ces formes là sont des seules là des rêves oubliés, à peine en trace dans la poitrine, qui nous fait certain de l'Amour, un temps.
La libraire cette nuit seule, je veux dire sans moi, ne m'a jamais su que figure insignifiée et que le recul aborde méprisant de tant de rien au sens transmit. Je n'ai pas de télé et je pense, peu, à demain ma faim ruinée à la librairie.
Demain la nuit suivra ce jour d'il y a quelques saisons déjà, aujourd'hui. Et la libraire en sera.

Deslogis

Rien que des siens (Chanson)


Rien que des siens
et des fautes
je me souviens de Flora
la maladroite
et des autres

L’Europe est morte
et les autres

Rien que des siens
et des fautes
je n’ai pas de guitare
ni de note
mais les autres

L’Europe est morte
rien n’appartient
à la Flora des autres
rien que des siens,
à la sotte Europe
rien n’appartient
pas plus la Flora
des autres pas moins la
rien que des siens.
Mais Flora pleure
sous les Solaar les anti-
thèses allumées en coup de dés
que se luttent en habitudes
la merveille.
Au royaume des rois
royale est la voie
des reines rien que des putes
que Flora fut.
L’Europe est nonne
rien que des siens
dans l’autre la Flora
l’Ophélie la maladroite
l’européenne à l’autre
Flora face aux riens
que des siens en main
une autre.

Rien que des siens
et des fautes
je me souviens de Flora
la maladroite
et des autres

L’Europe est morte
et les autres

Rien que des siens
et des fautes
je n’ai pas de guitare
ni de note
mais les autres

L’Europe est morte
et les autres

Et les autres
Europe sont mortes.

Deslogis

samedi 4 décembre 2010

La neige à Paris (My Bloody undergroud)


Les yeux fermés les blancs formaient le vent. Les blancs y flottent d'un sens à l'autre et peu importe. Sur le sol amer un soupçon de misère. Il suffit de peu pour y fermer les yeux blancs et y former le vent.
Le froid dans ma chemise - je n'ai plus de chaussettes. J'ai faim aussi, mais froid surtout. Comme le blanc je flotte pour les yeux fermés qui forment le vent et me gardent sur le sol amer -
ce soupçon de misère.

Deslogis

vendredi 3 décembre 2010

Générations


"Chopes ma couleur à terres ou à sommeil"
Riff en boucle s'ouvrent toute et s'ouvrent tous à toute. Je crois qu'on trouve ça beau, les sueurs et les soleils qu'on s'image sans mémoire claire.
"Laisses mes doigts s'informer de ta peau flasque"
Riff en boucle les sexes se collectent en dépit bientôt des règles.
"Bouches - gagnons."

Deslogis