jeudi 30 octobre 2008

Maria Elena + A propos d'explication générale


Violence. Se faire et faire, point de vue généraliste.

Le regard, haineux, tendre qu'elle arbore.

Le regard, tumultueux concept, car concept par ailleurs. Le regard est théorique en soi, pourtant appuyé, à la base dirais-je, matériel : les yeux. Le regard n'existe pas, il n'y a que les paupières et les sourcils aux variations dignes de Marilou.

Soit !

Velvet Underground est au rock ce que je serais à moi-même.

Espoir pasolinien.

L'autre m'aime ; dommage, l'amour révolve les doux temps,


Ne m'aime pas Maria Elena ; ou bien fait de l'amour un Bacon,

autoportrait qui résonne

et se stride.





[

Libres Mots ( A propos à considérer )


Quand une base est ; le reste suit ; personne ne décide l'inverse.

Théorisation inébranlable :

André parle d'écriture de la pensé. Tâche nuancable à propos ; la pensé se fige si les mots ne sont pas libre. Pas inventer mais libérer.

Inventer ! Soit, alors conceptualiser.

Mes mots ainsi sont ; ma syntaxe suit ; alors j'embrasse Mallarmé et t'emmerde Ô puriste d'un autre temps.

]



«And I feel just like Jesus's son» Velvet Underground




Joseph,K


mercredi 29 octobre 2008

La semence et la graine de la moutarde.

Aristote fonctionne dans un mouvement perpétuel,
Cette belle phrase meurt au moment où elle sort de ma bouche,
Comme toutes les autres.
J'ai à nouveau des doutes,
Dans cette vie insouciante, c'est amusant de voir la littérature y plonger,
C'est un vieux poème qui me vient à l'esprit :

"Mer d'ici
Mer de la
Mer de partout."

Génialité en trois vers !
Mais je cherche la contradiction !
Ah, Parnasse, vieux ennemis des âmes nobles ...
Non, son allié plutôt,
Mais moi je n'aime pas les âmes nobles,
Tu crées tes belles phrases
Les sentences d'un trajet choisi
Au son des rimes.
T'oublie les finesses de Marivaux,
Les plus belles par sa stupidité
Jamais écrites,
Et tu exiges de la musique!
Je sais, ce texte n'a aucun sens,
C'est quand même beau de lui en chercher un.
C'est comme plonger dans le gris,
Un vice destructeur et plaisant.
Je l'avoue, oui,
Le sens est à présent clair
Ce texte n'est pas écrit
C'est tout simplement
De la danse classique.



O. Valvos

Un texte surréaliste


Le surréalisme est un «automatisme psychique par lequel on propose d'exprimer soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée en l'absence de tout contrôle exercé par la raison en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale.»

André Breton – Manifeste du surréalisme



Quel égo ! Alors même que Freud débute à peine ses travaux, André se dit plonger en son inconscient qu'il crache sobrement «fonctionnement réel de la pensée». Voilà qui doit expliquer pourquoi il fallait une carte ( cependant glissante ) pour être officiellement surréaliste.

Baudelaire est un surréaliste organisé !

Les esprits s'insurgent et en souffrent à cette phrase, à propos ils stoppent le temps par masochisme, celui qui se délecte du trouble «spirit of extasy»

Les photographies de Robert Frank sont une excuse.

Ha ! Mais les moody-pictures arborent une philosophie agréable, l'image sur le ressenti peut s'élargir ; si l'art est un ressenti instantané toute photo est-elle une œuvre ?

LA PHOTOGRAPHIE N'EST PAS UN ART.

Mais sa beauté peut transcender.

[..] Obligation intellectuelle de continuité envers les mots précédents :

Qu'est-ce que l'art ?

Ceci est une REPRESENTATION.


Joseph,K



lundi 27 octobre 2008

dimanche 26 octobre 2008

La Guitare



Elle hurle et je la mire.
Elle hurle qu'elle me hait et je la mire profondément.
Elle hurle qu'elle me hait de l'aimer et je la mire profondément puis tendrement.
Elle. Et je.


Il n'y a que la guitare qui exprime,
Le crescendo que les sentiments exacerbent.



Joseph.K


mercredi 22 octobre 2008

Hommage à Roland Barthes

[...] Et pourtant, si le pouvoir était pluriel, comme les démons ? "Mon nom est légion" pourrait-il dire : partout, de tous côtés, des chefs, des appareils, massifs ou minuscules, des groupes d'oppression ou de pression ; partout des voix "autorisées", qui s'autorisent à faire entendre le discours de tout pouvoir : le discours de l'arrogance. Nous devinons alors que le pouvoir est présent dans les mécanismes les plus fins de l'échange social : non seulement dans l'Etat, les classes, les groupes, mais encore dans les modes, les opinions courantes, les spectacles, les jeux, les sports, les informations, les relations familiales et privées, et jusque dans les poussées libératrices qui essaient de le contester.


[...] La raison des cette endurance et de cette ubiquité, c'est que le pouvoir est le parasite d'un organisme trans-social, lié à l'histoire entière de l'homme, et non pas seulement à son histoire politique, historique. Cet objet, en quoi s'inscrit le pouvoir, de toute éternité humaine, c'est : le langage - ou pour être plus précis, son expression obligée : la langue.


[...] Parler, et à plus forte raison discourir, ce n'est pas communiquer, comme on le répète trop souvent, c'est assujettir : toute langue est une rection généralisée. [...] La langue n'est pas épuisée par le message qu'elle engendre ; [...] elle peut servir à ce message et faire entendre en lui, dans une résonance souvent terrible, autre chose que ce qu'il dit, surimprimant à la voix consciente, raisonnable du sujet, la voix dominatrice, têtue, implacable, de la structure. [...] La langue comme performance de tout langage, n'est ni réactionnaire, ni progressiste ; elle est tout simplement fasciste.

[...] Les signes dont [elle] est faite, les signes n'existent que pour autant qu'ils sont reconnus [...], en chaque signe dort ce monstre : un stéréotype : je ne puis jamais parler qu'en ramassant ce qui traîne dans la langue. Dés lors que j'énonce [...] je suis à la fois maître et esclave (Maître de l'autre à qui je fais subir mon pouvoir, esclave de la langue qui m'impose sa structure et les stéréotype qu'elle traîne*).

[...] Dans la langue, donc, servilité et pouvoir se confondent inévitablement. Si l'on appelle liberté, non seulement la puissance de se soustraire au pouvoir, mais aussi et surtout celle de ne soumettre personne, il ne peut donc y avoir de liberté que hors du langage. Malheureusement, le langage humain est sans extérieur : c'est un huis-clos. [...] Il ne reste, si je puis dire, qu'à tricher avec la langue, qu'à tricher la langue. Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d'entendre la langue hors-pouvoir, dans la splendeur d'une révolution permanente du langage, je l'appelle pour ma part : littérature.



Roland Barthes, Leçon du Collège de France, 1978.



*C'est moi qui note.

lundi 20 octobre 2008

mardi 14 octobre 2008

Se "proustisant"

Je mangeais lentement ma noire madeleine, celle même qui avait passé longtemps à côté de la bougie que j'illuminerai dans quelques (ce mot me transportant par lui même deux années avant) instants, quand dans mon esprit vint l'image d'un passé trop lointain malgré sa subjective proximité, un passé situé en septembre de l'année dernière. Ce n'était pas le goût de la madeleine, pas son tact, pas son parfum qui m'y transporta, mais l'image de ces deux éléments ensemble, la madeleine et la bougie d'aujourd'hui, contrastant avec le côté de chez Swann et l'autre bougie (plus grande et à la vanille) d'un hypothétique hier. Tout et rien a changé, je suis le même dans ma différence, seulement qu'une madeleine plus tard.
O. Valvos

Hommage à Bertrand Cantat.

Journée de la pleine lune
Au sommet de la dune
A caresser de loin ton chien

T'oublies or not t'oublies
Les ombres d'opalines
Au rendez-vous suivant
J'attends

Au fond d'une autre limousine
Qui ne vaut pas plus cher
Que ce bouquet de nerfs
Que ce bouquet de nerfs

A frôler la calanche
Les étendues salines
A perte de vue on s'imagine
En chine

Trompe la mort et tais-toi
Trois petits tours et puis s'en va
J'opère tes amygdales
Labyrinthiques que dalle

Ne m'est plus rien égal
Je sais je n'ai offert
que des bouquets de nerfs

Rubis de Sade et jade
Déjà je dis non
Diamant c'est éternel
Des fleurs des bouts du ciel immense

La liste des parfums capiteux
Capitalistes c'est bien
Mais olfacultatif
Liste en boule au panier

Finalement j'ai offert
quelques bouquets de nerfs

Agendas donnez-moi
De vos dates à damner
Tous les bouddhas du monde
Et la Guadalupe

S'il arrive qu'un anglais
Vienne me visiter
Dans la métempsychose
Je saurai recevoir
je peux lui en faire voir
de la sérénité

Et même lui laisser un certain goût de fer

Et ce bouquet de nerfs

Bertrand Cantat, Bouquet de Nerfs, 2001.

dimanche 12 octobre 2008

mercredi 8 octobre 2008

À celle à qui j'écrirai le plus beau poème (déterrant les rappels)

Pas
Besoin
Des cons
Poèmes
O. Valvos

Au miroir mourrant



Au fil fin d'un drame fumant au vent ; au grés de brise.
Demeure l'ubiquité de l'iris aux spirales nébuleuses qu'Hippolyte arbore sans pudeur. Pupilles métalliques tel résistance aux attaques incessantes de mon oeil phallique. D'une eau glaçant les paupières, je lave mes mains impudiques vouant le corps. Guidé par le hasard éphémère un regard ; mon regard ; soulève le poids insupportable de sa lourdeur en ce miroir et, logique incertaine, n'est pas mien l'éblouissant reflet où je fais face. S'impose la toile du monstre autodidacte et stridents hurlement où résonne le silence d'âme. Avec la gravité de ses yeux au sourire, Ô monstre mon reflet, et sa silhouette dégoulinante d'ombre. Il me mire ; couvre ma peur le chant du robinet pleurant. Il y sont des mots opaques à deviner sur ses lèvres fondantes, des mots au souffle volant le voile d'une vie viscérale.
Comprendre que le monstre est l'âme que je réfute par ma plume
sous-jacente.

Joseph.K

samedi 4 octobre 2008

L'inconsistance de la bohême

Depuis sa tour d'ivoire (ô belle tour napoléonienne) le poète mélancolique contemple cette nouvelle jeunesse qui se bat à coup d'épée. Dans son esprit passe, fulminante, l'influence du grand poète français incompris qui se mélange à la vision de ces jeunes gens trop proches encore de la fantaisie de l'homme pas mûr :

Arrête de te la péter
Arrête de te la péter
Parce que t'as une épée en carton.
Arrête de te la péter
Arrête de te la péter
Le jour où tu l'a fabriqué t'as devenu con
Des anormaux il y en a plein
Toi tu es seulement un p'tit idiot.

Le poète, face à cette vision, décida de repenser sa vie : "Je vais fermer la fenêtre de ma tour d'ivoire et écrire seulement à l'aide de l'imagination. À présent le monde n'est point vraisemblable."

Bibliographie de base pour la bonne compréhension du poème :

- Didier Super, Mieux Vaut en rire que s'en foutre.
- A. Artaud, Le Théâtre de la cruauté.
- Lautréamont, Les Chants de Maldoror.
- O. Valvos, L'insulte facile et gratuite, un parcours depuis Benoît de Sainte-Maure jusqu'à Michel Houellebecq.

O.Valvos

Les armes poètiques


- Café -

Crépuscule abyssal d'un Liquide

Assoiffé de sa force limpide

Forçant le profond des rides

Et d'un reflet, fiévreux et perfide.


- Tabac -

Trauma d'un nuage fuyant le rêve

Au grés de la mort aux lévres

Béantes tel fumée de dune.

Arbore le rouge éphémére d'une

Cendre purgatoire d'infortune.


- Plume -

Putréfiant la vierge au sang bleu

L'iris coule en feuilles feu.

Urine divine, et que

Mort sans suite

Ecorche les âmes que mon encre irrite.



Joseph.K


Au café où tu m'as violé



No pasaran,
Que la noyade soit lente sous la nébuleuse
Matière noire de mon âme pleureuse
Hippolyte, tremble à ses mots ; je te vois,
Ruons-nous sous la pluie lassante
Que l'ailleurs nous attende avant que morte.
Je te sais, t'inhale, et garde ta fumée à m'étouffer,
Mais il est beau de mourir en l'autre.


Joseph.K

vendredi 3 octobre 2008

Les Quatre Chats (Réflexion Barcelonaise)

...


L'histoire des deux singes avait parcouru le panorama industriel du Paris de François Ier. Des conversations chaque fois plus violentes et intellectuellement disproportionnées remplissaient le petit bar en Provence, bien connu par tous à cause de ses anomalies anachroniques. Dans la table du fond à main droite (pas tout à fait à droite, c'est à dire... comment m'expliquer ? La droite d'un dyslexique, oui, c'est ça), n'importe quel spectateur extérieur à la scène aurait mis l'oreille dans la conversation entre monsieur Lerroux et un vieux chien sans aucune faculté de communication verbale.

...
.
La pluralité les ennuyaient dans ce petit microcosme d'anachronie communiste, ils cherchaient une individualité difficile à trouver. Un rapport biblique s'étendait entre eux, lui il avait compris, "nous sommes plusieurs"... Ils étaient donc Légion ? Finiraient-ils dans des cochons ? Toutes ces questions troublaient sa raison et l'empêchaient de trouver la vrai question : comment pouvait-il parler avec un chien non-parleur ?

O. Valvos

mercredi 1 octobre 2008

Nues pieds



Puis elle rit.
Perdre le fil.
    Puis je me grise.

Quatre pieds subissent la gravité qu'impose..

Mais le poète, pupilles closes, pense ainsi le futur :
Il suffit de glisser, y laisser nos chaussures,
Puis s'envoler.



Joseph.k