dimanche 28 septembre 2008

Lire les yeux fermés



Hippolyte, comprends tu maintenant ?
Que ta peur vibrante est la source de tes frissons.
Assumer la nature de son coeur mouvant
Demeure la seule ligne où la raison
Se perd, se brise, se fond.
Hippolyte, je te sais troublée
Par la béance profonde
De tes désirs partagés.

Le briquet sombre craque, la cigarette rougit puis murmure, la fumé opaque
se brise... et Hippolyte tangue.

Joseph.K

jeudi 25 septembre 2008

Crucifixion

Le temps passa
Entre vins et poésie
Sans religion à présent
Puisqu'après le doux brandy
Il disparût comme l'eau dans la pluie.
Mais un jour, noir et passionné de joie
Je le retrouvais sur nul chemin
Et avec décision je demandais
Quo Vadis, Domine?
"Me faire crucifier
Une troisième
Fois."
Dans son tombeau j'y mettrai
Des fleurs Maladives


O.Valvos

mercredi 24 septembre 2008

lundi 22 septembre 2008

Hommage à George Sand & Alfred de Musset

Cher ami,
Je suis toute émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l'abandon ou je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourrez bien vite et venez me le
faire oublier. A vous je veux me sou-
mettre entièrement.
Votre poupée
George Sand

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un coeur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Alfred de Musset

Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
George Sand


Georges Sand, Alfred de Musset, Correspondance, 1833.

jeudi 18 septembre 2008

Montpellier

Tel d'autres mots que le temps résorbe me voilà face au fait : qu'en est il ce cette ville ?
Studieusement, ce n'est ni pour Montpellier en soit, ni pour les gens inconnus ici-bas mais bel et bien par amour du Cinéma que mon chemin pris celui de Montpellier. Il demeure aussi des miasmes de fuites, fuir cette cité tant aimée, Ô Toulouse, qui fût tué par ces départs d'origine. Rester dans une ville fantôme est un suicide à petit feu ( une pensée franche à l'autre moi ).

Ainsi Montpellier, l'arrivée concluant la pré-déprime. Seul en premier lieu, j'oscille entre découverte géographique et culturelle et larmes sans raisons palpables.
Puis il arrive, l'ultime, l'ancien et fidéle ami. Le temps s'accélére à ses cotés et nous dévoront notre solitude commune. Les cours débutent, l'interêt y demeure, qu'il est beau d'apprendre toujours plus sur ce cinéma que l'on vénére, que l'on frissone, que l'on vibre.
" Les gens " tel qu'on les appelle nous sont indifférents et nous nous contentons de "nous". Je réchigne quelques peu à cette idée, il me faut découvrir. Je n'ai baison de moults, juste de profondeur.
Le hasard ou la chance nous font croiser deux êtres. L'interêt y est. " Autaine, dédaigneuse..." me dis je alors en pensant à Serge. J'aime cela il est vrai, l'indifférence est paradoxalement le sentiment qui attire le plus.
Deux êtres donc : - La premiére voit le paysage se peindre derriére elle et se retourne trop souvent, elle le sait. Elle croit subir ce qu'elle est mais se l'inflige, s'éxecre par habitude. Le complexe de l'arriére plan qui demeure... qu'elle se dise soleil couchant et le noir s'illuminera.

- L'autre pratique l'homicide par le regard. Une beauté frêle mais puissante, un regard noir et brillant, une estime de soi...pas si évidente que cela. Eveille les sens au sourire, brûle l'âme au regard pénétrant... Rien ne se capte, pensées inconnue...

Il faut s'usé, je découvre, n'en suis à rien, aime le temps, aime ces deux êtres nouveaux différement l'une de l'autre certes... Mais il faut résonner... Résonne aux instant de frissons cette pharses qui me tue depuis que je suis moi :

" Je ne suis que moi... "


Joseph.K

dimanche 14 septembre 2008

Un champs magnétique

Il n'y a que l'amitié et la luxure.
La lecture d'âme enflamme les chiens aux yeux d'atome.
La braise pleure, je souffre dès fois ...
La baise effleure parfois ...
Les doigts s'égarent sans billet, et il pleut sous mes pieds.
Je tremble.
L'aube ne murmure plus, elle hurle et crache son zénith.
J'inhale.
Jean à l'Amérique timide.
Je braise.
Condition si n'est quoi ? Nonne ?
Mon désir se limite à un temps précis et inébranlable :
Le Frisson.

Joseph.K

samedi 13 septembre 2008

Lettre aux frissons

Je n'ai vu ma couleur, senti mon odeur et éprouvé mon âme qu'au tranchant instant où mon miroir fût brisé. Miel argenté aux saveurs de cannelle : ainsi je me veux et ainsi je ne suis.

Le rejet, le sur-plus et les non-dits sont les instruments de ma torture.

Sibyllin était le mort s'interrogeant :

Sadisme de l'autre plurialisé ou pur masochisme ?

Tendre vers le masochisme inclut la guérison licite type freudien... Et par espoir je tend donc en direction de celui-ci.

Et si ?

Et si ce n'est pas moi ?

Horreur dans sa plus belle robe, si le dédain n'est pas une interprétation subjective de ma part, si je demeure réellement frêle aux yeux d'autrui... J'imploserais presque à la demande.

Je ne sais plus qui être.

«Toi !» me répondrait t-on naturellement.

« Qui ?» rétorquerais-je instinctivement.

Moi ?

Moi seul ?

Moi avec lui ?

Moi avec elle ?

Moi avec eux ?

Lequel choisir ? Personne ne sélectionne un être de soi... Ou est-ce moi qui ne sélectionne personne ?

Je veux disparaître, je veux manquer... et revenir.


Joseph.K

( et un peu de moi ce soir... )

vendredi 12 septembre 2008

Larme perdue

C'est ici, foule mouvante d'un samedi
Au centre de la place inconnue
Grouillante de ce monde épris
Que me voilà soudaint abattu
Par une innoncente larme perdue.

Joseph.K

mardi 9 septembre 2008

Quelqu'un a tué le coucou (fables animales, deuxième temps)

Quelqu'un a tué le coucou. Tout le monde s'en moque. Le coucou était imbécile, il insultait tout le monde. Personne ne l'aimait.
Quelqu'un à tué le coucou. Personne n'a vu sa tombe. Pourquoi, si personne ne l'aimait ? Il le méritait, il insultait tout le monde.
Quelqu'un a insulté le coucou. Ça commence à m'importer. Ils disent que c'est moi qui l'ai tué. Mais c'est évident que c'est l'albatros qui l'a fait.
Quelqu'un a tué l'albatros. Il le méritait, personne ne l'aimait. Il avait tué le pauvre coucou, mon grand ami le coucou.
Quelqu'un a tué l'albatros. L'oiseau-mouche dit que c'est moi qui l'ai tué. Gare à l'oiseau-mouche, personne ne l'aime, qu'il ne finisse pas comme le coucou.

O.Valvos

lundi 8 septembre 2008

Mémoires d'un chat (fables animales, premier temps)

Il balayait et balayait
La rue froide de l'été
Quand il vît
Devant lui
Le corps chaud
D'un chat mort.

Il balaya et balaya
Ce chat immobile tendu au sol.
Cette bête jadis si blanche,
Cette bête noire d'aujourd'hui,
Qui bougeait aux forts coups de balais,
Priant de ne pas l'oublier.

Il ignorait et ignorait,
La seringue qui était à côté.
Cette mémoire de cocaïne passée
Et d'une maladie qui, transpercée,
N'allait pas pourrir,
Comme ce chat blanc, jadis.

Et tous partent et partent,
Le travail fini déjà,
Mais lui reste
À bouger son chat,
Petite preuve de respect,
Pour cette masse pourrie au sol.

O. Valvos

dimanche 7 septembre 2008

Faustine se fane

Faustine sonne le drame
De sa beauté païenne et
Elle sourit Faustine
Et s'en contente.
Elle croit,
Fait croire à l'autre
Mais la porte
De cristal se brise
D'un coup de vent.

Question d'amant aimant
Ou d'or coulant de ses cheveux
Ou d'océans sans écume, déborde
De ses bleus qui restent
Souvenir du passé révolu
Et du rejet de Faustine.
Cet autre que je suis
Et demeure.

Faustine telle marchande d'espoir
Ephémère, comme elle
Moins qu'elle
Qui survit seule le soir.
Aux photos Faustine
Eclate, unique mais circulaire.
Et du rejet de Faustine
De mon dédain et de ma fumée
Fût mes croyances divines
En la femme à la propriété
Utopique ou inconnue.
Métaphore cette phase :
Mystère de femme.

Le drame hurle
Son violon suicidaire.
Je m'égare, oubli
Et pense à ce moi-
Même, Faustine
N'est plus que l'ombre

Qui fascine.

[ Mon violon sec,
S'immisce et se Led Zeppelin
Sous l'iris de Faustine ]

Joseph.K