samedi 13 septembre 2008

Lettre aux frissons

Je n'ai vu ma couleur, senti mon odeur et éprouvé mon âme qu'au tranchant instant où mon miroir fût brisé. Miel argenté aux saveurs de cannelle : ainsi je me veux et ainsi je ne suis.

Le rejet, le sur-plus et les non-dits sont les instruments de ma torture.

Sibyllin était le mort s'interrogeant :

Sadisme de l'autre plurialisé ou pur masochisme ?

Tendre vers le masochisme inclut la guérison licite type freudien... Et par espoir je tend donc en direction de celui-ci.

Et si ?

Et si ce n'est pas moi ?

Horreur dans sa plus belle robe, si le dédain n'est pas une interprétation subjective de ma part, si je demeure réellement frêle aux yeux d'autrui... J'imploserais presque à la demande.

Je ne sais plus qui être.

«Toi !» me répondrait t-on naturellement.

« Qui ?» rétorquerais-je instinctivement.

Moi ?

Moi seul ?

Moi avec lui ?

Moi avec elle ?

Moi avec eux ?

Lequel choisir ? Personne ne sélectionne un être de soi... Ou est-ce moi qui ne sélectionne personne ?

Je veux disparaître, je veux manquer... et revenir.


Joseph.K

( et un peu de moi ce soir... )

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire