mardi 22 décembre 2009

Petite nouvelle de la post-way of life américaine

Je me trouvais (comme hier, comme la semaine dernière, et je crois même comme une année auparavant) dans cette merde de bar à côté d'une des routes sur lesquelles Kerouac avait roulé il y a longtemps. Je finissais mon verre de... bon, je ne sais même pas ce qu'il y avait dans mon verre, ça puait l'alcool en tout cas, quand la bagarre commença (comme hier, comme la semaine dernière, et je crois même comme une année auparavant).

"Oui pauvres connards! - criait un vieux et sale type du fond de la salle - Je bois ce merveilleux élixir avec cette putain de fiole."

"Arrête de dire des conneries vieux idiot- commença à crier un mec habillé en motard - on n'est même pas à Bruges imbéciles !"

"Je te dis que c'est la véritable fiole fils de pute ! Je l'ai apportée moi même de Terre Sainte !"

Voilà les coups qui commencent à voler tout le long du bar (comme hier, comme la semaine dernière, et je crois même comme une année auparavant). Moi je n'en avais rien a foutre de tout cela, j'étais tranquillement à ma table, essayant de deviner ce qu'il pouvait y avoir dans ce putain de verre. C'était franchement dégoutant, comme du sang alcoolisé.

O. Valvos

jeudi 17 décembre 2009

On achève pas la lune

Dans le vécu de quelques instants où quelqu'un frappe sans savoir quelle porte se tient quelle porte se tord nous ne sommes que l'autre et chacun pour soi et chacun comme soi et comme toi et toi tu oublies parce que tu n'as jamais su puisque tes doigts certes doux glissent partout où ils jouissent. C'est comme un réverbère dans l'imaginaire c'est proche du vrai mais ce lyrisme de la lumière fondante en la neige exotique pour un ailleurs n'est que rime d'esprit perdu mendiant lassé de se contenter de marcher quand il peut sait-il crever sous une pluie violette. J'ai perdu une nuit d'août trop froide pour être vraie toute capacité d'expression correcte parce que correcte n'est pas fidèle n'est pas soi et par soi entendons toi. Comprenons que ça fait mal de penser sans musique quand l'attente d'un carrefour se fait tremblant de trop de peu c'est qu'il faut apprendre à aimer sa condition non plus humaine mais cannibale. Ici c'est comme un coup la violence c'est irréfléchi et sincère alors seulement peut-être peut-on s'atteindre moi et donc toi. Expérimenter n'existe pas tout est et seulement la fatigue de mes épaules et le sang de mon mépris naissent que des évidences accomplis qui ne restent pas comme si nous ne pouvions retenir que l'Histoire et ses faits alors que tout est d'ici ce lieu sans pieds. La voilà la Vérité du fantôme parce que n'est pas cocu qui veut.

Deslogis



lundi 14 décembre 2009

Paroles d'un ancré

Y'a rien d'pire que d'se crever dans l'constat. Constater c'est comme espérer, c'est se suicider en société.
L'université c'est vraiment atemporel. C'est une p'tite société qu'la grande effleure à peine, en surface, mais au fond ça reste indépendant, presque anarchique. Y'a rien d'plus libre qu'un étudiant à la fac. L'problème c'est qu'bien souvent il ne l'sait pas l'étudiant, il n'est pas consicent. Parc'que quand il sort d'un amphithéâtre il retourne dans la grande société et c'est là qu'il passe la plupart de son temps, qu'il s'épanouie, à l'envers. Moi j'garde toujours un pied, ou un oeil, une oreille, un nez, une main, en amphi', c'est d'là que né le constat. C'est d'là aussi qu'on peut s'faire libre. Regarder c'est déjà être ailleurs.
Alors quand j'suis au lit avec elle, ou qu'l'autre est dans mes bras, ou qu'je drague à moitié ivre la sombre solitaire du comptoir, j'suis toujours un peu en amphi', je sais.
J'bois beaucoup tout d'même. Evidemment y'a des raisons. C'est complexe parc'que tout les jeunes d'aujourd'hui boivent. On s'en rend pas trop compte, ça parait naturel mais ça n'l'est pas. J'crois bien qu'on est cette première génération d'alcooliques. C'est la norme. 'Doit bien y avoir un sens à ça. C'est peut-être pour ça qu'il n'y a plus d'poètes, on l'est tous. Puis y'a beaucoup d'lieux communs sur l'alcool, le plus admis c'est qu'on boit pour s'oublier, nous et not' situation. C'qui m'chiffonne c'est qu'not' situation elle n'a jamais été aussi confortable. D'ailleurs plus elle l'est, confortable, plus on boit. C'est comme inversé, plus on est riche plus on s'enivre, et les pauvres s'emmerdent sobrement. On vit dans un temps inversé, où l'paradoxe à plus de sens que l'reste. C'est pour ça qu'moi j'crois qu'on n'boit pas pour s'oublier mais pour s'voir au contraire, se savoir, pour prendre conscience durant un temps souvent oublié, plus on sait plus on oublie et plus, p't-être bien, qu'on s'en délecte.

Deslogis

vendredi 11 décembre 2009

ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα (ou La Victime de notre Temps)

- sous les draps et tes reins
inconnus seuls nus nous
savions seuls
n'existions pas
existions seuls
et encore
et encore à jamais mais
un écho -

- sur la mollesse de tes hanches
drame feint secret sais-je.
et ta voix aisée.
et tes mots naïfs.
et leurs fonds d'abysses.
par tant de grâces illuminées en tes bras je
suis génie. -

Deslogis


lundi 7 décembre 2009

Dans la grotte de bioux pôète

Un chevalier à l'esprit sanglant arriva à moitié mort face à la grotte de bioux pôète.
Dois-je, pour faire comprendre cette histoire de pertes et découvertes, expliquer un peu l'histoire de ce pauvre être ? Lui fut personne de haute famille, il se permit des études de lettres, il aurait pu être moine de closure, copiste, et même arriver au plus haut de l'académie des lettres (n'importe laquelle). Mais il décida d'être écrivain, et c'est ainsi qu'on le retrouva face à la grotte (le reste de l'explication n'étant pas nécessaire pour comprendre cette histoire).

À l'entrée de la grotte une grande inscription avertissait les malheureux qui dedans voulaient rentrer. "Ô toi, qui contemples la grotte de bioux pôète, si tu ne veux pas rentrer dans le chemin de la folie, oublie tes préjugés, et n'écoute que notre imaginaire".

L'homme rentra tout de même

Dedans, trois sombres écrivaient sans cesse de longs et beaux poèmes. Lui, étant homme lettré, il ne put éviter de lire ces étranges textes.

L'homme ne comprit rien

Désespéré après des heures de non-lecture il sortit au bord d'une folie complète, il n'avait rien comprit.

Il n'était qu'un analphabète à l'égard de la grotte

Une fois de retour au monde, l'homme se mit à écrire. Il écrivit de longs romans, pleins de points et de virgules,

Et vide de tout,

en attendant de pouvoir oublier la grotte. Il les vendit, il fut riche, apprécié, mais

Le souvenir de la grotte se dessine encore
Sous ses yeux

O. Valvos

dimanche 6 décembre 2009

Nathalie-a-


Nathalie -ses yeux riment avec Nathalia- Nathalie, je l'ai aimé comme on aime certains parvis d'ici, je l'ai aimé comme un torse qui souffre, comme on s'indiffère d'un lendemain. Nathalie, je l'ai choisi. Je l'ai choisi pour m'aimer un peu peut-être. Je l'ai choisi pour qu'elle comprenne qui je suis. J'ai choisi qu'elle comprendrait. J'ai découvert qu'au moins elle le pouvait. Nathalie, par quelques mutismes. Nathalie -Nathalia- hurlait de douleur par le silence hivernal de ses yeux noirs. Elle souffrait tant de rien que j'en pleurais. Nathalie, -Nathalia-. Je l'ai volé comme l'émotion nue. Nathalie m'a tant compris que j'ai gouté sa haine à l'instant. Nathalie-a- ne me parle qu'avec les yeux clos et s'éloigne en étrangère pour me regarder. Nathalie, -en Nathalia- est condensée, ma passion ma haine d'eux. Une intensité fureur je tremble.

Deslogis

jeudi 3 décembre 2009

Une Réponse au Morceau I de Thomas

On est deux. La solitude ça n'se narre pas, subir, courber, et seulement parfois d'la poésie au bout et trembler quand elle est accompagnée. On est deux. J'suis dans cette ville, celle du désir. Mais l'désir c'est qu'effleurer, là j'vais crever, c'est comme baiser, c'est dommage, c'est crever. J'ai trouvé un plancher au d'ssus d'mes moyens. On est deux et ça d'vient rare. Il est pareil, il a mal, moi c'est aux hanches, lui aux g'noux. On n'fait rien, ça r'nifle l'alcool et la pouffiasse, c'est nos reins à nous. On est deux et ça d'vient rare on est pareil. C'est même plus qu'on s'comprend, c'est même plus un contexte, on s'dit toujours qu'c'est parce qu'on est dans l'même contexte. Conneries ! 'Rien à voir, c'est juste que. On est deux et ça d'vient rare on est pareil même hors de l'un. J'n'ai rien à narrer.

Deslogis

...

...
Bioux est MORT
Je et Toi(s)
Nous
SOUFFRONS
Pourquoi PAS ?
C'est de votre faute
MAUVAIS IDIOTS
SAINTS putréfiés
pouffiasses chroniques
NOUS SOMMES
CET
3
ANACHRONIQUEs
j'insulterai quiconque suintera la rose
JE suis la PLUIE et le BÉTON meurtri
JE HURLE chaque nuit
Je suis l'Éternel, j'aime le piano
Je me trouve sympathique mais ne suis pas Dada

Cherchant un lieu où cracher j'ai aimé Nathalie le temps d'une rue
VOILA TOUT


Deslogis

lundi 30 novembre 2009

La flamme Lancelot

Sur le heaume de Lancelot, une bougie s'est éteinte.
Une bougie en malice, péché et hyacinthe.
Fleur de malice aux pétales violets,
Péché noir en soie brodé.
Sur ses jambes d'athlète, ouvert, le Décameron,
Sur ses bras tatoués, des vers de Villon.

Une bougie s'est éteinte sur son front.

O. Valvos

jeudi 19 novembre 2009

L'Altérité d'un oeil


Assiste.
Nature forcée du Sybil écartelé.
Assiste en Raison à l'Homme, freine tes reins endiablés, déchus, tes reins maudits, COURBE ! sont ta seule trace, empreinte, crasse humaine, stagne, tes pieds crépitent, rêvent muets d'inspiration ; et d'expirer en d'autres Ether.
Tes chimères de béton, seul choix vainqueur face aux herbes préférées folles. C'est sur quelques sols que tu t'enfumes lorsque des rites ivres sonnent l'habitude. Ta présence évite l'Espoir. C'est sur quelques cols que tu t'enrhumes lorsque des mythes citent ton sommet rude. Tu luxes comme d'autres cherchent, comme d'autres savent.
Le Sybil n'est, et en tout temps, qu'ombre ! Preuve, si invertueuse que naturellement vraie, d'essence modelable.

Deslogis


Cette frontière qu'est un plafond


Sous l'Ether des étreintes une lèvre pleure
Un voyant entre les murs
Gouttière aux pieds,
Hurle une haleine de Temps
Quelques odeurs résonnent
Sous les trottoirs de sa chambre.

Morale ! Daigne laver mes ongles
Caresse mes nuits foutues
Où j'aspire à l'oubli, jongle !
Joue toi de mes paupières
Pour que Liberté se saigne,
Liberté ! C'est ton sang que je veux,
Sa couleur sur mes dents, c'est l'Amour
Si fière que fictive.
La Beauté est ce miroir qui des doigts
Brûle d'une odeur échappée,
Toute cendre finit sous des griffes.

Deslogis



mardi 17 novembre 2009

La fable des erreurs et des malentendus sans importance

Un homme se crut mort. Quand il fut dans son tombeau, à 5 mètres sous terre, c'était trop tard pour se rendre compte de son erreur.


Juste pour rire
O. Valvos

lundi 16 novembre 2009

Au cimetière de Belle Alégorie

Au cimetière, face à moi, je vis le tombeau de Bel Accueil. Et derrière Dangier préparait un autre tombeau, pour s'y enterrer entre Liesse et Mélancolie.
.
Face à ce merveilleux spectacle, trois spectateurs : Moi, Droit et Plagia qui allaient pris par la main. Je les regardai avec mépris, je pris Droit par les épaules et je le jetai dans le tombeau de Dangier. Je pris Plagia par la main, et je l'emmenai hors du cimetière pour le garder à toujours avec moi.
.
O.Valvos

samedi 14 novembre 2009

Hommage à Charles Baudelaire



Enivrez-vous


Il faut être toujours ivre. Tout est là. C'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge vous répondront : "Il est l'heure de s'enivrez ! Pour n'être pas esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertue, à votre guise."

Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869

vendredi 13 novembre 2009

Un jour dans une vie iconoclaste

Pièce à qu'Artus mon chief trancha,
Son royaume en fut occis.
À ce moment
Himmler et Riquer
Montèrent le mont sagrat
Et le Graal
Ne fut qu'un bijoux fossilisé.

Les références faut les chercher
Ou Périr dans le Texte.

O. Valvos

samedi 7 novembre 2009

Visualisation d'un monde réel (promenade en ville II)

La femme aux yeux drogués
Regarde vers l'infini,
Et même vers le fini.

Autour de son épaule
Elle se voit embrassée
Par l'homme aux yeux fermés.

Il tombe en extase
Il ne voit rien
Il se laisse guider
Par la femme aux yeux drogués.

Mais dans un monde aveugle
Il voit dans des yeux
Ouverts à l'héroïne.

Puisqu'il s'embrasse
À la femme
aux yeux drogués.

O. Valvos

vendredi 6 novembre 2009

Alléluia

Vive le jour d'aujourd'hui. Vive le 4 As 137 !

Aujourd'hui c'est la fête, La Fête de Saint Cravan boxeur
Gloire à Cravan, gloire à Ubu, gloire à Faustroll, grande gloire à Jarry
Vive le calandrier de la pataphysique
MERDSI
O. Valvos

mercredi 4 novembre 2009

Un Cas à part

d'la mollesse dans les os, c'est c'qu'impose le soleil qui, d'un bleu de neige, accroit. en nature, je, serais ce monstrueux, l'ubiquité d'un oeil. sans âme, et ma morale c'est l'arme au ventre, et des lits agonisent de ma brise divine-puisqu'-espoir. je. serre la mâchoire, souris sans symétrie sans omettre ce savoir, distance, et abat par l'poid d'matière, NOIRE ! c'est comme siffler, courir, chanter, Brel, c'est boire. Une joue, un peu d'front, brassent le marbre d'un comptoir ridé, le soir par des nuits d'houblon. je suis ce K, à savoir, pour personne qu'est ceci. résonne, résonne, résonne, Y'AURA DU SANG DANS L'TABAC et le sexe, et le-sexe-sert-à-l'espoir.

Deslogis

lundi 2 novembre 2009

Franco-Croate (ou le non-hommage à la Croatie)

Et oui, vous le voyez bien, vous le sentez, vous le lisez. Ce texte (dont la réalité picturale ne peut pas se nier) est en parfait serbo-croate.
Vous ne le voyez pas? Bandes d'inutiles! Quel espoir peut-on avoir face à ceux qui ne distinguent pas un texte en serbo-croate, même lorsque c'est moi qui affirme l'avoir écrit en serbo-croate!

Notez le beau défilé des lettres, des mots, quel prose incroyable! Non, pas de prose! Quelle belle versification! Quelle musique! Une beauté ainsi n'est possible que dans la Croatie, merde!

Belle terre
Ta drogue d'inexistence me manque
.
Vous voyez à présent l'écriture serbo-croate? Si vous pensez encore que vous lisez du français c'est que vous n'avez rien compris. Ayez au moins la décence de croire que c'est un texte en francien, arrêtez de lire, et foutez moi la paix.
Ô Thomas! Ô Deslogis! Vous qui savez, vous qui avez compris, filez moi (en parfait serbo-croate) une clope, même si je ne fume pas, et laissez moi lâcher les bières tombés à l'infini par terre.
.
O.Valvos

dimanche 1 novembre 2009

Ce qui reste

ne reste,
au désir seul les bars,
les comptoirs,
d'un orange, brun de miel que tes lèvres imittent,
et cieux en bois craquent, face
aux épaules, ta nudité,
Eros arbore et toi tu
danses au miel comme tes cieux en lèvres nues,
une épaule et un reflet

ne reste,
au désir seul l'épaule,
l'incurable et l'alcool
au miel en bois
tes lèvres craquent
et l'épaule
chuchotte aux cieux
ou s'émèche en Dieu.

Deslogis

lundi 26 octobre 2009

Heureux qui

Un oiseau volant
Tomba soudain, attaqué par un rapace.
Un homme vit comme de son corps
Trois goutes de sang tomber
Sur le sable des dunes de la ville.

L'homme regarda les goutes,
Belles, fraîches,
Et son esprit plongea
Dans de longues méditations.

Un avion croisa le ciel,
L'homme ne regardait que le sang.
Une explosion s'entendit à côté,
L'homme ne regardait que le sang
Même quand les cris des enfants
Sifflaient tout autour,
L'homme ne regardait que le sang.

Quand la bombe explosa devant lui
Il ne regardait que le sang
Avant de mourir.

C'est une petite leçon que je veux tirer de cette fable :
Heureux qui comme Perceval
Plonge dans la beauté et l'amour
De trois simples goutes de sang,
Pendant que des ruisseaux de cadavres
Longent toute sa vie.

O. Valvos

Je, puisque suis


D'la belle, marge ! au sens, courbe ! comme tu voudras

Tu t'assieds, tu t'admets, elles-est-seule-note-sans-arrêt, tu parcours, en marche ou non, tu parcours, elles est plus belle qu'elles, elles, t'admets, tu craches, tu gueules, tu dégueules, tu cours, t'Aristote, biologie, tu t'assieds, tu t'admets, elles s'émèche loin de là, tu tends, tu prends, tu rends. T'admets, tu t'admets, elles, mais toi.
T'admets, elles est simple, t'essais, complexifier, elles est trop simple, c'n'est pas elle. T'admets, 'parait qu'on a tous une histoire, t'admets, tu laisses aux autres, t'admets, n't'interesses qu'elle.
Elles, ont la senteur de la nuit avant
Que soit sang ces murs de soleil froid,
Et qu'en bas les reins d'un trottoir plaignent.

Deslogis


vendredi 16 octobre 2009

Arlequin et moi face à la mer

Arlequin et moi face à la mer, on regarde l'aller et venir de cet ayran sans lait. "Tu sens l'odeur de soufre ?" demanda (avec une inexplicable parcimonie) Arlequin. "Non - répondis-je - la mer ne sent rien".
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Arlequin regardait la mer
Et pensait en Sapin Bleu
Roi des palimpseste.
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Et moi, moi je m'en rappelle de la mer grise.
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"Vraiment, tu ne sens pas l'odeur de soufre ?" "Non, rien du tout".
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Arlequin pense en boxe
Et en opéra,
Et en pataphysique.
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Et moi, moi j'aperçois la mer noire.
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"Tu ne sens même pas l'odeur de sel ?" "Mais non, ça sent rien ici !"
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Et Arlequin pense
À un vase plein de folie.
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Et moi, moi je rêve à une mer blanche.
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"Et le blanc des vagues, tu le sens ?" "Non, le blanc des vagues je le vois."
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Et Arlequin pense
À la beauté apocalyptique.
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Et moi, moi je disparaît dans la pluie océanique.
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Et Arlequin s'en va, en dansant en riant (pour la première fois depuis longtemps), avec Sapin Bleu, la boxe, l'opéra, la pataphysique, la folie et l'apocalypse.
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Brave Arlequin, tu est un Dieu à présent.
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O. Valvos
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Le choix métaphorique est libre et personnel, il n'a pas besoin de se faire comprendre, mais seulement de faire comprendre

jeudi 15 octobre 2009

Palimpseste


La fille s'endormait,
J'en oublie le nom,
Sur ses lèvres en amont
Un coin d'espoir brulait.

Deslogis

vendredi 9 octobre 2009

L'art du sang

On entendit le premier son,
Beau, court, parfait, de la cloche
Qui donna à l'art
Le premier ton de la soirée.

Dans la salle, toute noire,
Les yeux du public
Se centrèrent sur la scène,
Et la musique commença.

Le premier coup alla directement sur le nez
Qui saigna sans arrêt possible.
Le deuxième coup fut sur le ventre
Et le dernier en fit le KO.

Les gens hurlèrent dans la salle
De joie, de vie,
Comme le choeur de Nabucco*,
Face au lutteur tombé par terre.


O. Valvos

mercredi 7 octobre 2009

mardi 6 octobre 2009

Hommage à Charles Van Lerberghe


Là soudain dans son ombre, et surnaturellement ainsi vêtu d'elle et du deuil de ses peines, immobile dans un rêve obstiné, l'anxieuse attitude et comme tremblant, à ce frêle seuil de vierge et d'effroi, d'effleurer le mystère et qu'il ne s'essore, craintif de ses yeux extasiés et de ses mains, avec un étrange et doux sourire, un adolescent se tenait, presque un enfant.



Charles Van Lerberghe, L'eau promise (extrait), 1890

dimanche 4 octobre 2009

Toi qui lis en marchant (promenade en ville I)

L'homme à la lecture impassible,
Se promène en haut et en bas de la rue.
De corps déformé, comme Fiodor ou Iggy,
Il suit à pas lents les mêmes traces qu'il fit demain.

Homme à deux moitiés,
L'une forte, soutien-livres,
L'autre faible, presque handicapé,
Qui le font bouger vers des phrases inachevées.

Vous le voyez, vous le surveillez,
Vous vous moquez même de son corps de lecteur.
(déformé et laid à sa façon)
Mais vous ne savez pas, qu'il vous emmerde, si profondément
Qu'il ne regarde que les lettres d'énormes bouquins
Et pas vos gueules de simples humains.

Il ne faut pas l'oublier, c'est l'homme à la lecture impassible.

O.Valvos

mardi 22 septembre 2009

Ray, ou le syllogisme

Putain… Comme dans toute pensée franche et vaine. Putain… Ray est assise en c’café que les humeurs bordent, son cul y est posé comme en bord de route et elle inspire bien plus que la fumée lâche de son sang noir. Elle y est la seule odeur. Ray n’est qu’à chemise, ou nue, puis aucun n’œil n’veut la voir autrement, elle est d’ce style qui n’lasse pas. Putain… J’aime quand elle fume, à plisser quand elle tire sur ses clopes à l’ancienne et à clore pour lâcher les restes que l’on dirait aujourd’hui recyclés. Ray n’est que seule. Elle est, je crois, cette conclusion que la littérature attendait et qu’elle regrette, cette frontière voulue, devenue mur, comme une orange. Putain… C’est qu’on dirait qu’Kerouac la frôlée. Quelqu’rumeurs la disaient blonde, mais putain qu’elle est brune. Elle est la seule brune au monde. J’la hais d’être aussi inutile qu’une muse, muette et pieds nus, où qu’elle soit. Putain… Sa beauté offre l’frisson du plus beau des syllogismes. Elle est cette première phrase française d’un poète roumain. Jamais les lèvres de Ray ne sèchent, elle à l’baiser réservé aux amants nomades. Puis faut l’oublier Ray, puisque jamais son regard ne dépassent l’horizon. J'crois qu’elle est trop libre pour espérer. Putain…

Deslogis

lundi 21 septembre 2009

Sottise de l'Europe

Arlequin sort d'un pas bourré vers le centre de la scène, il se dirige au public.
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Signeurs Européens, nous voilà dans votre sottise, celle des gens avec un goùt exquis. Les hommes respectueux. Les grands cerveaux de notre époque. C'est à vous et pour vous cette sottise. J'espère que vous allez bien aimer.
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Quatre personnages sortent des côtés de la salle, tous habillés de blanc.
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Je crois qu'on est perdus.
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Vous cherchiez quoi ?
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Un vase plein de folie.
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Et il est où ?
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Devant vous messieurs, devant vous !
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Et maintenant ?
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Ben, on peut s'assoir et attendre le miracle.
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OR, LE MIRACLE N'EXISTE
PAS
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Arlequin commence a rire face aux hommes en blanc.
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Et vous De quoi vous riez ?
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De vous, pauvres imbéciles ! Vous allez vous pourrir dans cette salle noire et vide.
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Mais moi, j'y vois de la lumière, partout.
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Oui, tout est plus lumineux depuis qu'on a trouvé Le Vase.
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C'est Le Vase maintenant ? Donc mourrez dans LE VASE !
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LE VASE N'EST QU'UNE OPTION DE VIE
LE VASE N'EST QU'UNE FOLIE DE SON AUTEUR
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Et l'auteur ?
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L'auteur n'existe pas non plus.
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LA LUMIÈRE S'ÉTEIND
LE FEU ARRIVERA DANS UN FUTUR
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O. Valvos

samedi 19 septembre 2009

Le théâtre d'Arlequin

Arlequin rentre du fond de la salle, et danse et danse jusqu'à la scène, où il commence à rire d'une manière clairement obscène.

Bonjour ! Messieurs, mesdames, petits pataphysiciens ! Nous voilà dans le cercle immonde du théâtre. Lieu de sacrifice des intelligences les moins respectées. Si vous voulez du respect, allez ailleurs, ici vous ne trouverez que les cris asexués de quelques sodomites.

Arlequin commence à faire des mouvements de braguette, comme bon élève avancé de Panurge.

Merdre! Spèces de prutes! Allez vous faire traverser par une lance qui saigne de l'urine

Arlequin sort de la scène, en insultant tous ceux qui se croisent sur son chemin, comme bon poète qu'il est.


O.Valvos

dimanche 13 septembre 2009

Mourir beau pour mieux s'en remettre


C’était l’hiver dans notre ville, il y neigeait plus qu’il n’y faisait froid. Je suis tout de même étonné de ne le voir habillé que d’un jean et d’une chemise blanche entrouverte et aux manches retournées rapidement qui donnaient l’impression d’éclater comme une fleur naissante. La cigarette qu’il refusait de laisser tomber donnait un sens à son apparence, c’était son excuse, sa fidèle. Il ne pensait qu’à ça, à lui et donc aux autres, sa constante. Il pensait à la nuit de laquelle il venait de sortir, à son sommeil qui l’oubliait, à cet alcool qu’il digérait et à cette femme aux lèvres sables dont il s’en frottait encore les siennes. Sa démarche matinale me surprend, la tête au sol mais le torse au ciel il écarte tant qu’il peut ses épaules. Je sais qu’il aime ses épaules, c’est la preuve impudique qu’il exhibe en tant qu’homme, c’est son sexe public. Il pensait encore à cette femme, il n’avait pourtant aucun sentiment, il y pensait en l’attente d’une pensée plus attrayante, mais il n’aime que celle-ci alors il y pensait en l’attente d’une autre femme. Sa forme blanche qui de loin se mêlait aux neiges en chute, serpentait les rues avec la mollesse de la cendre que l’homme assis au bar qu’il dépassait sacrifiait dans le fond humide de son café vide. Je l’observe d’ici. Il courrait presque maintenant. Il cherchait un but à sa promenade et je comprend qu’il marchait pour être aimé. Il ne savait pas comment être aimé. Il ne voulait pas savoir. Il voulait être aimé. Il voulait être aimé par plusieurs, l’amour d’un est trop fort et irremplaçable. Il voulait pourvoir, à sa guise, remplacer l’amour des autres, par d’autres amours ou par d’autres autres. Je l’observe pour l’aimer un peu. Son sang lui confère une beauté unique, celle du drame. Elle est petite, elle ne dépasse pas ses fameuses épaules, qu’elle aime par ailleurs. Son regard est celui du bonheur présent et du drame arrivant. Son regard fascine mes tremblement que le vent oblige. Il s’était arrêté, allongé au sol, prés de son sang. Sa chemise en est la première victime et je pense à elle et sa peau d’été sur laquelle on chute avec consentement. Je l’étreinte sur une plage d’hiver jusqu’à se perdre sous la poussière des mers. Il fermait, lentement, ses yeux puis son corps tout entier. Elle me dit adieux d’un baiser à jamais et d’une lame au ventre qui fait se lever mes paupières, elle fuit comme dans un cimetière et j’enlève la pointe d’argent qu’elle m’a laissé au corps. Je pense à ma chemise en prenant ces rues aux hasard que mes pas usent. J’allume une clope. Sa chemise avait la couleur de la mort.

Deslogis



vendredi 11 septembre 2009

La photo

La cendre aux lèvres dans des lits que l’amour suinte elle, blonde comme l’étreinte, swing d’une voix sans teinte qui, paupières au sol, donne l’idée même de l’espace. A chanter sous les pluies d’iris de qui s’y perd, ses hanches sont un violon au son de laine, celui des pulls que ses seins frôlent les nuits froides aux averses blanches. Jack White seul pourrait, de ces bruits rouges au génie nouveau, composer ses pas perdus sous les pleurs nocturnes de quelques réverbères pas moins jaunes que parisiens.
N’existe pas tant que je vis, une photo n’est qu’impasse.

Deslogis

Les nuits sous Dante

Ce n’est qu’une forêt, son opposée.

Qu’elle vague ses lèvres blondes en d’autres plages, mon venin saigne en tout contexte.

Ce n’est qu’une forêt,

Brune même diurne, prise au vent que la peau succombe.

Mon sommeil brûle en tout temps perdu.

Et dans les arbres je serai, à moi seul et en sang, ma propre épidémie que tes soupirs achéveront.

Ce n’est qu’une forêt que mon corps livre.

A subir la langueur que le retard impose

La fatigue même, lasse de mes torpeurs

Abandonne au corps le poids du soir et ses heures

S’immiscent et crachent ; quelques peaux implosent.


Deslogis


jeudi 10 septembre 2009

L'homme et l'amer

.
Je suis l'homme
.
Englouti .............................................................................................PAR la mer
.
.
De mer EN MEr
.
.
Englouti
.
.
Claire
.
Noire
.
Sauvage
.
Je ne suis qu'un Être
.
.
EngloutI
.
PaR l'amer


O.Valvos

lundi 7 septembre 2009

L'insomnie

la ville s'éveillait et moi,
les yeux mauves comme la pluie,
je traîne mon corps engourdi
la ville s'éveillait, un mois,
déjà, ou pis,
que j'couve ses nuits,
à en sembler chauve

j'balbutie mes doigts frêles et détourne
tout les rêves,
courbe !
dire que, du couché à l'éveil,
c'est bien elle, ma ville,
que j'recouvre de sommeil

sans liasse
je m'immisce en ces lianes
impasses mais belles,
mes nuits à moi,
vos yeux clos
sont mes murs brisés
ma fumée en ses fentes
et des fièvres à donner

dans l'oeil d'un chat,
sache
mes nuits n'ont plus d'ordre
et je sais mon corps,
je sais mon corps et seule
l'herbe folle me l'oublie
j'me soulage et prends peur
sans ordre
à savoir
être
cette ultime ombre

la ville s'éveillait et moi,
les yeux mauves comme pluie,
je traîne mon corps engourdi
la ville s'éveillait, un mois,
déjà, ou pis,
que j'couve ses nuits,
à ma dernière ombre

Deslogis

dimanche 23 août 2009

C'est que l'art condamne les aubes

j'ai vu ta photo sur quelques rimes quelqu'un je crois y peignait de nouvelles morts arrosées de kilomètres puis j'ai vu ta photo sur quelques notes et quelqu'un en mélodie s'y tuait les yeux plissés mais malgré moi toi et ça je n'aime pas sans être désolé

Deslogis

mardi 18 août 2009

Auto-théologie

Dois je remercier Dieu pour être athée ?
En tout cas, si Dieu existe ... il est sûrement athée, lui aussi.
O. Valvos

dimanche 16 août 2009

Quand Paris est Paris

il est vrai que nues, peaux
souillées fondues en l'autre
il est vrai qu'ainsi, au
matin flou à l'éveil
mon Paris, bleu, se vautre
près de nos pieds vermeilles

c'est suivant l'étreinte
que Paris est, Paris,
nos corps encore suintent
l'eau de l'effort en feu
elle, y fait naître ici
un bout de tabac bleu

et moi sans cœur, opium
des malheurs, je torse
son corps nu que le rhum
contrôle dans l'ombre folle
six étages à bout d'force
et nos cœurs loin du sol

Deslogis

vendredi 14 août 2009

L'Euryphote

L'euryphote dans la ville
dérègle en coraux
ses rêves que l'eau
endort sous les cils.
L'euryphote, de ville en ville vrille désirs dans des vestiges aux vertiges qui scintillent pourpre - cet alcool prescrit par besoin de rires et de rimes et d'ouïes infinis afin de, capter enfin le battement qu'est d'exister au sein partagé d'autrui, d'autres, et de soi - et ces corps proscrits par un oeil faible comme une cervelle, brillant d'un refus mensonger de mordre quelques chaires, quelques orales, tout est sommeil mais ne s'endort jamais.
L'euryphote en ville
amasse L'Ombilic
de limbes
en limbes.
Paupières en nuit. Et la forêt. Des arbres à croiser dans des manèges nocturnes, pâle copie d'eux-même l'euryphote, et son regard d'aigle perdu au sol cherche, du fond rouge des interdits jusqu'au frais diurne quelques reflets en nuance, quelques peaux sucrées, sus aux restes l'euryphote, au niveau d'herbe ou d'un trottoir ridé, cela selon ces yeux, crèverai pour sentir, dans sa chute qu'il sait, un peu en lui, sur les lèvres d'une - lectrice - au moins prit-il, dans la voix, un peu de Carroll, Lewis.
L'euryphote
en cime
perle de rire
une sorte de livre.
Deslogis

jeudi 6 août 2009

Mon bain mis à nu

C'est en un bain aux degrés crépitant ma peau malade que le souvenir inédit d'un temps à l'époque habillé souffle en braise mes sens déterminés. Nous ne mangions alors qu'avec les yeux. Puiseur d'or, modèles à deux, les règles ne bloquaient plus, elles détournaient nos indifférences. Le peuple entier souffrait du mal du rien que crie la mélancolie que tout fut fait, et pi, par d'autres. C'est là, je crois, la période du recyclage. C'est là, je crois, qu'après l'homme dont on cru, un peu par sommeil, connaître les gouffres, où l'intérêt retourna vers la nature au grand âge, qu'on sublimait de nous survivre. Omition alors que l'homme est le survivant. Cet épris des guerres n'assumait pas sa plus grande victoire. Tout était induit, même et surtout l'opposé. Le temps, sans même une rage sublime, se gloutait de ses ennemis. Et moi, moi je n'étais rien, qu'un voyant, comme avant mais alors, d'un mal de dos certainement, souffrant.

Comme inavoués, ses traits innés avait pourtant le précis en décomposition.Comme un cinéma d'auteur sa beauté à pendre au fil d'un violon avait la discrétion polytone d'un soupir. Et quand elle embrassait ma chemise vierge j'oubliais mes exigences. J'oubliais, le court ; mais honorable puisque existant ; temps du baiser, ma haine insoluble d'elle que je garde en souvenir. D'elle à elle rien ne tient. Rien n'est mien si ce n'est des lèvres brulées de trop fuir. Les lèvres, à jamais mon sujet. Pas grand chose, elle était effleurement, elle, une chute. Si l'bon Dieu avait été Charles, elle, Faustine peut-être, aurait été ma correspondance. Et comme j'aimais comparer, je n'offrais ma langue qu'en Portishead. Elle et elle, rêve puis remède. Ses yeux, l'hiver, avait le poids du sel.

C'est nu que je m'inertie encore en ce bain à l'eau chaude et constante. Après tant d'elles, je souris de ma haine envers elle, de sa survie. La femme de ma vie est bien celle que j'aurais haïe jusqu'à la fin. L'époque gangrène tant mes espérances que je pense au passé. Et sous l'odeur secrète de ses seins lointains je perds la tête au fond du blanc tremblant de ma baignoire enfumée. Je suis mort les yeux ouvert.

Deslogis

jeudi 30 juillet 2009

Hommage à Bob Dylan & Katerina Kozadinou



Well, if you're travelin' in the north country fair,
Where the winds hit heavy on the borderline,
Remember me to one who lives there.
She once was a true love of mine.

Well, if you go when the snowflakes storm,
When the rivers freeze and summer ends,
Please see if she's wearing a coat so warm,
To keep her from the howlin' winds.

Please see for me if her hair hangs long,
If it rolls and flows all down her breast.
Please see for me if her hair hangs long,
That's the way I remember her best.

I'm a-wonderin' if she remembers me at all.
Many times I've often prayed
In the darkness of my night,
In the brightness of my day.

So if you're travelin' in the north country fair,
Where the winds hit heavy on the borderline,
Remember me to one who lives there.
She once was a true love of mine.




Paroles : Bob Dylan, Girl From The North Country, 1963

Chant : Katerina Kozadinou, 2009

mercredi 29 juillet 2009

L'Opium

Toi. Tes yeux sont l'opium.
Tout est passé
Et l'époque est niaise.
Souvenir qu'abstrait.
Aux âges.
Ceux là, les tatouages
De l'art
Ne t'inspire plus, tu dois.
Expirer. Toi. Tes yeux saturés,
Produit expié. Toi tu souffles.
À peine. Toi. Tes yeux couleur
Demandés. Ton temps n'est
Qu'amygdales. Applicable.
Toi. Tes yeux chantant
Aux seules ivresses, soûles-toi
Je ne t'aime que comme ça.
Toi. Tes yeux à l'ombre,
Prends mon corps en sang,
Mon mépris serein,
Et crève pour moi. Toi.
Et tes yeux ; blanc Klein.

Deslogis

mardi 28 juillet 2009

Villes

la Ville,
dévisageait si terne
la nuit
qu'elle,
préférait vendre son âme
qu'un effort blâme
Ville,
gisait ses citernes

Ville,
au soir en sueur
l'avide au coeur
si rare quand se meurt,
vit le
vide comme l'art
Ville,
d'aube en fleur

Ville,
comme un navire
et elle
d'un cuir à lueur mauve
et des yeux
toujours à l'aube
Ville,
sommant de partir

Ville,
en héroïne
des hanches en rimes
soclent,
des reins en scène,
où cent villes
s'échinent
sous des lèvres hostiles.

Joseph.K

dimanche 19 juillet 2009

Conversation entre Pôètes

Joseph.K :
"- J'reviens dans cinq minutes."

O.Valvos :
"- La temporalité c'est de la merde. On devrait faire une loi contre la temporalité. La chrétienté a détruit le concept abstrait du temps. Comme le temps était beau quand il n'était pas chrétien."

[...]

Joseph.K :
"- Nous sommes des pôètes* à plein temps."

O.Valvos :
"- Oui, c'est vrai, mais un pôète ne fait pas qu'écrire de la poésie. Nous somme toujours pôètes. Sinon, c'est pas un pôète, 'faut vivre, pas seulement écrire."

Joseph.K :
"- Vit-on pour écrire, ou écrivons-nous pour vivre..."

O.Valvos :
"- On vit en poésie, ce qui se traduit en poèmes."

Joseph.K :
"- Il y a de ça oui. On vit en poésie ! On vit, on écrit, comme une balance dont les 2 bouts se tiennent mutuellement."

O.Valvos :
"- On peut être poète sans écrire de la poésie."

Joseph.K :
"- Un poème, c'est une retranscription de la poésie. Le poème idéal serait celui qui ne serait que poésie. Il est impossible, c'est une vie. Plus même, des vies, les vies, La."



Conversation, d'O.Valvos à Joseph.K, 19 juillet 2009


* Pôète : terme crée par les Bioux Amis, et dont ils usitent seuls, né de la fusion vaseuse (et donc en règle avec Le Manifeste de la biouxité) des mots "poète" et "pote" désignant de manière précise et circoncise les Bioux Amis. Il reste à noter que "pote" ne prennant pas d'accent circonflexe ce terme est, à l'image de "Bioux", une faute, bien évidement conservée.


Juste pour rire

Hommage a Ryūnosuke Akutagawa

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Vague Inquiétude





Ryūnosuke Akutagawa, Note trouvée prés de son cadavre, 1927

Le Do immortel

Un Do transperça la salle ... Un beau Do, vous l'entendez n'est-ce pas ? Un Do glorieux qui croise le théâtre, un symbole ... un symbole ... oui, le Do sera mon symbole du chaos unifié, infini, majestueux ! Comme il est beau mon Do.
Et puis ? Puis moi, j'apparais dans la salle au milieux d'une harmonie sonore, parfaite, moitié métallique, moitié venteuse ... Oui, c'est ça, un son de métal au vent, parfait, génial ! Et moi, Moi, MOI au milieux de la salle ! Comme l'homme (l'être) qui pourrait brûler le théâtre. Mais vous le savez, vous le voyez bien, ce n'est pas encore le moment de brûler le théâtre, il faut attendre, attendre le moment où l'on aura de vrais vers en feu ! Qui traverseront le théâtre comme des ciseaux au milieux de flammes, comme un phénix sans cendre, mais de poudre. Sentez bien, ce n'est pas le feu que vous sentez, c'est un mélange de mort et de triomphe, de futur, de futur éternel ...


Ce n'est pas encore le moment


Buvez à la santé d'Arlequin ou ne buvez pas !

O. Valvos