dimanche 4 octobre 2009

Toi qui lis en marchant (promenade en ville I)

L'homme à la lecture impassible,
Se promène en haut et en bas de la rue.
De corps déformé, comme Fiodor ou Iggy,
Il suit à pas lents les mêmes traces qu'il fit demain.

Homme à deux moitiés,
L'une forte, soutien-livres,
L'autre faible, presque handicapé,
Qui le font bouger vers des phrases inachevées.

Vous le voyez, vous le surveillez,
Vous vous moquez même de son corps de lecteur.
(déformé et laid à sa façon)
Mais vous ne savez pas, qu'il vous emmerde, si profondément
Qu'il ne regarde que les lettres d'énormes bouquins
Et pas vos gueules de simples humains.

Il ne faut pas l'oublier, c'est l'homme à la lecture impassible.

O.Valvos

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire