vendredi 16 octobre 2009

Arlequin et moi face à la mer

Arlequin et moi face à la mer, on regarde l'aller et venir de cet ayran sans lait. "Tu sens l'odeur de soufre ?" demanda (avec une inexplicable parcimonie) Arlequin. "Non - répondis-je - la mer ne sent rien".
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Arlequin regardait la mer
Et pensait en Sapin Bleu
Roi des palimpseste.
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Et moi, moi je m'en rappelle de la mer grise.
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"Vraiment, tu ne sens pas l'odeur de soufre ?" "Non, rien du tout".
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Arlequin pense en boxe
Et en opéra,
Et en pataphysique.
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Et moi, moi j'aperçois la mer noire.
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"Tu ne sens même pas l'odeur de sel ?" "Mais non, ça sent rien ici !"
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Et Arlequin pense
À un vase plein de folie.
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Et moi, moi je rêve à une mer blanche.
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"Et le blanc des vagues, tu le sens ?" "Non, le blanc des vagues je le vois."
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Et Arlequin pense
À la beauté apocalyptique.
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Et moi, moi je disparaît dans la pluie océanique.
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Et Arlequin s'en va, en dansant en riant (pour la première fois depuis longtemps), avec Sapin Bleu, la boxe, l'opéra, la pataphysique, la folie et l'apocalypse.
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Brave Arlequin, tu est un Dieu à présent.
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O. Valvos
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Le choix métaphorique est libre et personnel, il n'a pas besoin de se faire comprendre, mais seulement de faire comprendre

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