dimanche 12 décembre 2010

Lettre d'où rien n'importe


D'ici, d'où rien n'importe, j'affine aux vents des formes des crayons par milliers. La distance m'a fait peintre, feindre tes traits pour résister. Le temps d'une chanson et puis ça meurt, et puis ma parisienneté me reprend au corps à corps contre tes rimes celles qu'on s'était données.
Comment aurais-je pu te tromper, toi qui jamais n'a jamais aimé qu'en révolte envers toi ? Mes doigts te regrettent à chaque imitation, des lignes grasses ou pleine de paresse, à des lieux et des temps du talent de ton Dieu. C'est que ton nez, déjà, fait du fantôme d'Ingres un fou furieux rien qu'à penser tes seins. Et ce que tu en sais, de ta beauté,

Entendons la cette beauté, classique avant-garde sans chronique,
le fond de Proust, la fin par implosion, du dedans de la source.

n'importe que peu à ta douleur, ailleurs, laquelle ne m'a laissé te voir heureuse. Outre le temps d'une ombre, dans ton lit ton dos collé à moi et moi, certain de toi, ma main pieuse
modelée sur ton sein frais.
Et d'ici encore j'affine tes formes en dessins pour nos tombes.

Deslogis



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire