dimanche 14 décembre 2008

L'Idiot et/ou le poète


Je veux souffrir
Que le monstre revienne qu'il me prenne qu'il me chante
Qu'il me hurle au ventre
Et me contemple.

Imaginons ; puisque c'est ce que nous faisons de mieux :
Léon Nicolaïevitch Muichkine a peut-être bien lu l'Idiot.
C'EST DANS LA CONTRADICTION QUE LE SENS S'EVEILLE.
Contemplons ; puisque c'est ce que nous dérisons le plus.

Et l'autre qui chante là comme il pisserait toute sa panse de martyr d'une nuit. Allongé sur le pavé brillant de rosé en avance de sa matinée normative il ne veut que contempler et
Priver
Manquer
Frissonner
Crier en son âme et seulement
Puis perdre son orange dégout alcoolique d'un rejet bref et inodore de préférence, c'est qu'il doit rejoindre.
Sans cesse, alors il boit, puisque sans cesse, sans cesse il doit rejoindre ici et là ou même ailleurs, surtout ailleurs.
Loin de son verre, qui l'emmène bon gré mal garé, au pays d'Alice, cette sainte putain au sourire qui tangue autant que vie d'ivrogne.
Ha ! Un premier et ultime murmure jaillit de sa langue humide, écoutons puisque c'est tout ce que nous avons à faire :
" Le poète est idiot, le poète est idiot, le poète est idiot... et Dieu, s'il fût, qu'il a raison... "


Joseph.K

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