mardi 3 juin 2008

Pas de titre

"Je suis juste le mec du 44."
Le ciel est sur le départ, il
se tord dans son tissu est de l'eau
coule partout.
"Je suis juste là."
Qu'il est triste, le rire des enfants
vides !
"J'ai l'impression que ça bouge."
Les espaces s'alternent, c'est une
fuite où tout le monde rit.
"Je ne sais pas jouer aux échecs."
Et le fou s'ennivre du temps
qui passe, il pense être éternel
quand la pluie lui barre la route.
"Mais qui sont ces gens ?"
Pulsation de couleurs pâles :
ce n'était pas de l'harmonica qu'il
fallait jouer.
"Je pleure et je suis vide"
Les murs se souviennent-ils de tout ?
La vie s'encrasse en une basse
continue, elle crie, s'échappe et
s'enferme comme un jazz libéré.
"Je t'aime mais tu n'est rien."
Ils utilisent les mots des grands
et les magasins sont loin : un
cosmos s'est noyé à la surface de
ces quelques mètres carrés.
"Je ne suis rien."
Je suis le poète.





Thomas

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