mercredi 2 juillet 2008

Divers Vomissements Désunis

-Boites de nuit-

Dans les nausées de néons et nocturnes,
On y voit, on y sent, on y palpe
Ceux-là même, les imbéciles taciturnes
S'y dévoilent pour se glisser dans l'urne.

-L'ancien temps-

Pourrions-nous déguster vos lustres ?
J'entends votre temps, l'ancien, le beau
Celui que vous enfermez en vos tombes rustres.
Morts égoïstes rendez-nous votre temps, le faux.

Là où le talent, merveille humaine et seulement,
N'était pas une preuve, ou un amas, ou une porte.
Là où le talent, père d'égoïsme, ne fût que votre.
ici les chiens n'ont plus d'église et l'amour, cet effleurement.

-Katerina-

Katerina aime le jazz, elle n'aime que ça. Le point de vue n'est pas musical. Katerina aime le jazz, elle n'aime que ça. Katerina n'aime pas la drogue, et la viande, et les écologistes, et les livres, et les autres, même pas ceux qui crachent le jazz qu'elle aime tant. Mis à part la subjectivité de ses goûts misanthropes, elle est affreusement normale. C'est ainsi, et c'est pourquoi elle n'aime que le jazz. Le jazz n'est plus normal. Alors elle se force. Katerina n'aime pas le jazz. Mais elle veut l'aimer. Le jazz, si il est, aime katerina, mais alors il n'aime pas seulement elle. Katerina n'aime que le jazz. Elle est fidèle Katerina, pas par nature, personne ne l'est ainsi, mais par principe. Le jazz est naturel.

-Eloïse-

Eloïse est un spécimen, un préquel de femme communément rare. Cette rareté que partagent la plupart des femmes, ou futurs, de notre temps, et qui la détruisent à force de la partager, cette rareté. En deuil de cet espoir féminin, je le suis à sa vue. Elle est belle et frêle. Ou fine, oui fine. Pas maigre, fine, son visage est d'une finesse agréable. Il y manque quelque chose. Ce "je ne sais quoi" que chaque homme digne d'une femme se doit de quêter en elle tel le Saint-Graal. Elle n'adhère pas à ce point de vue Eloïse. Il est insultant. La critique est insultante tant qu'on ne peut y déceler un mal positif tel un égoïsme bienfaiteur.

-Un dimanche à vomir-

Ici et là
L'autre d'ici bas, l'autre moi
Vomit à en perdre son amour.
Son bucolique déborde, dégouline,
ce n'est qu'une femme fine
Qui comme toi, moi, lui, goutera au four.

Je t'envie âme morne,
La première est l'ultime
L'ultime n'est rien
L'entre deux se noie du sien.
Au mieux il n'y restera qu'une rime.

Aimer nous a tué. Baudelaire,
Avait cela de vrai que les reines
Accourent, sautent puis fuient dans l'air.
Il n'y a que les charognes et les lesbiennes.

Je t'envie âme morne, rogne
Tant que tu veux, tant que tu peux.
L'ultime n'est pas offerte.
Ode aux seuls désirs peureux, poreux, pour eux.
Tu ne m'appartiens pas.


Joseph.K

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