jeudi 15 avril 2010

L'ennemi se rencontre avant d'en être


C'était à instant. Je me souviens des étés, du jaune, d'arbres et toujours seul et sans activité je me pressais, caché du jaune sous les arbres, à lire frénétiquement, vite, sans s'arrêter pour combler, combler. Toulouse. C'était à Toulouse, un été aussi jaune qu'un autre. Un coin d'arbre et un matin long et entier à errer dans les briques, à scintiller les pavés et respirer la Garonne. De cafés en cafés j'ai, ce matin là d'été à Toulouse, parcouru le centre-ville aimé. Je lisais, de cafés en cafés jusqu'à cet arbre, un Cioran que je découvrais euphorique et extasié de jaune. Tout allait ensemble. Je me souviens, c'était à instant.

J'avais un temps.


Et puis quelques années. Il était entouré de lui-même, tout ses actes envahissaient le nerfs des autres. Il fleurissait harmonique et d"une beauté suffisante pour les perdre, les autres. Qu'ils se perdent, signifiait ses actes. Il ne se vengeait de rien, mais se vengeait tout de même. Si jamais, tout était justifiable, la haine, par la haine tout s'explique et le haineux est Dieu même, inspiré des croix. Le purgatoire en lieu commun et violon caché derrière le dos.
Tout était pour lui son montant de lyre, sang s'il faut.

Deslogis

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire