vendredi 7 janvier 2011

Préface au premier suicide


Sire et Soeur, je me tache, et le terme est parfait, à une de ces confessions qui n'ont pour lumière que la molle envie du sein, d'un soi illustre et éternel, autant victime qu'acharné des temps, des encres d'autres après ma mort, place seule au silence écarquillé.
Je n'ai l'espoir que de l'image de mes présents.
Je ne veux vaincre que les facultés.
Je veux l'autre au bas des drogues incendier les merveilles et les iphones de l'ironie. Pour la beauté du feu, déjà.
La courbe est la Fidèle j'entends se fendre au sol les cranes ces nuits réelles et mauves et jaunes, enfin courbe.
L'incolore la pulsion, la raison et la soif.
Je n'écris que pour confondre, je veux dire pour créer la mort.
Poète où vont les moi de tous en l'autre là celui qui nu s'hurle et chute, pour vaincre enfin les facultés et la mort.
Sire et Soeur et arabesque je suis lâche et sincère dans la feinte du mensonge.
Je suis le fils des yeux les lieux publics et la potrine d'Oedipe après l'aiguille. Le lyrique au partage et l'insensible le voisin, le lyrique à garder en gangrène infra-mauve, au dedans des iris des violons des coups des larmes et des traîtres.
Peindre chaste ou filmer mort, la folle musique à les limites de la liberté et l'horloge des Dieux.

Crève.

D.



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