jeudi 9 juillet 2009

Quatriéme lettre à Bioux Amis

Cher Bioux Amis,

J'entends l'amour fendre mon plafond, feindre ma mémoire et geindre mes odeurs, et comme Sister Ray, mes doigts pleurent. Nous parlions, ces beaux temps, d'autre temps. T'en émourachais des mouches mi-chocolat mi-Chanel. Je suis en ces instants durables où l'espace n'est plus. Je ne sais plus suivre.
Bioux le temps stagne m'oublie un peu sur un trottoir littéralement merdique et j'en suis le premier désolé mais tout les arbres s'effondrent dans les forêts oranges de l'Orient et désorienté j'arbore mes mots si violents face au vent ce fameux franc et fourbe vent qu'au fond je hais vivement sans l'vivre enfin.
Le soleil n'est qu'une virgule et tu connais ma couleur toi qui, casque jaune en tête, est cette seule opinion qui compte.
Je fus et serai.
Bioux,
mes mots sortent du bagne, d'un bagne sans béton, d'un abstrait et d'un dos brisé. Je suis entre deux montagnes, droite, gauche, et marche, en sommeil, entre deux horloges, une à l'ombre, passé qui fixe, heure immortelle des regrets intouchables, et une autre, au front, face au mien, à atteindre, avec comme seule force l'espérance que derrière les aiguilles cornus et d'un gris effrayant comme le froid, se cache une cité, une immense et interminable cité, aux visages neufs à chaque aube.
La ville, fantasme aux seins atomiques où elle perd contrôle comme Curtis et où je perd mon rôle endiablé dans une secousse molle et gluante et à se fondre en quelques coups de foudre éclairs, quand la lumière devance le son en nos espaces suants et se fondre à s'confondre au fond d'impasse offerte par les rues ou par toi, merveille de la nuit dont la ville est la mère de ta morale amorale et quelques balles dans ma peau sans bien ni mal et je ne peux qu'aimer tes yeux aux couleurs du passé, toi qui a vingt ans de plus que tes lèvres et que mes fièvres diurnes et t'embrasser est une blague, plus qu'un partage, un orgasme nomade, un fantôme qui s'en va au matin toucher le soleil pour mieux briser ton sourire.

Et tout est ainsi de suite, Bioux.

Joseph.K



1 commentaire:

  1. C'est bizarre, une lettre du passé pour le passé, avec des divergences cacophonique. Sur facebook quelqu'un a dit de cette quatriéme lettre a Bioux, "J'aime ça". Or, c'est la personne qui m'avait donné la plus terrible explication sur la littérature de Proust... elle n'avait rien compris... Moi (c'est un grand MOI, un MOI majuscule), qui lavait compris, aime bien cette quatrième lettre à Bioux, une lettre avec un autre ton, mais belle (beau dans un ses beudelairien) comme les autres.

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