vendredi 5 juin 2009

De l'ironie du corps


s'assombrit la frontière au fil sonore et sec
deux ou trois guitares que la brume assèche


    Belle, à ma vue, filant elle
Demeure le drame en folk de ma vie de sentinelle.

De tous jours attendre la nuit pour qu'elle me couve
    Elle, encore et toujours une Elle, me trouve,
Et n'a de nom, qu'un corps,
     Auquel le temps apprend l'inter-dépendance, ma déficience
"Libre comme un mort-
" m'écrit Cioran.

    Belle, à ma vue, filant elle
Demeure le drame en folk de ma vie de sentinelle.
   
    Elle, vue le temps d'un
Parcours, me dis-je qu'elle mute mon quotidien,
    Et mes doigts, là, en sentent à ce mot précis, le frisson
Du regard au mépris, de ce corps,
    De ce corps,
De ce corps, fait de mollesse et couvert, non sans attention,
    De tissus aux discrets reflets,
De tissus fiers, l'orgueil de ne suivre qu'une forme :
    De ce corps.

    Belle, à ma vue, filant elle
Demeure le drame en folk de ma vie de sentinelle.

    Sans manche, un haut noir tumulte ses seins ataraxiques
Et plane d'un dehors vertical, marquant comme une symbâle
     Son ventre droit succulé par mon regard gauche, primaire,
Baisse en une jupe ; rouge à l'imaginaire pratique.
    Elle fesse comme la terre.

    Belle, à ma vue, filant elle
Demeure le drame en folk de ma vie de sentinelle.

    J'occulte tes seins de rue ou d'amertume je tu ou ils pointent sans concession les brèches au terme jouir cette raison verticale tu voles au vase des formes de terres cuites à main armée d'Eve modelées pour mes doigts emphases.

    Fondante et au-delà, fi de l'amour,
Mon caprice espère, quelle tangente !
l'éternel retour.

Joseph.K

4 commentaires:

  1. Une ironie du corps, vraiment belle, pas si surréaliste comme tu m'avais dis (ou commme (la "m" en plus c'est pas une faute) j'avais compris). Mais beau vraiment comme une mélodie, je ne sais pas si folk ou nom, mais une mélodie quand même.

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  2. Digne d'un langoureux morceaux de L’Histoire de Melody Nelson. J'y vois un très bel hommage - volontaire ou pas ? - au grand Gainsbourg...
    H.

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  3. les mots se heurtent avec succès... le rythme est envoûtant... ils dansent coupés par le rasoir du désir.
    H

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  4. a quand le prochain texte ?
    H

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