vendredi 29 janvier 2010

Les mots du Néant

Dans un petit coin de la page, l’encre commença à avaler les mots un derrière l’autre. Le néant fut.


Les mots disparurent, que du noir, de l’obscur. Ces mots sortis d’une gueule malade, d’une « ine » provenant de la brûlure d’une cafetière italienne. Le néant est présent, vous devriez le sentir et vous en réjouir. C’est normal de craindre le néant, le rien, mais non, apprivoisez-le, faites-le votre et vous verrez comme il est beau. Beau comme trois flocons de neige sur une marée de sang (ou de sans). Et ainsi, il y aura de la lumière, et, peu à peu, les mots réapparaîtront.


Parce que des mots plongés dans le rien, des mots inconnus, des mots jamais lu, on ne peut qu’en tirer du malheur. Mais en remarquant (en MARQUANT) le texte, les mots seront connu, et pourront exister.

O. Valvos

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