dimanche 9 novembre 2008

Un ça


Le silence ouvre deux voies selon source lumineuse :
- A lumière vive, artificielle, celle qui protège de la nuit ; le silence est silencieux, parfois lucratif, parfois strident de son non-son, à en trembler de nerfs mes muscles anciens.
- A nuit naturelle, le silence est bruyant agréable, il ne siffle pas, comble le temps d'un bruit vide et sans écho, permet de se quitter soi.

Outre ;

H. cendre du temps perdu par les artistes morts de finalité.
H. sublime femme aux fesses dignes de la B.B de Serge, sculpte son être par un romantisme, vous savez celui étouffé il y a plus d'un siècle, d'un bouche-à-bouche langoureux tente, espoir meurtrier d'un Pasolini saignant encore de douleur, de raviver la flamme éteinte par Breton, qu'elle admire aussi, paradoxe que seul peut engendrer Poésie.

M-E. trop jeune pour vivre, trop consciente de soi pour délecter l'autre, trop belle pour n'être que vu, trop chienne pour hurler.
M-E, petite connasse à perle de feu, s'inhale, s'hume, fume, puis se trouve, alors que ces mots s'écrivent, à l'orée de deux routes, une vouant l'auto-destruction non-régénératrice, l'autre à lumière d'écho souriant, aspirant les corps sélectivement.
Mystère s'intensifiant...

H. brûle.
H. cache l'égoïsme universel par l'altruisme artificiel.
H. a deux hommes. L'un, officiel, à la longueur du temps, moche, intelligent et cultivé à, dit-elle, "beauté de l'âme".
L'autre, officieux, caché, sombre, cracheur de mots, jeune, image d'un vouloir être déchu, amant. Je suis celui-là. Plus éphémère et fragile, et donc, Vivant.

En outre ;
en soi :
il faut, et seulement,
se paroxismer.

Ceci est une ode à soi,
à l'individu qu'est.

Ceci, aussi, est
une éjaculation d'inconscient réflexif, micro et macro,
pleine de foutre noir, muqueuse et putréfiante telle charogne baudelairienne.

Dimanche 9 novembre 2008,
est aujourd'hui à l'écrit
mais quand à lecture,
si lecture
il y a ?

Dimanche 10 novembre 2008
n'existe pas,
n'existera jamais.
Mais le voilà,
écrit
vivant
vibrant
maudit
vide,
être de mots à nature temporelle voué, menacé et condamné
à ne jamais exister.
Maussade dimanche 10 novembre 2008 ;
ça te comprend.


Joseph.K


1 commentaire:

  1. C'est beau de te voir "artauniser" ta vie, j'en devrais aprendre, je ne réussi qu'à la "jarryser", et j'aimerai bien de prendre une vois rimbaudienne comme la tienne.

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