mardi 13 janvier 2009

Prose fiévreuse

"On lave pas la poésie
Ça se défenestre et ça crie"
Léo Ferré
Je me sais et me veux
Poète et pourtant
Qui l'ose ?
Je me sais et me veux
Mauvais ; je le dirais ainsi
Je suis mauvais poète.
Peut-être parfois, souvent
Le "mauvais" s'omettra mais
Je le saurais et vous le verrais.

Ainsi
Je puis conter deux lesbiennes
Qui de rires et de silences,
Face à moi se prennent
Je sirote un café
Quant au soleil d'eau au beaux yeux qu'elles s'échangent.
Elle n'est pas belle
Elle n'est pas belle
Elles sont belles.
A mourir que de se dire
Que mon exception est leur ritournelle
Et je lis Blaise,
Pour la rime et les régles
Nous dirons qu'elles braisent.

J'échine ou je rêve ?
Peu importe, leur nudité
Est ma certitude, ma trêve.
Si elles s'interdisent à mes yeux
Ma plume les dérobe, les salie, les prose et d'autres
Interdites choses.
C'est la paume close que j'ose l'écrin rose ;
Le morose souple en un fondu enchainé
De boulets à chairs fumantes de l'éternité de nos offrandes.
Au coeur des chiens battus on y cerne plus de mélancolie que dans l'extase d'un sexe agonisant de synonymes orifices.

Et mes Delphine et Hippolyte
Courent et me laissent nu
L'anti-poétique codé et phallique à l'air
Libre comme le désert mini que Paris a laissé aux marrons et noirs.
Un Banc-lieu public d'où bécote parait-il -
J'y cache mon secret physique, celui de tous offert au choisi et Vice-
Mon Versa inachevé.


Joseph.K

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire