mardi 24 mars 2009

'faudrait qu'je sois une foule entière


Pourquoi ne pas laisser filer un peu plus les jupes estivales ?
Laisser le vent les caresser, ces peaux presque brillantes
On croirait de la liqueur, lisse mais moins cruelle qu'un miroir
La fin ne se perdrait que sur les routes oranges, comme le mal.

L'ami, si je puis, sommes nous à jamais maître
De nous même se suffit-il à la victoire de nos petits espoirs
Il pensait pourtant que le seul qui comme lui profane
N'était en vrai que Bob Dylan.

'Faut bien croire en les fils supposés de ces américains
Ceux qui ne vivaient que d'eux même, à tord et à New-York
'Faut bien y croire que des vrais, non de fait ce qui compte
C'est l'imaginaire, c'est la volonté, c'est l'écoute en alliance.

Alors que se dire face à nos âges communs qui se gouffrent
Seuls ou en bandes dans les shémas simplifiés, on se dit
Qu'hier aussi les autres pleuraient leurs voisins, ces cendres
Que les guitares ne furent pas plus qu'un remède mortifié.

Y en a t-il d'autres qui comme moi ne mangent que pour mieux fumer ?


La réponse est dans la panse, dans la baise sans préliminaire,
Dans les pipes menées à terme, dans les gerbes de soleil levant,
Dans les mains neuves vingts piges plus tard, dans la bière,
Dans les bouquins d'occas', dans les vins de supermarchés,
Dans les rires imprévus, dans les douches oubliées,
Dans les capotes sinon rien, dans les marches seules et de nuit,
Dans l'herbe à fumer entre nous, dans les clopes à fumer entre soi-même,
Dans les guerres d'ailleurs, dans les meurtres d'à cotés,
Dans les cons à tabasser, dans les putes à raccompagner,
Dans le sable incendié, dans le filtre usité,
Enfin dans les couleurs, mot à mot, à découvrir
Dans tout ce qui ne nous concerne que de loin ou même de près, et donc
Pas le moins du monde.

Tant que je m'en sort, la vaiselle pourra attendre, un mois de plus ou de moins, vivre sur le fil importe peu, tant qu'à eviter la chute, même de près, la sécurité n'est qu'illusion, des amis, de l'encre et de la musique, de quoi faire du gouffre commun une falaise lisse comme les jambes de cette passante en robe diurne et légére, je m'en vais la suivre et la rêver.

Et demain je lirais L'Odysée, c'est cette vie là, que je méne avec en main un baton blanc, qui m'en donne la folle envie.

Joseph.K


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