jeudi 26 mars 2009

L'onaniste


elle danse avec la beauté d'un secret révélé
elle fait rimer mes meubles, elle danse là, éméchée
dans mon espace intime, dans ma risible débacle,
elle a en elle l'orgue du divin, la corde d'un génie

elle danse en typhon et pourtant, ses yeux
c'est bien vers moi que toujours ils se retrouvent
et moi de face, de dos ou d'ailleurs, mes yeux roulent,
c'est bien vers elle que toujours ils se retrouvent

dans mon espace intime, dans ma risible débacle,
elle a en elle l'orgue du divin, la corde d'un génie

elle monte au plafond, nue, de plus en plus feu,
nue comme un ensemble à garder pour soi
rien en ce corps ne pleure le temps
nue comme elle l'est, mon oeil droit coule

dans mon espace intime, dans ma risible débacle,
elle a en elle l'orgue du divin, la corde d'un génie

et tout devient plus, plus d'elle, et moi ému
plus le temps passe, plus elle est nue,
plus elle danse, plus elle excite,
plus je la pense, plus elle existe

dans mon espace intime, dans ma risible débacle,
elle a en elle l'orgue du divin, la corde d'un génie

"Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer." - Voltaire

Joseph.K




3 commentaires:

  1. Absolument renversant....jamais tu n'a été si loin dans la sensation du vertige. On dirait que tu parles des volutes de fumée qui t'enivrent et dansent comme des rêves autour de toi. et puis...et puis...
    H.

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  2. Quand l’égocentrisme que tu exploites pour l’écriture réussi enfin a touché quelque chose de profond et commun à tout être humain, on a alors le plaisir de lire une des plus belles choses que tu ais écrite, Thomas. Magnifiquement envoûtant.

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  3. A qui doit-on ce deuxième commentaire qui complète le premier ?

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